Winter Game Grenoble 2013 : le hockey sur glace s’invite au Stade des Alpes
Stéphanie Carrel-Magnan, présidente du club professionnel des Brûleurs de Loups, et Éric Ropert, directeur général de la Fédération Française de Hockey sur Glace, ont tenu ce mercredi 10 juillet une conférence de presse au centre de la pelouse du Stade des Alpes. Le sujet : le « Winter Game Grenoble 2013 » qui verra la tenue d’un match de hockey sur glace dans l’enceinte alpine, entre les BDL et les Diables Rouges de Briançon, le 22 décembre prochain.
Une première en France, ou presque (Éric Ropert a en effet rappelé que des matchs de hockey sur glace s’étaient déjà déroulés en plein air avant la 2nde GM).
Le dimanche 22 décembre prochain après-midi (les festivités sont annoncées à partir de 14h/14h30, le match débutera à 16h), les Brûleurs de Loups de Grenoble affronteront les Diables Rouges de Briançon au Stade des Alpes de Grenoble, habituelle antre des footballeurs du GF38 – et ponctuellement des rugbymen du FCG.
Nous aborderons ci-dessous les différents points abordés lors de la conférence de presse.
Le match : date et implications
Il aura lieu un dimanche après-midi, le 22 décembre, donc. La présidente des BDL a indiqué que les festivités – de nombreuses animations seront programmées – débuteront dès 14h/14h30 alors que le coup d’envoi de la rencontre sera donné à 16 heures.
La Fédération a spécialement libéré cette date pour qu’elle n’entre pas en collision avec une journée de championnat. Elle fera suite à une semaine internationale durant laquelle l’équipe de France affrontera à deux reprises la Russie. Mais pas de crainte sur la présence des internationaux des deux équipes, comme l’a expliqué Éric Ropert : « les joueurs sont habitués à enchaîner, donc jouer le vendredi contre la Russie et dimanche à Grenoble est tout à fait possible. En outre, je ne pense pas qu’un seul joueur ait envie de manquer cet événement ! »
Le montage de la patinoire prendra une bonne semaine, avec l’utilisation de 7 ou 8 semi-remorques, et sera confiée à des spécialistes de la question (Autrichiens, apparemment). A noter que le FCG n’a pas de match programmé au SdA pendant cette période (sauf si Castres y est reçu à la place du Racing, soit le 29 décembre). Quant au GF38, des journées de championnat sont prévues les 14 et 21 décembre mais il ne sait pas encore s’il jouera à domicile ou à l’extérieur à ce moment là .
Sur le coût de l’opération (location du Stade (?), montage/démontage de la patinoire, assurance), Mme Carrel-Magnan est restée très évasive indiquant que c’était « plus de 100 000€, mais moins d’un million, en tout cas une part importante du budget du club ». A noter que la Fédération devrait participer financièrement à l’opération.
La seule crainte des organisateurs : « une forte pluie », pour Eric Ropert. « La neige ralentirait sans doute le jeu mais offrirait encore davantage de spectacle, on a déjà eu l’exemple lors d’un match nord-américain. »
L’adversaire :
Les Diables Rouges de Briançon sont sans doute moins parlant que les Dragons de Rouen auprès du grand public qui ne s’intéresse que de loin à l’activité du hockey sur glace français mais qui va constituer une des cibles à séduire pour l’organisation.
Ils présentent en revanche un double avantage. Déjà , la capacité à rameuter de nombreux supporters pour faire le déplacement dans la capitale des Alpes ce jour là . De quoi garnir les travées de l’enceinte alpine et assurer un minimum d’ambiance. Entre 1500 et 2000 places leur sont d’ores et déjà réservées.
Ensuite, « sportivement » le match aura un sens. Stéphanie Carrel-Magnan n’a pas voulu parler de « meilleurs ennemis » ; nul doute que les supporters des deux camps auraient moins d’hésitation pour employer cette expression. Si dans le hockey sur glace français les rivalités sont nombreuses et fluctuent souvent au gré des hégémonies du moment, Grenoblois et Briançonnais se livrent depuis désormais quelques saisons des combats acharnés sur la glace et les venues des troupes de Luciano Basile dans la capitale des Alpes sont souvent synonymes de rencontres houleuses, mémorables et passionnées.
Les tarifs :
La présidente des Brûleurs de Loups a rappelé à plusieurs reprises sont envie de faire de ce Winter Game un événement populaire. Une volonté qui se retrouve dans les tarifs avec des places à partir de 5€ (puis à 10, 13, 17, 22, 30 et 40).
Vous pouvez retrouver une photo avec les tarifs pour les différents emplacements du stade en cliquant ici.
Les objectifs :
« Faire découvrir la discipline », « mettre un coup de projecteur », « impact médiatique local et national » (le match devrait d’ailleurs être télévisé) sont les objectifs qui sont revenus le plus souvent. Même si Stéphane Carrel-Magnan n’a pas voulu parler de rentabilité et d’affluence minimum pour rentabiliser cette manifestation, nul doute qu’une enceinte bien remplie permettrait au club isérois de réaliser une bonne affaire sur le plan financier, au-delà de tout ce qui est opération de séduction auprès des partenaires (et potentiels partenaires) et du grand public, dont les effets pourraient se faire sentir sur du plus long terme.
Et après ?
Le plus long terme justement. La volonté n’est pas de faire de ce « Winter Game » un one shot. Tout dépendra de la réussite de cette première, dans un premier temps. Mais Eric Ropert espère « pérenniser cet événement. On va accueillir les championnats du monde en 2017, la finale de la Coupe de France à Bercy est désormais bien installée, on doit maintenant travailler sur la promotion de la Ligue Magnus. Donc pourquoi pas partir sur un match par saison de championnat en plein air. Un double soucis se posera : le nombre de stades pouvant accueillir ce genre de manifestations est limité et la météo ne permet pas de pouvoir jouer sans risque de partout en France à cette époque de l’année. Mais si cette édition 2013 fonctionne, pourquoi ne pas déjà revenir à Grenoble l’an prochain. »
Le site officiel de l’évènement