Tennis – Gilles Moretton « Ce n’est pas ça la démocratie »
Gilles Moretton est candidat depuis janvier dernier à la présidence de la nouvelle Ligue AURA (Auvergne + Lyonnais + Dauphiné-Savoie), qui regroupera plus de 1000 clubs et pèsera donc lourd dans le tennis français. Une candidature qui semble déranger. C’est en tout cas l’opinion de Gilles Moretton, qui s’estime attaqué directement et personnellement. Explications.
Quelle manœuvre de la part de la Fédération dénoncez-vous ?
Ma candidature est sérieuse et mon équipe est plus que légitime, elle est composée de plusieurs présidents de clubs et de personnes qui comptent dans le monde du tennis. Je fais certainement peur et pour m’éliminer, mes adversaires ont trouvé comme seul moyen de tricher en changeant les règles. En fait, ils ont tenté de faire voter un texte qui me visait directement et qui empêchait ma candidature à la présidence de la AURA*. Ce n’est pas du tout constructif comme méthode, ce n’est pas ça la démocratie, il faut que chacun puisse défendre ses idées et que le meilleur gagne à la fin. Je considère que je suis légitime à occuper ce poste, en tant qu’ancien joueur et ancien organisateur de tournoi, je connais très bien le monde du tennis.
Pourquoi la FFT s’attaque-t-elle à votre candidature d’après-vous ?
Je pense que des personnes veulent s’accaparer le pouvoir et je dérange. Je ne cite personne en particulier car je ne sais pas véritablement qui m’attaque. Mais je serais ravi de savoir qui est en face pour pouvoir me défendre. Encore une fois, ce n’est pas ça la démocratie et c’est désolant. Ceci dit, on ne peut que constater leur échec dans cette manœuvre. En effet, j’ai fait jouer mes nombreuses relations dans le tennis pour dénoncer ce procédé et l’article a été amendé puis finalement n’a pas été voté.
Vous avez déclaré dans le journal « Le Progrès » que vous comptiez « monter au filet et attaquer », comment cela se traduit-il ?
Pour être honnête ces querelles n’intéressent personne, je le sais, les premiers concernés sont les clubs et les licenciés. Donc c’est à eux que je pensais quand j’ai dit ça. Je veux dénoncer ces procédés déloyaux et il faut que les gens sachent comment ça se passe. Moi je veux devenir président ni pour l’argent, ni pour la notoriété, je suis à la retraite et j’ai connu beaucoup de choses durant ma carrière. Donc je crois que je gène ceux qui ont besoin de ça pour vivre et exister.
En dehors des « combines politiques », comment se passe votre campagne ?
Je continue à rencontrer tous les clubs de la région et ça se passe super bien. À chaque fois, on me réserve un accueil extraordinaire sur le terrain. Les acteurs du tennis sont contents et satisfaits de la nouveauté que je représente. Que ça soit par mon parcours personnel ou mon projet, c’est innovant et ça intéresse.
*La Fédération Française de Tennis a voulu faire passer, lors d’une AG extraordinaire, un article stipulant qu’un candidat à un comité ou une ligue ne pouvait pas se présenter s’il n’avait pas eu de licence pendant deux ans avant l’élection. Gilles Moretton, justement, était le seul candidat à être directement concerné par cette nouvelle mesure à cause d’une erreur administrative de son club qui ne l’avait pas licencié en 2016. L’article n’a finalement pas été voté.