Zoom sur l’AL Saint-Maurice l’Exil avec son président Fabrice Gutierrez

Samedi à 18h, l’Amicale laïque de Saint Maurice l’Exil (Excellence) affronte l’AS Lyon Duchère (National). Six divisions séparent les deux équipes. L’occasion pour Fabrice Gutierrez, président du petit poucet de la compétition, de présenter le club avant un 5ème tour de Coupe de France historique.

Qu’est ce que le club de football de Saint Maurice l’Exil?

L’ASLM a été fondé en 1954 par un instituteur. C’est un club d’une ville de 6000 habitants avec une tradition de formation qui est au cœur de la stratégie du club. En 25 ans d’évolution en Ligue Rhône-Alpes, nous avons toujours été reconnus comme club formateur. A titre d’exemple, nous travaillons en collaboration avec l’Éducation nationale. Deux classes en 6ème et 5ème viennent s’entraîner au club deux après-midis par semaine en horaires aménagées. La saison dernière, les instituteurs travaillaient la géographie dans le cadre du football à l’occasion de l’opération «MonEuro2016». Toutes ces opérations rentrent dans la logique du club: une pédagogie pour une bonne formation dans un cadre éducatif.

Au niveau Excellence, les présidents de club exercent une autre activité qui n’est souvent pas liée avec le football. Ce qui implique un engagement assez important. Pourquoi vous êtes vous engagez comme Président?

Ça fait 8 ans que je suis président. En tant que chef de chantier nucléaire, je suis souvent en déplacement. Il faut organiser les week-end. Aller faire les courses nécessaires pour les jours de matches, remplir les caisses du club, acheter les nouveaux jeux de maillots. J’ai toujours été licencié dans ce club. J’y étais gardien. Jusqu’à l’année dernière, il m’est arrivé de dépanner l’équipe senior en PHR. Mais à 40 ans passés, j’espère ne plus avoir à le faire (rire), l’intensité est trop importante. J’encadre une équipe quand il manque un éducateur. A la maison, on vit foot puisque ma femme est également engagé dans le club. Elle est en charge du sponsoring. L’important, c’est que les gens qui viennent au club et au Stade soient heureux de venir. C’est vraiment un engagement aussi bien personnel pour ce club que pour la passion de ce sport.

Comment est ce que l’on se prépare à un match comme celui-là?

On ne le prépare pas spécialement. L’entraîneur des seniors, Toufik Bentahar, continuera les séances comme d’habitude. Les séances physiques continueront d’être bienveillantes pour les organismes. Au niveau de l’état d’esprit, ce match ne changera rien. C’est un club convivial avec des règles hyper-draconiennes. Lorsque l’on traverse le petit portail vert, les règles continuent d’être les mêmes pour tout le monde. Il peut y avoir n’importe qui en face sur le terrain, l’état d’esprit du club ne changera pas. Je fais partie des gens qui ont fait monter le club. Donc pour mois, c’est important le respect des règles. Ça me fait toujours mal au cœur lorsqu’une maman amène son fils pour la première fois au foot et dit d’un air sceptique: «bah, il veut faire du foot». Le but, c’est de changer cette réputation dont souffre parfois le foot. Depuis toujours, les gens viennent et restent dans ce club parce qu’ils sont bien.

Qu’est ce que cela fait d’être le petit poucet de ce 5ème tour de Coupe de France?

C’est superbe. Là, il va y avoir du monde. Ce sera une belle fête. On fait un parcours sans faute pour l’instant. On gagne contre Anatolia 3-0, Chatte 4-2, le derby contre Salaise-sur-Sanne (HR, 1-0) où pas mal de monde les voyait perdant. Une douzaine d’anciens joueurs de chez nous évoluent aujourd’hui à Salaise, donc ça faisait plaisir de les revoir. Il y avait une ambiance exceptionnelle. Et on bat Mont-Pilat 3-0. Lyon Duchère, ça va évidemment être compliqué. Quelque soit le résultat, je remercie la municipalité pour le soutien qu’elle apporte au club, sa participation et la mise à disposition du stade Robert Margarit, un très bon terrain qui va permettre un bon match contre une équipe qui joue au ballon.

Quels sont les objectifs de la saison?

Remonter en PHR et continuer le travail avec les jeunes. On a eu des moments compliqués l’année dernière. Quand on subit cinq défaites de suite, c’est pas toujours facile. Ces dernières années, on a pas toujours gagné. On avait parfois l’impression de travailler dans le vide. Malgré la descente de l’année dernière, le club a gardé la totalité de son effectif de l’année dernière grâce à une très bonne ambiance dans le vestiaire. Les garçons jouent les match les uns après les autres et on est à six victoires d’affilé depuis le début de la saison. Alors ce 5ème tour de Coupe de France, on a à cœur d’en profiter un maximum. C’est une récompense pour tous les bénévoles. Qui s’investissent sans compter pour le club.