Sylvain Dufresne (ex-BDL) : « Que des bons souvenirs de Grenoble »
L’association MH2G (Les Mordus du Hockey sur Glace Grenoblois), que vous pouvez rejoindre sur Facebook, a réalisé une interview de l’ancien joueur des Brûleurs de Loups Sylvain Dufresne que nous relayons ci-dessous.
Avant cet entretien, un petit mot sur cette association qui s’est donnée pour objectif de rassembler les passionnés du club de hockey sur glace de Grenoble et de faire le lien entre le public et les dirigeants afin de porter au plus haut les valeurs du club » Respect, Humilité, Performance ».
L’association regroupe des supporters, des abonnés, des amoureux du hockey sur glace, de tout âge, sexe et horizon. Elle travaille dure – même si c’est parfois compliqué – pour essayer de nouer des relations avec le club et faire valoir ses idées en apportant, autant que possible, des critiques avisées et des suggestions sur le club et son environnement sportif et extra-sportif pour que puisse s’installer entre les dirigeants et les membres de l’association, un dialogue constructif susceptible de faciliter le développement du club.
Passons à l’interview de Sylvain DUFRESNE, qui a passé deux saisons au sein de l’effectif des Brûleurs de Loups de Grenoble :
Sylvain peux-tu nous donner un peu de tes nouvelles ?
Je suis de retour au Québec depuis le 15 décembre. J’ai commencé la saison à Pavlodar au Kazakhstan, je joue présentement pour l’Isothermic de Thetford Mines en LNAH.
Quel est le niveau de la ligue LNAH ? Te sens-tu bien au sein de ta nouvelle équipe ?
J’aime bien jouer en Amérique du Nord, il y a eu un ajustement à faire au début. Le jeu est beaucoup plus physique,… des bagarres et puis la surface de glace est beaucoup plus petite. J’ai maintenant joué 11 joutes et je me sens de plus en plus à l’aise sur la glace. Nous n’avons toutefois pas d’entrainement durant la semaine. Les joueurs travaillent ou font des études. C’est difficile de maintenir la forme physique et l’agilité, mais c’est comme ça…c’est ainsi pour tout le monde.
Tu es passé par le championnat élite du Kazakhstan, peux-tu nous en dire un peu plus sur ton expérience là-bas ? Nous faire découvrir un peu ce championnat que nous ne connaissons pas ?
Le Kazakhstan était….. différent, très différent (rires). Les cinq meilleures équipes du championnat sont d’un très bon niveau. Après, derrière ça se complique un peu. Mon plus gros problème fut la communication, l’entraineur ne parlait pas anglais et son système de jeu était quelque chose que je n’avais ni pratiqué ni jamais joué avant. Vivre au Kazakhstan était également difficile, la qualité de vie n’est pas comme en France ou au Québec,la grande majorité des gens sont très pauvres. C’est un peu comme si tu retournais en 1960. Ma famille demeurait au Québec, je m’ennuyais beaucoup. Et les salaires étaient payés avec un retard de 2 mois. Alors quand ils m’ont finalement payé j’ai fait mes valises et je suis parti. J’avais vécu une situation similaire en Italie, alors cette fois-ci je n’ai pas pris de risques.
En parlant de pays de l’Est, actualité oblige, les Jeux Olympiques de Sotchi approchent… As-tu un favori pour la médaille d’or en hockey sur glace ?
En tant que Canadien, je crois bien sûr que le Canada va remporter l’or olympique. Mais cela ne sera pas facile, le tournoi va se jouer sur une glace de taille olympique. Mais le Canada a tellement de profondeur de banc, que je crois qu’ils vont l’emporter.
As-tu une idole ? Un joueur qui t’a fait rêver ? Ou un joueur qui t’a donné envie de jouer au hockey ?
Quand j’étais jeune, mon idole était Mario Lemieux, mais depuis que j’ai été converti en défenseur, Nicklas Erik Lidström a été le joueur que j’essayais de regarder le plus souvent possible.
Parlons un peu de Grenoble quel(s) souvenir(s) gardes-tu de ton passage chez les Brûleurs de Loups ?
Ma famille et moi n’avons que des bons souvenir de Grenoble. Quelle belle ville, des gens très sympathiques. Le plus beau souvenir sont les playoffs de 2012, quelle belle course se fut. Nous étions une équipe qui ne voulait jamais mourir, les joutes à Pôle Sud étaient à guichets fermés. L’ambiance était incroyable. Et aussi tous mes coéquipiers avec qui j’ai eu la chance d’évoluer.
Chaque année les BDL ont un passage à vide, de ton expérience de joueur professionnel comment expliques-tu cela ?
Dans une saison chaque équipe va traverser une période où ils vont avoir de l’adversité (des difficultés). Des équipes vont l’avoir en début de saison, d’autres en milieu de saison et d’autres à la fin. J’ai toujours cru que connaitre un peu d’adversité est une bonne chose. C’est dans des moments difficiles qu’une équipe devient une vraie équipe unie. Et c’est dans l’adversité que tu deviens un vrai champion.
Certains joueurs semblent perdre quelque peu leur efficacité lors de leur passage à Grenoble(Aquino, Vaskivuo…). As-tu une explication ?
Vous savez chaque équipe est bâtie différemment, quand j’étais à Grenoble, nous étions une équipe bâtie pour la défense. Il y avait avec moi, Rouleau, Amar, Dusseau,etc et sans oublier Séb. Nous avions un système défensif, c’est normal qu’un joueur offensif va produire moins offensivement. Par exemple au contraire une équipe comme Chamonix était une équipe offensive. Le défenseur en moi va toujours penser qu’en play-offs tu gagnes avec un bon système défensif et non offensif.
Un désir de revenir à Grenoble ?
Ils ont tourné la page et j’ai fait de même. Je n’ai aucune intention d’y retourner jouer. Mais j’aimerais un jour revenir visiter pour le plaisir.
Que souhaites-tu faire après ta carrière de joueur ?
La LNAH est une une bonne ligue pour faire la transition entre jouer au hockey et le marché du travail. L’équipe m’aide dans mes démarches.
Que peut-on te souhaiter ?
De la santé pour ma famille et moi, c’est tout ce qui importe.
Un grand MERCI encore une fois, pour la gentillesse que tu nous fais de répondre à nos petites questions.
Interview réalisée par Arnaud DUC pour l’association MH2G
Crédits photo : Fabien Baldino