Steven Pinto Borges : « Je n’ai pas envie de m’arrêter là avec ce club »
Retour en France réussi pour Steven Pinto Borges. L’ancien Grenoblois s’était engagé en début de saison avec le FC Annecy (National 2) après une pige d’un an à l’Union Saint-Gilloise (D2 belge). L’objectif du club haut-savoyard a été atteint, le FCA va monter en National 1 et le milieu de terrain de 34 ans entend bien continuer d’apporter son expérience à sa nouvelle équipe. En parallèle, il continue de suivre les résultats du GF38 et ses anciens coéquipiers à Grenoble.
Malgré cette fin précipitée de championnat à cause du coronavirus, quel est le bilan que tu peux faire de la saison d’Annecy ?
Je pense qu’on montait en puissance. On a peut-être ce petit regret de ne pas fêter ça, de ne pas être allé jusqu’au bout, mais on est super content d’être monté. On avait trouvé notre rythme de croisière, on était bien lancé, on savait où on voulait aller.
Annecy avait raté plusieurs fois la montée en N1, tu connais l’exigence de la N2 où seul le premier de chaque poule est promu…
J’ai bien connu ça avec Grenoble. J’essayais de véhiculer un message : il ne faut lâcher aucun match, aucun point, et en même temps il ne faut pas s’inquiéter et se laisser envahir par la peur si on rate une rencontre. On peut toujours se rattraper la fois d’après. A Grenoble, Olivier Guégan nous disait de « remettre l’église au centre du village ». Il y avait de l’attente après les échecs des saisons précédentes. J’ai apporté l’expérience que j’avais, j’essayais de montrer le chemin, l’agressivité qu’il fallait mettre… Et j’espère que ce n’est pas fini, je n’ai pas envie de m’arrêter avec ce club !
Qu’est-ce-qui t’a donné envie de rejoindre Annecy ?
Je voulais rentrer en France, j’avais plusieurs propositions. J’ai fait un sacrifice financier pour venir ici mais je savais ce que je voulais. Je voulais faire monter le club là où il devait être. Et je pense qu’il doit être encore au dessus. C’est un projet un peu comme Grenoble, c’est un projet qui m’anime, qui me fait avancer. J’avais tellement envie de bien faire et d’entraîner le maximum de joueurs avec moi. Je préfère être là en N2 et jouer la montée avec des saisons palpitantes. Quand j’étais sous contrat avec Grenoble je suis parti parce qu’il y avait un super projet en Belgique, je suis parti pour un challenge. Je cherchais de nouveau cette adrénaline en venant en Haute-Savoie.
On sent que tu as très envie de poursuivre la saison prochaine ?
Je me suis pas dit en venant en N2 à Annecy que la ville était sympa et que j’allais pouvoir me la couler douce en jouant à un niveau plus bas. Je ne suis pas du tout dans cet état d’esprit. Je veux aider le club à aller le plus haut possible. Certains joueurs n’ont jamais connu la N1, le monde pro, alors ça va être un plaisir pour moi de partager ça avec eux, de leur faire découvrir. C’est ce qui m’anime. Tant que je me sentirai bien et que je serai performant, je continuerai.
Tu continues de suivre les résultats du GF38 ?
J’ai encore des contacts à Grenoble, j’ai beaucoup d’amis, des liens avec le staff, que ce soit du côté médical, ou de la prépa physique. C’est bien ce que fait Grenoble, ils se sont maintenus assez facilement ces deux années en Ligue 2. Maintenant l’objectif à un moment donné c’est d’aller grappiller quelques places pour ramener du monde au stade, tenter d’accrocher les barrages… Après c’est sûr qu’il faut que les moyens suivent. Il y a un public super à Grenoble, mais ils sont dans l’attente de vibrer je pense. J’ai vu que l’affluence avait un peu baissé. Quand on jouait la montée, on était devant 17 000 personnes ! Ils veulent voir des gros matches, du suspense. On va voir maintenant ce que la nouvelle génération de joueurs grenoblois va donner et quel va être le tournant pris par le club et l’équipe.
Certains de tes anciens coéquipiers ont rejoint Olivier Guégan à Valenciennes…
C’est un coach qui veut aller chercher du résultat absolument. Alors il prend des joueurs qu’il connaît, qui ont un très bon niveau de Ligue 2. Ca va peut-être le faire pour pouvoir aller chercher un barrage, un podium… Quoi de mieux que des joueurs dont tu connais les forces, les qualités pour ça ? Il a réussi une double montée à Grenoble, c’est tout ce que je lui souhaite de continuer de réussir à Valenciennes.
Et on a Florian Sotoca qui monte en Ligue 1 avec Lens…
Je suis super content pour lui et sa famille. C’est des gens en or, des gens adorables. Flo’ c’est le genre de mec avec qui je prends beaucoup de plaisir à jouer. C’est un offensif et pourtant il va se battre comme un défenseur. Il va toujours comprendre, il est intelligent… C’est un super joueur mais aussi un super mec, alors forcément je suis très content pour lui. J’espère qu’on va le voir faire une grosse saison en Ligue 1.
Propos recueillis par Alexandre Muffon