Thomas Passarotto, son aventure à l’AJ Auxerre
A 24 ans, l’Isérois Thomas Passarotto a entamé une carrière de préparateur physique qui l’a conduit jusqu’à l’AJ Auxerre où il s’occupe cette saison de la préparation des U14/U15. Son parcours, son quotidien, ses objectifs… Il nous dit tout dans l’interview qui suit.
Thomas, peux-tu d’abord nous faire un petit point sur ton parcours « footballistique » ?
J’ai commencé à jouer à Izeaux à 6 ans. J’y suis resté jusqu’à mes 15 ans et j’ai rejoint la Côte Saint-André où j’ai évolué pendant 8 saisons, jusqu’à il y a un an et demi. J’ai fait un petit break quand je m’occupais des U17 de Grenoble et des U19 du FCSA par manque de temps et quand je suis arrivé à Auxerre on m’a proposé de jouer en Ligue avec la PH donc j’ai repris à ce moment là.
Justement, pour enchaîner sur Auxerre, quand as-tu décidé d’opter pour ce métier de préparateur physique et comment as-tu finir par débarquer à l’AJA ?
Pendant mes études de Staps je me cherchais un peu, je ne savais pas trop où me lancer. Le déclic est venu avec le temps et j’ai enchainé sur un Masters « Mouvement, performance, santé et ingénierie ». Dans ce cadre là, j’avais un stage de 6 mois a effectué pour valider ma 2ème année et je l’ai effectué à Auxerre, de janvier à juin 2016.
Pourquoi Auxerre ? J’ai de la famille là-bas, j’y avais fait des stages d’observation, c’est un club que je connais bien et surtout j’ai un oncle qui y a travaillé en tant que préparateur physique, qui a connu la génération Cissé-Mexes, qui a remporté 3 Gambardella…. C’est un contexte que je connaissais donc bien et pour lequel j’avais les contacts nécessaires.
Quand on parle Côte Saint-André et AJA on pense à Ruben Aguilar… Aucune connexion de ce côté là ?
Ca a été une coïncidence de le retrouver mais effectivement je le connais très bien puisque c’est mon meilleur ami ! On a d’ailleurs été colocataire pendant les 6 mois de mon stage.
Comment ce stage a-t-il fini par déboucher sur un contrat ?
L’AJA comporte deux entités distinctes : l’association qui gère de l’école de foot jusqu’à la DH et la SAOS qui gère l’équipe fanion, la réserve, les U19 et U17 Nat. Moi j’ai fait mon stage à l’association, à l’école de foot. Cet été il y a un des petits remaniements à la SAOS ; le préparateur physique des U17 est notamment parti. Il a été remplacé par le préparateur physique des U14/U15 et moi on m’a donc proposé le poste de ce dernier. Je suis en contrat d’apprentissage (qui durera 12 ou 24 mois, ndlr).
Quel est ton quotidien de préparateur physique, qui évolue sans doute selon la période de l’année ?
Effectivement, là nous sommes sur une période de grosse préparation physique. La reprise s’est faite il y a une semaine et demi et on impose des doubles séances une fois sur deux. J’ai à chaque fois un groupe en charge avec qui je travaille la capa’ et on fait également des séances plus collectives sur du foncier. Il faut savoir qu’à cet âge là on peut commencer à bien faire progresser la puissance aérobie des joueurs.
Quand le championnat aura débuté j’aurais toujours un groupe à charge (lundi décrassage, mardi travail sur la puissance etc) en collaboration avec le responsable de la catégorie pour voir plus précisément les aspects à travailler. On sera 4 éducateurs dans la catégorie, chacun aura un groupe et ça tournera. A côté de ça le club a ouvert une section sportive (de la 6ème à la 3ème) où j’aurais un travail de coordination à effectuer avec prise en charge des jeunes 3 fois par semaine entre midi et deux.
Tu imagines ton futur professionnel dans ce secteur ?
Honnêtement à ce stade là je ne sais pas, je reste toujours un peu méfiant par rapport à ce milieu du football. Maintenant si une opportunité existe j’essayerai de la saisir à fond. Aujourd’hui j’en profite pour engranger l’expérience et dans tous les cas j’ai du mal à m’imaginer m’éloigner du football désormais.