The Clairvoyant : analyse du match nul entre Grenoble et Boulogne (2-2)

Le GF38 a annihilé ses dernières chances de maintien en se faisant deux fois rattraper au score par son adversaire. Tellement récurrent depuis quelques rencontres qu’on s’y attendait avant même le début du match.

Le GF38 a annihilé ses dernières chances de maintien en se faisant deux fois rattraper au score par son adversaire. Tellement récurrent depuis quelques rencontres qu’on s’y attendait avant même le début du match.

A quelque chose malheur est bon. Et des tourments des Isérois, il y aurait sûrement eu matière à retirer un sacré paquet d’argent. Comment ? En misant sur un GF38 devant au score à la mi-temps qui se ferait rejoindre au cours du seconde acte. Grosse cote de départ mais quasiment coup gagnant à 100%.

Aussi sûrement qu’une chanson d’Iron Maiden allait servir de titre à une analyse d’ici la fin du championnat, il fallait donc s’attendre à ce que le GF38 reproduise le schéma de ses dernières prestations. Une conversation avec un journaliste boulonnais allait même permettre d’affiner un peu plus le scenario qui se déroulerait quelques minutes plus tard sur la pelouse du Stade des Alpes. En substance, il rappelait que Thil et ses coéquipiers n’avaient plus rien à jouer, que la plupart des joueurs se sentaient déjà en vacances – surtout pour un match à l’extérieur en milieu de semaine – et que l’équipe avait une très fâcheuse tendance à prendre rapidement des buts face aux équipes mal classées.

Bingo. Il ne fallait pas 3 minutes pour que Jackson Mendy profite du laxisme des défenseurs nordistes pour ouvrir le score sur un coup-franc de Courtois. Des errances niveau marquage qui perdureront tout au long du match. Un manque de concentration compréhensible côté visiteur, beaucoup moins pour des locaux supposés ne rien lâcher pour espérer se maintenir. Mais ce fut un problème récurrent tout au long de la saison, on pouvait là encore se douter qu’il ne se réglerait pas comme par magie lors de la 35ème journée.
Il serait toutefois injuste de dire que le GF38 et son entraîneur ne tirent aucune leçon des échecs passés. La construction avait été pénible face à l’ETG, Matsui étant soumis à une grosse pression de la paire Rabiu/Tie Bi. Face à Boulogne, le jeune Taïder a débuté, apportant une solution supplémentaire, qui n’a pas empêché le Japonais de parfois redescendre très bas pour chercher le ballon mais qui a au moins offert un plus large panel de possibilités. Ce fut presque inutile compte tenu du manque de pressing collectif de Boulogne mais au moins l’intention y était. Sur le plan offensif, on peut aussi noter une nouvelle fois l’apport de Courtois. Il a du déchet mais, au risque de se répéter d’une analyse à l’autre, grâce à la précision de sa patte gauche, il est aujourd’hui le seul joueur de l’équipe à pouvoir offrir plusieurs ballons de buts à ses coéquipiers au cours d’un même match.

Défensivement, le côté droit fut le gros point faible d’Isérois trop souvent pris par des excès de panique à chaque incursion adverse dans les 30 derniers mètres. A force de reculer et de rendre systématiquement le ballon à l’adversaire, les coéquipiers de Viviani ont fini par se faire punir, en deux temps. L’aspect physique n’est pas non plus à négliger et c’est là encore une constante depuis le début de saison : les Grenoblois sont incapables d’être performants pendant 90 minutes, carence aggravée par une déplorable gestion de leurs temps faibles.
Comme lors des journées précédents, le GF38 était presque revenu dans la course au maintien à la mi-temps (Metz ouvrant le score à la 45’+2). 45 minutes plus tard, il en était définitivement exclu même si mathématiquement rien n’est encore officiel.
Prochaine journée : déplacement à Dijon, l’actuel co-leader. Où le GF38 mènera 1-0 à la mi-temps pour finalement perdre la rencontre 2-1. Puisqu’on vous dit que c’est écrit…

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Crédit photo : Alain Thiriet

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