A la découverte de… James Hart (FC Grenoble)

A la découverte de… James Hart (FC Grenoble)

james hartJames Hart fera ses grands débuts avec le groupe pro’ du FC Grenoble, ce vendredi, à l’occasion de la réception des London Welsh (19h30, Lesdiguières) en Challenge Européen. L’opportunité pour connaître un peu mieux ce jeune Irlandais au français parfait et au parcours pour le moins atypique jusqu’à son arrivée dans la capitale des Alpes.

Son parcours avant Grenoble :
J’ai commencé à jouer à 6ans au rugby, à Dublin, pour le club de Clotarf. Mais je n’ai pas spécialement aimé immédiatement et jusqu’à l’âge de 10ans j’ai surtout fait du foot.
A partir de 13ans, mon père m’a envoyé en sport-études au Belvedere College, une des plus grandes écoles de rugby du pays. Comme j’ai eu une croissance tardive, je n’étais pas très grand et sans être mauvais je ne faisais alors pas partie des plus forts.
Quand on arrive à ce qui correspond à la 2nde en France, à l’âge de 16ans, on est dans une année de transition en Irlande. On a moins de cours, plus de temps en entreprise. Au lieu de faire ça, je suis venu passer un an à Toulouse. Ma mère est toulousaine d’origine et mes grands-parents vivaient là-bas. Pendant 8 mois, en 2007, j’ai donc joué avec les Cadets du Stade Toulousain où j’ai côtoyé une génération particulièrement talentueuse avec Doussain ou Bézy. C’est aussi la période qui a coincidé avec ma croissance donc je suis rentré en Irlande beaucoup plus fort physiquement et techniquement.
Mes deux dernières années de sport-études se sont bien passées avec des sélections pour le Leinster et la participation au championnat des écoles de rugby qui est une compétition très importante en Irlande, qui est d’ailleurs télévisée.
A la sortie du sport-études j’ai intégré les -20ans du Leinster mais j’étais en concurrence pour entrer dans l’Académie avec un joueur un an plus âgé qui a été finalement choisi. On est en décembre 2010 et c’est vraiment un coup très dur. Ce n’est pas comme en France où il y a des pépinières, des centres de formation… Quand on n’est pas pris, c’est fini.
En janvier 2011 j’ai donc décidé de retourner dans mon club de Clotarf dont l’entraîneur était… Bernard Jackman, celui-là même qui est au FCG aujourd’hui. C’est lui qui m’a fait venir ici en juin/juillet 2011.

Son arrivée et ses premiers pas à Grenoble :
J’ai intégré la pépinière à mon arrivée. J’avoue que je ne comprenais pas trop ce statut qui n’existe pas du tout en Irlande. J’ai dû tout reconstruire, repartir de zéro. Personne ne me connaissait ici. Au final cela m’a sans doute aidé. J’ai dû prouver à nouveau et retrouver le plaisir de voir les gens s’intéresser à moi.
La première année j’ai fait la saison avec les Espoirs, redescendant pour quelques matchs avec les Reichel et m’entraînant les lundis et mardis avec les pros. On me prenait un peu pour un fou parce que j’allais m’entraîner même les jours off ou quand il pleuvait. Je suis un gros bosseur, c’est dans mon tempérament. J’ai signé en fin de saison pour joindre le centre de formation et j’ai repris cette saison avec les Espoirs.

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