Thibault Nier (Yeti’s Grenoble) : « L’opportunité d’une vie »
Les Yeti’s Grenoble ont rendez-vous à la Halle Carpentier de Paris ce week-end où se dérouleront les phases finales de la coupe de France de roller-hockey. Une compétition que les coéquipiers d’Hugo Rebuffet aborderont avec ambition mais aussi prudence – il faudra déjà se défaire de l’obstacle Vierzon (N1) en demie avant de prétendre à mieux, comme nous l’a expliqué l’entraîneur Thibault Nier.
Thibault, est-ce que les nuits commencent à être difficiles à l’approche du rendez-vous de Carpentier ?
Non jusque là je dors plutôt bien même si forcément je pense à ce week-end quand je me couche, quand je me lève et que ça trotte dans la tête toute la journée. Mais le match face à Rethel nous a mis en confiance et je pense qu’on aborde Carpentier dans de bonnes conditions. Tout le monde est d’aplomb. Les 2-3 petits bobos ont été soignés ; à l’approche d’un tel rendez-vous les joueurs oublient de toute façon très facilement les petites gênes !
Peux-tu justement revenir en quelques mots sur cette courte défaite face au leader (retrouvez le résumé vidéo ici) ?
On a effectivement perdu mais je suis plutôt satisfait. On a raté pas mal d’occasions, notamment en seconde période avec très peu de shoots cadrés. Mais après notre mauvaise prestation à Aubagne je suis rassuré ; on a montré qu’on pouvait bousculer une grosse équipe quand on mettait de l’envie.
On a fait une grosse première période, on aurait même pu rentrer aux vestiaires en menant 3-1 sans une petite erreur d’arbitrage (le score à la pause était de 2-2, ndlr). On a bien pu travailler notre efficacité en power-play, notre façon de défendre. C’était vraiment un bon test mais si j’ai encore vu 2-3 défauts à corriger.
Parmi ces derniers comptes-tu les deux buts encaissés tout de suite en début de seconde période ?
Oui on a encore ces petits moments d’inattention qu’on paye cash contre les grosses équipes. On s’est également relâché dans les minutes suivantes, on a retrouvé notre ancien jeu où on a « peur » d’eux. On recule beaucoup, on subit la pression… On a heureusement réussi à terminer sur une meilleure note en les mettant nous sous pression ; on sait que c’est une équipe qui aime avoir le palet et qui peut avoir des petits passages à vide. On a désormais encore davantage de repères mais il faut vraiment qu’on gagne en constance ; les tests sont finis on aura plus le droit à l’erreur que ce soit en coupe ou lors des play-offs.
Parlons justement de la coupe. Vous allez jouer face à une formation de N1 en demie. Crains-tu un excès de confiance de la part de ton équipe ?
Non, les joueurs ont bien compris qu’il n’était pas en finale. En plus sur un match il n’y a pas de favoris à mes yeux. Ils vont jouer leur vie, ils vont tout donner. On le sait ; il faudra être très rigoureux. On est conscient que si on perd ce match là on rentre à la maison. On ne monte pas que pour une finale, il y a pour le moment uniquement cette demie à jouer.
A ce stade de la compétition difficile de ne pas penser au trophée…
C’est évident qu’on ne monte pas pour faire de la figuration. C’est l’opportunité d’une vie. Dans l’équipe, on a des gars pour qui ça sera la première demi-finale en coupe. A part quand on s’appelle Rethel peut-être, on n’a pas souvent l’occasion d’arriver à ce stade là. Mais, je le répète, il faut prendre les matchs après les autres et d’abord penser à la demie.
Après cette coupe de France vous allez enchaîner avec le quart de barrage des play-offs…
Oui la fin de saison s’annonce excitante. Ce sont les meilleurs moments à vivre. On recevra Amians, à la Halle Clémenceau, pour ce quart. On sait que ça sera un match difficile, c’est une équipe dangereuse, composée de bons joueurs ; on a perdu là-bas lors de la saison régulière. Mais les mecs ont bien travaillé toute la saison. Il y a quelques petites déceptions, des matchs où on aurait pu mieux faire. On avait comme premier objectif de finir dans les deux premiers aussi. Mais globalement je suis satisfait, je crois en cette équipe. Ils se sont donnés du mal toute l’année et ça va payer.