Top 14 – FCG : rencontre avec Frédéric Voulat
En charge de la préparation physique des équipes de jeunes du FCG depuis quelques années, Frédéric Voulat a été « promu » cet été au niveau supérieur. Il nous parle de son parcours et de son travail au quotidien en compagnie de Gareth Adamson et Patrick Chassaing.
Frédéric, peux-tu nous présenter ton parcours jusqu’à l’obtention de ce poste de préparateur physique au FCG ?
J‘ai pratiqué, avec un niveau régional, le rugby et l’athlétisme. Dans ce dernier sport j’ai notamment évolué au GUC – où j’ai également pratiqué l’athlétisme, à Pont-de-Claix mais aussi quelques mois au Canada, à Montréal.
Après l’obtention de mon DESS Management du Sport, j’ai été éducateur sportif, notamment au GUC Athlé où je me suis occupé du « Coach Athlé Santé ». En parallèle, j’ai monté avec des amis ma société de préparateur physique. Je suis au FCG depuis 4/5 ans. Je prenais en charge jusque là les Espoirs, Reichel et Crabos et j’ai bénéficié cette année d’une petite promotion interne.
De quoi as-tu exactement la charge au quotidien ?
A son arrivée à Grenoble Gareth Adamson, qui a la charge de la préparation physique, souhaitait une personne qui puisse faire le lien direct avec les kinés. En relation avec ça, je m’occupe de ce qu’on pourrait appeler la gestion du retour des blessés, qui ont des programmes spécifiques et progressifs de reprise. Il a également voulu mettre en place des sous-groupes dont un sous-groupe «vitesse » où je peux mettre mes compétences à profit. Ce sont là mes deux principales tâches auprès du groupe. Je suis à temps plein et même si cet été a forcément été intense en terme de charge de travail, notre activité ne s’arrête jamais tout au long de la saison.
La gestion des blessés doit déjà te prendre pas mal de temps…
C’est vrai que dès la reprise on avait déjà un certain nombre de joueurs souffrant de bobos plus ou moins importants. Le match contre le Racing a fait beaucoup de casse. On a vu les dégats face à une équipe du haut de tableau, mettant beaucoup d’intensité et qui n’était pourtant pas encore forcément à 100%. Pour moi cela va être un des secteurs clés de la saison, qui décidera du maintien ou non. Vu notre nombre de blessés actuels, avoir deux ou trois joueurs out supplémentaires nous mettrait sérieusement en difficulté. Cela fera partie de mon travail de les remettre sur pieds rapidement sans pour autant précipiter les choses pour éviter le risque de rechute immédiate.
Dirais-tu qu’Adamson a apporté avec lui une préparation plus estampillée « Sud »?
Sud… Je ne sais pas si on peut vraiment dire ça. Peut-être que c’est le cas au niveau de la quantification de la charge – où il calcule vraiment tout très précisément et systématique chaque semaine pour adapter les programmes – et en termes de préparation intégrée avec du jeu et l’utilisation d’outils. Après on fait de la musculation classique qui ne diffère en rien de ce qu’on pouvait faire avant. On peut dire par contre qu’il ne laisse vraiment rien au hasard.
Pour en revenir à ton cas personnel, continues-tu tes activités dans l’athlétisme ?
Je m’occupe toujours du marcheur de l’Entente Athlétique Grenoble Djamel Selseldeb qui a fait deux fois quatrième des championnats de France cette année (en salle et en plein air). Il a le même âge que moi 35 ans, donc plutôt en fin de carrière même si les marcheurs sont plus susceptibles de durer dans le temps. Donc on va tout faire pour qu’il obtienne un podium l’an prochain et qu’il puisse participer à la Coupe d’Europe.
Pour rester dans ce sport, penses-tu que des joueurs du FCG auraient pu faire de bons athlètes ?
Cela reste du sport de haut niveau, avec des joueurs qui ont donc forcément de grosses qualités athlétiques. Des hommes mobiles de 2m et 120 kg auraient certainement pu faire de bons lanceurs de poids. J’aurais également bien vu Albertus Buckle et Romain David en tant qu’haltérophiles vu ce qu’ils arrivent à soulever et leur tonicité… Derrière ce sont tous des bons coureurs mais à part Waqa’ et à un degré moindre Flo Ninard, ils n’auraient pas pu faire de grands sprinters car au fil de leur carrière ils ont eu à développer d’autres qualités que les athlétiques pour pouvoir prétendre au haut niveau.