Yeti’s Grenoble – Rethel : une question de suprématie
Le Centre Sportif Universitaire, situé sur le campus de Saint-Martin d’Hères, accueillera ce samedi 29 mars 2014 le choc de la Ligue Élite de roller-hockey (coup d’envoi 19h30, PAF 5€). Les Yeti’s Grenoble, 1ers, reçoivent leur dauphin, les Diables de Rethel. Dominés 9-3 lors du match aller (→ le compte-rendu du match), les Isérois ont à cœur de prendre leur revanche et d’envoyer un message clair à quelques jours du début des phases finales. C’est en compagnie de Fred Bourillon, l’entraîneur des abominables roller-hockeyeurs grenoblois, que nous évoquons cette rencontre.
Fred, ton équipe reçoit Rethel ce samedi avec déjà la quasi-certitude de terminer à une des deux premières places du classement (et d’être donc exemptée du 1er tour des play-offs). Est-ce que cela enlève un peu de pression ?
Non cela reste un match important. Nous ne sommes pas encore certains de finir à une des deux premières places. Il faut pour cela prendre encore un point lors des trois dernières journées dans l’optique où Angers gagnent ses trois matchs. Faisons les choses dans l’ordre. Ensuite, il y a plusieurs raisons qui font que ce match est primordial à nos yeux. Déjà, sans prétention je pense pouvoir dire que l’on vise le titre cette année et de terminer 1er nous permettait de pouvoir recevoir au match retour si nous allions en finale, ce qui ne serait pas négligeable. On est bien sûr également animé d’un petit esprit de revanche après le 9-3 encaissé là-bas. Et puis il ne reste pas beaucoup de matchs avant les phases finales, on a bien travaillé et c’est l’occasion de voir si on a su développer notre jeu depuis la défaite chez eux.
Comment analyses-tu d’ailleurs cette très lourde défaite lors du match aller ?
Elle est sévère. Logique mais le score est dur. Nous étions encore à 3-2 à la mi-temps puis on a encaissé un 4ème but, un 5ème et on a lâché et la fin de match a été difficile.
Que penses-tu plus globalement de ces Diables ?
C’est une super équipe, qui a de l’expérience, des joueurs de très grande qualité (des Tchèques, des Américains, des internationaux français…) et un style de jeu bien en place basé sur la possession et la patience qui fait qu’ils sont difficiles à bousculer. Mais c’est une équipe qui a ses failles. Ils ont perdu à Angers, été tenus en échec par Paris – je ne me souviens par contre plus s’ils ont gagné ou perdu en prolongation – et qui s’est fait éliminée par Anglet en coupe même si c’est vrai qu’ils n’avaient pas leur gardien.
Pas de complexes à nourrir donc ?
Surtout pas. Je dirais même que c’est le risque d’où l’importance de ne pas se prendre une nouvelle grosse défaite contre eux. Là encore sans aucune prétention je pense que cette année on a réussi à faire un peu plus peur et à ce que ce soit nos adversaires qui craignent de nous affronter. Dans le passé on avait peut être tendance à lâcher sur certains matchs sans enjeu. Depuis le début de la saison notre discours est clair : quand on joue, c’est pour gagner. Je crois que nos joueurs ont franchi ce petit palier psychologique. Alors Rethel forcément ça cogne un peu dans la tête des gens, c’est le Real de Madrid de notre championnat, mais on a des arguments à faire valoir également.
Vous avez peu de matchs au programme en ce moment. Cela a-t-il compliqué votre préparation ?
C’est vrai que le rythme est compliqué mais j’ai trouvé les joueurs très impliqués pendant ces deux semaines sans match. On sent de l’envie, du rythme lors des entraînements. Et puis on a pu un peu plus pousser ces derniers comme il n’y avait pas de match le week-end. On sent vraiment via leur implication en ce moment que les play-offs ne sont plus très loin…