Une victoire bonifiée pour le retour du FC Grenoble au Stade des Alpes
Maladroits en première mi-temps, les Grenoblois ont su trouver les ressources nécessaires pour prendre le large dans le second acte. Cette victoire bonifiée contre le Stade Aurillacois (38-16) permet aux Isérois de prendre provisoirement la deuxième place de Pro D2.
Une première mi-temps décevante
Pour leur retour dans leur enceinte, les hommes du trio Hueber-Nadau-Pézery voulaient frapper un grand coup face à un adversaire qu’ils avaient affronté en préparation (défaite 36-28). Dès la troisième minute, le pack grenoblois renversait la mêlée adverse pour permettre au héros de la semaine dernière, Romain Trouilloud, d’ouvrir le score sur une pénalité située à plus de 40 mètres des poteaux (3-0, 3e). Mais cette dynamique du début de rencontre était de courte durée. En multipliant les fautes de main à l’image de l’en-avant de Mouton (10e) puis Martel (23e), les Grenoblois avaient du mal à concrétiser leurs occasions pour prendre le large dans cette rencontre. Au contraire, les Cantaliens profitaient de leurs rares incursions dans les 22 mètres adverses pour faire la course en tête. Bien décalés sur la droite du terrain par Yabaki, Papunashvili inscrivait le premier essai de la partie avant de le transformer dans la foulée (3-7, 15e).
Malgré leur supériorité numérique à la suite du carton jaune de Burduli (20e), les Isérois ne parvenaient pas à imposer leur jeu. Papunashvili (31e) répondait à Trouilloud (26e) pour permettre au Stade Aurillacois de conserver cette avance de quatre points (6-10) à dix minutes de la fin d’un premier acte haché. En effet, les fautes se multipliaient de part et d’autre contraignant M.Dutreuilh à sanctionner Zach Gauthier et Robertson-McCoy (34e), tous les deux fautifs en mêlée. Avec un joueur de moins dans chaque équipe, le match s’emballait enfin et à la suite d’une belle combinaison entre Trouilloud et Couilloud dans l’axe, Thomas Ployet aplatissait dans l’en-but aurillacois (11-10, 36e). Sans trembler, Romain Trouilloud ajouter deux points supplémentaires pour porter le score à 13-10 en faveur des Grenoblois. C’est alors un mano à mano entre les deux buteurs qui se mettait en place dans cette fin de première mi-temps. Papunashvili égalisait en inscrivant son treizième point de la soirée (13-13, 39e) avant que l’impérial buteur du FCG ne lui réponde quelques instants plus tard (16-13, 40+1e). Les Isérois regagnaient donc les vestiaires avec trois petites longueurs d’avance mais avec un visage affiché qui est bien loin de celui auquel nous sommes habitués.
Trois essais en 25 minutes et une rechute pour Mouton
Malgré une dizaine de minutes brouillonnes au retour des vestiaires (19-16, 52e), les locaux ont réalisé une fin de match tout en maîtrise pour empocher cinq points supplémentaires au classement. A la suite d’une belle chevauchée, Hugo Couilloud parvenait à transmettre à son frère, Romain, qui décalait Eric Escande pour inscrire le second essai du FCG (26-16, 57e). Profitant de la supériorité numérique offerte par un geste d’humeur de Papunashvili, les Isérois prenait le large dans cette rencontre par l’intermédiaire d’Aurélien Callandret. La recrue arrivée en provenance de l’Aviron Bayonnais inscrivait son deuxième essai en autant de matchs pour permettre à ses coéquipiers de mener 31-16. Mais le récital offensif grenoblois n’était pas encore fini, pour le plus grand bonheur des spectateurs alpins présents ! En effet, Thibaut Martel inscrivait à son tour un essai à la suite d’un ballon porté (36-16). Le quatrième de la soirée synonyme de bonus offensif et de deuxième place au classement avant d’affronter Agen, jeudi prochain (21h00).
Seul point négatif dans cette fin de match, la blessure de Gerswin Mouton. Bléssé lors de la finale de Pro D2 à Toulouse, l’ailier namibien faisait son retour à la compétition hier soir. Malheureusement, son genou a de nouveau lâché sur une mauvaise réception ce qui devrait l’éloigner des terrains pendant de longues semaines…
Retrouvez ci-dessous les réactions des Grenoblois au micro de nos confrères du Dauphine Libéré :
Aurélien Callandret (ailier de Grenoble) : « Une soirée réussie ? Je ne sais pas. Déjà, on a perdu Gerswin (Mouton) sur blessure. Ensuite, on a été très poussif dans le jeu. Cela a été mieux en deuxième période mais en première, on s’est jeté les ballons sur la tête, chacun a trop voulu faire son exploit. On s’est pris les pieds dans le tapis en voulant trop jouer. Il y a eu un peu de suffisance je trouve. C’était mieux en deuxième, on a fait preuve de patience, on a joué plus collectif. Mais il reste encore des réglages à faire avant d’aller à Agen. Après, on a pris cinq points, on est sur deux victoires, c’est pas mal quand même. Personnellement, j’ai marqué mon deuxième essai. Je suis content. Pourvu que ça dure… »
José Madeira (3e ligne et capitaine de Grenoble) : « Je suis fier des gars car ce fut un match compliqué contre une belle équipe d’Aurillac. Le regret, c’est qu’on n’a pas trop respecté le plan de jeu et Aurillac a bien débuté. C’était notre premier match à la maison, devant notre public, on voulait bien faire. On a trop joué au large et on a manqué de précision. On a des détails à régler. Il faut qu’on arrive à être constant tout un match. On a su rectifier le tir ensuite. À la mi-temps, on voulait remettre du calme et remettre les choses dans l’ordre. On a deux victoires et c’est très important pour nous. »
Patrick Pézery (entraîneur de Grenoble) : « On est satisfait du résultat. Mais on est passé à travers notre début de match. On n’a pas respecté le plan de jeu contre cette équipe d’Aurillac qu’on savait dangereuse. On a tenté des passes sautées, on s’est précipité parfois. À la mi-temps, on a tout remis en place en s’appuyant sur ce qu’on avait vu toute la semaine à l’entraînement en faisant des choses simples. L’objectif était d’user et de faire craquer l’adversaire. On aurait pu s’éviter cette première mi-temps stressante. Ensuite, en deuxième, le résultat parle de lui-même. Le classement est anecdotique mais deux victoires en revanche, c’est une bouffée d’oxygène. Je n’oublie pas la blessure de Gerswin (Mouton) qui est la très mauvaise nouvelle de la soirée. »