Stade des Alpes : le projet de Carilis retenu
Ce midi se tenait dans un salon du Stade des Alpes une conférence de presse sur la délégation de service public pour la gestion de l’enceinte grenobloise. Marc Baïetto, Président de Grenoble-Alpes Métropole, y a annoncé que le projet de Carilis avait été retenu. Ambition principale de ce dernier : faire du Stade des Alpes « un lieu de vie ».
Étaient présents : Marc Baïetto (Président de Grenoble-Alpes Métropole), Christophe Ferrari (Vice-Président de Grenoble-Alpes Métropole, délégué aux Finances et Président de la Commission de Délégation de Service Public), Gilles Moulin (Vice-Président de Grenoble-Alpes Métropole, délégué aux Grands Équipements et aux Espaces Naturels), Christophe Ville (Président du Conseil d’Administration de Carilis… et ancien Brûleur de Loups au tout début des années 90) et Pierre Steiff (Président de la société Eolya).
Marc Baïetto a annoncé son choix de proposer (lors du prochain Conseil de communauté le 28 septembre) le groupe Carilis, dont il a apprécié « la rigueur d’analyse » lors des négociations, comme DSP pour la gestion du Stade des Alpes à compter du 1er novembre 2012 et pour une période de huit ans.
Christophe Ferrari s’est chargé de rappeler les grandes phases du processus décisionnel. « Le délais annoncé en avril 2011 a été tenu, contrairement à ce qui a pu être dit. On a eu un petit de temps de retard du fait de la liquidation judiciaire du GF38 mais un délais de 18 mois pour ce genre de procédure me semble raisonnable. Nous avions 8 candidats à l’été 2011. Le 27 février, 2 parmi ces 8 nous ont remis leur offre. Nous sommes alors entrés dans une riche et intense phase de négociation. Nous avons discuté pendant plus de 30 heures avec les deux candidats. »
Et c’est finalement le projet de Carilis (groupe spécialisé dans l’exploitation d’équipements sportifs et de loisirs) qui a été retenu. Christophe Ville a exprimé sa volonté de faire du Stade des Alpes « un lieu de vie ». Ont ainsi notamment été évoqués les projets d’ouverture d’une salle de fitness et d’une brasserie, l’organisation de concerts (voir de mini-concert et de spectacles dans la tribune « 1000 supporters » isolée pour ces occasions) et d’évènements associatifs (type le tournoi de foot organisé pendant l’Euro) ouverts gratuitement au public, la location de salles, la poursuite des visites guidées du Stade…
Sans oublier le sportif, bien évidemment, avec des engagements pris pour le GF38 (18 matchs par saison jusqu’en 2015, élément variable selon l’évolution du club dans les prochaines années), et le FCG (4 matchs en 2013, 4 en 2014 et 7 en 2015) et l’accueil d’évènements sportifs d’envergure (on devrait ainsi voir un match… de hockey sur glace pendant l’hiver 2013).
La Métro versera par ailleurs une compensation financière à Carilis du fait de l’absence de club résident. Il a été expliqué que son montant, dégressif sur la durée, était aujourd’hui fixé à 1,1 millions d’euros, qu’il serait automatiquement divisé par deux si un club de Ligue 2/Pro D2 devenait résident et qu’il deviendrait nul si un club de Ligue 1/Top 14 prenait résidence (on peut donc constater les substantielles économies que réaliserait la Métro si le FCG décidait de devenir résident du SdA.). Se rajoute une compensation d’exploitation, dégressive elle aussi (800 000€ aujourd’hui puis 650 et 450 000€ lors des prochaines phases).
En retour, dès que le seuil des 100 000€ de bénéfices aura été atteint, s’il est atteint, il y aura un mécanisme de reversement enclenché vers la Métro.
Sur la question du club résident, Christophe Ville s’est posé en « facilitateur, pas en arbitre » et a indiqué que de son côté il était ouvert aux discussions avec le FCG. Il a également précisé que les prochains évènements accueillis par l’enceinte alpine devraient être connus rapidement, notamment en ce qui concerne les concerts.