Volley-ball N2M (journée 7) Grenoble – Toulon-Six Fours-La Seyne 3-0
Victoire nette et sans bavure des volleyeurs grenoblois sur le leader Toulon devant un Malherbe conquis qui n’avait plus été à pareille fête depuis bien longtemps.
Victoire nette et sans bavure des volleyeurs grenoblois sur le leader Toulon devant un Malherbe conquis qui n’avait plus été à pareille fête depuis bien longtemps.
A Grenoble, gymnase Malherbe, Grenoble bat Toulon 3-0 : 25-15 (20′), 25-17 (25′), 25-14 (20′). Arbitre : MM. Meunier et Collados. 100 spectateurs environ.
Pour Grenoble : Rippert (libéro), Viron, Ali, Zurawski, Duhalde, Dunand (cap.), Mvongo Essama, Tuaillon, Unsworth, Desgranges, Lebègue, Imbert.
Pour Toulon : Goehry (libéro), Kolev (cap.), Lys, Iwa, Rocqueplan, Ullman, Duboé, Crisonnier, Vierno.
« Ici, c’est Grenoble ! ». Ce chant du très bon public grenoblois risque d’hanter pendant quelques jours les esprits des volleyeurs du TSFLS, sûrement peu habitués à prendre pareille correction. Le leader varois, qui n’avait connu la défaite que contre Saint-Egrève jusque là , n’a tout simplement jamais vu le jour à Malherbe.
Probablement en deça de son niveau habituel, Toulon a surtout eu la malchance de tomber sur un GVUC injouable, en totale réussite d’un bout à l’autre du match. Les Grenoblois ont excellé dans tous les secteurs avec un service qui n’a eu de cesse d’harceler la réception adverse, un bloc qui a écÅ“uré les attaquants toulonnais et une réception qui a confirmé quelle était un (voire le) gros point fort du GVUC depuis le début de la saison.
Mais c’est peut-être dans les moments plus « difficiles » que le GVUC a montré les plus belles valeurs ce samedi soir. La solidarité aperçue à Saint-Egrève une semaine plus tôt a perduré. Encouragements, assomption des petites erreurs, tapes dans les mains et volonté farouche de se battre sur tous les points, alors même que le score était largement en leur faveur : les volleyeurs isérois ont formé un collectif uni et soudé. Et c’est bien là leur plus belle victoire, surtout après un début de saison très tourmenté.
Comme dans le derby une semaine auparavant, les coéquipiers de Guillaume Dunand ont mis d’entrée la pression sur leurs adversaires au service, défendant beaucoup et bien et sans connaître de baisse significative de régime. Zurawski, pourtant amoindri par des douleurs récurrentes au tendon d’Achill, faisait étalage de sa puissance. Grenoble s’envolait vers le gain du premier set, sans aucune contestation des visiteurs.
La seconde manche était à peine plus équilibrée. Le bloc grenoblois, avec un Ali impressionnant dans ce secteur, permettait aux pensionnaires de Malherbe de prendre tout de suite quelques longueurs d’avance. Viron prenait le relais de Zurawski en transperçant de toute part la défense varoise, Dunand se muait en passeur efficace et Duhalde assurait le spectacle en défendant du bout du pied avant que l’action ne soit conclue par un contre de Zurawski. Dans un Malherbe en fusion, Grenoble s’offrait le second acte.
A peine le temps de profiter du charmant intermède Pink Ladies que le troisième set débutait avec des Toulonais un peu plus rageurs à l’image de leur entraîneur-joueur Petko Kolev qui essayait – vainement – de sonner la révolte. Les Dauphinois comblaient leurs petits passages à vide – qui voyaient Toulon revenir à un point – par une solidarité de tous les instants. Viron, indéfendable samedi soir, puis Mvongo Essama, sur une impressionnante série victorieuse au service, se chargeaient d’enterrer les dernières illusions varoises.
Grenoble, grâce à ce succès, confirme son retour au premier plan. Mais le plus dur commence maintenant. Les sources de motivations pour un derby et la réception du leader étaient évidentes. Il s’agira désormais de confirmer. Vu le niveau affiché lors des deux derniers matches, les joueurs de Claudio Zulianello n’ont plus le droit de décevoir cette saison. A commencer par la réception du CNVB, dimanche prochain dans un Malherbe qui ne demande qu’à revivre le même genre de communion.