The Good, the Bad and the Queen : analyse de la victoire du GF38 face à Dijon
Le GF38 a remporté une très belle victoire sur Dijon, avec un « brin de réussite » dixit Pouliquen. Analyse d’une rencontre qui incite à l’optimisme.
Le GF38 a remporté une très belle victoire sur Dijon, avec un « brin de réussite » dixit Pouliquen. Analyse d’une rencontre qui incite à l’optimisme.
The Good.
Les motifs de satisfaction ne manquent pas. Au premier titre desquels le public du Stade des Alpes, peu nombreux (probablement très loin des 4374 annoncés par le club) mais plein de bonnes intentions. Encore quelques chants et bannières anti-Index mais avant tout le soutien de l’équipe, notamment pendant le temps-fort dijonnais. Un vrai 12ème homme.
Yvon Pouliquen est un entraîneur fidèle à ses principes. Malgré le manque de résultats, il est resté ambitieux dans le jeu. Même à 2-1 en faveur de son équipe, son coaching est ainsi demeuré offensif. Option payante puisque Mendes a inscrit le troisième but. Le système en 4-4-2 semble lui aussi de mieux en mieux assimilé par les joueurs qui ont souvent cherché à écarter un maximum la défense des visiteurs, notamment lors du premier acte.
Les « pas encore pros » ont une nouvelle fois été convaincants. Titulaire pour le troisième match de suite, Manu Perez a rendu une copie très propre. Conscient de son niveau actuel (qui reste celui d’un joueur sans expérience de haut niveau d’où une certaine naïveté), il cherche avant tout à jouer proprement et ce fut plutôt efficace. Mendes a fait une entrée remarquable et remarquée, avec un superbe but bien sûr mais aussi d’autres actions tranchantes (dont un grand pont sur un défenseur bourguignon). Hamadi Ayari n’a joué que quelques minutes mais s’est tout de suite mis au niveau de ses jeunes coéquipiers.
Jody Viviani a une nouvelle fois été décisif, notamment lorsque Grenoble subissait après la réduction du score des visiteurs. Grenoble possède un très bon gardien, qui évolue en confiance cette saison et qui mériterait un peu plus de reconnaissance. Le constat est le même pour Nicolas Dieuze qui enchaîne les bonnes prestations dans son rôle de sentinel.
Sans aller jusqu’à dire qu’Aymen Belaïd a réalisé un bon match, ce fut en tout cas une bonne surprise de le voir évoluer à ce niveau. Il a montré face à Dijon qu’il pouvait être une option de rechange tout à fait cohérente et la hiérarchie à gauche (Mendy, Turan, Belaïd) n’est pas très nette. A droite, elle est beaucoup plus simple : faute de concurrence, Mainfroi reste l’option la plus sûr et son retour a (légèrement) stabilisé la défense.
Le meilleur pour la fin : la prestation de Lasimant qui a réalisé son meilleur match avec le GF38. Sur un plan statistique déjà avec deux passes décisives pour Ravet. Sur le plan de l’esprit surtout : Lasimant s’est battu comme un diable – le ballon récupéré dans les pieds de Fomen en début de match aurait mérité une meilleure conclusion de ses partenaires -, a beaucoup remué sur tout le front de l’attaque, facilitant grandement le travail de ses coéquipiers.
The Bad.
Tout ne fut pas parfait, loin de là, et les Grenoblois ne marqueront pas des buts d’extra-terrestres tous les week-end pour se sortir de mauvais pas.
A 2-0, le GF38 a beaucoup trop reculé, l’équipe fut coupée en deux avec un Mandrichi inutile aux avant-poste alors que son jeu de déviation et d’appui avait été utile en première période. C’est le signe d’une équipe qui doute (légitimement au vu du classement) mais sans un bon Viviani, Dijon aurait pu recoller au score en moins de trois minutes.
Les pensionnaires du Stade des Alpes ont ainsi systématiquement rendu les ballons aux Dijonais sur leurs premières relances pendant une bonne demi-heure, certaines situations étant proche de la panique. Mention spéciale à Mendy qui a dû en réaliser 3 de correctes sur l’ensemble du match (dont une débouche sur l’ouverture du score de Ravet d’ailleurs) mais son capitaine Abardonado n’est pas loin derrière.
La charnière centrale, à son aise dans les duels d’homme à homme, l’est beaucoup moins sur le plan de la vitesse et du positionnement. Le temps fort de Dijon a été un calvaire pour l’arrière-garde iséroise et Ribas s’est retrouvé à plusieurs reprises complètement esseulé dans des positions favorables.
Dernière petite déception, le niveau d’Hugo Cianci qui avait habitué à bien mieux avant sa blessure. Le manque de rythme après son retour à la compétition à Raon pour quelques minutes est d’ailleurs sûrement l’explication pour ce joueur dont le jeu sans économies nécessite une condition physique parfaite. Plutôt percutant sur son côté en début de match (d’abord à gauche puis très rapidement à droite après avoir permuté avec Ravet), il a ensuite multiplié les mauvais choix.
The Queen.
C’était même plutôt King Yoric, ce vendredi au stade des Alpes, qui a parfaitement apprivoisé le ballon rose fluo de la rencontre. Avec deux buts sublimes et plein de culot, Ravet a permis à Grenoble de s’imposer. Une belle récompense pour un joueur qui a toujours montré un bon état d’esprit (même s’il avoue lui même que ça lui fait du bien de se faire parfois « tirer l’oreille ») malgré une première partie de championnat en demi-teinte. Récemment positionné arrière-droit pour « rendre service », il a enfin démontré un impact essentiel à son poste de prédilection. Le reste de sa prestation ne fut pas parfaite, mais le jeune attaquant grenoblois est sur la bonne voie. Handicapé par des blessures et leur contre-coup depuis plus d’un an, c’est d’abord physiquement qu’il semble avoir retrouvé son niveau et vu le mental du garçon, le reste suit. Un atout de poids pour Grenoble, à commencer pour le déplacement de ce mardi à Clermont.
Crédit photo : gf38.fr
Pour en savoir plus :
Le déroulement du match et la fiche technique.
Les réactions d’après-match.