A la rencontre de Vetea Charrière (Centaures de Grenoble)
De nouveau appelé en équipe de France en 2017 pour préparer les World Games de cet été, Vetea Charrière est en grande forme. Le joueur des Centaures de Grenoble a répondu à nos questions, l’occasion de mieux le connaitre mais aussi de mieux appréhender le Foot US en France, discipline méconnue chez nous.
Quel est ton parcours sportif ? Comment es-tu venu à ce sport ?
J’ai tout d’abord joué au volley-ball pendant six ans où j’ai évolué au plus au niveau à Tahiti mais sans gagner de titres. Puis, huit mois avant mon départ en France en 2013, on m’a invité à découvrir le foot us dans une nouvelle équipe qui se montait pas loin de chez moi. J’étais déjà attiré par ce sport à travers les film et séries américaines. Ensuite je suis venu en France pour mes études, où je suis rentré en contact avec le coach Franck Torelli. Et depuis je m’entraine avec eux, avec comme objectif en toile de fond l’équipe de France, car on m’a dit que j’avais le potentiel. Du coup je me suis beaucoup investi et cela a visiblement porté ses fruits.
Ma première sélection en équipe de France était en juin 2016 avec une victoire contre l’Italie.
Tu as fait de bonnes performances en équipe nationale et tu es de nouveau sélectionné pour le prochain stage. Comment ça se passe ?
Ça se passe très bien en équipe de France j’ai réussi à bien m’intégrer et sympathiser avec tout le monde. Mais c’est surtout une très bonne expérience sportivement parlant. Avec des coachs très compétents qui ont vite réussi, en seulement une semaine, à corriger mes plus gros défauts. J’ai la chance de m’entraîner avec les meilleurs joueurs français. Et puis je pense que mon implication ainsi que mon envie de performer et mon gabarit ont certainement tapé dans l’oeil des coachs, ce qui explique une seconde sélection.
En janvier, vous allez préparer les World Games 2017 de cet été en Pologne, quels sont les objectifs de la France dans cette compétition ?
Très certainement la victoire, même si nous évoluerons face à des équipes très fortes, à savoir les USA, l’Allemagne, etc. Des nations avec de gros palmarès mais certainement pas imbattables. Et je pense que nous avons toute nos chances mais il faut se donner les moyens.
Comment se passe la saison avec les Centaures ? Quels sont les objectifs cette année ?
Depuis trois ans le club est très bien placé en division 2 mais aussi dans le top 20 des équipes en France. Mais malheureusement, les Centaures n’ont toujours pas de titres. Nos objectifs sont de faire des Centaures une équipe de haut niveau et d’égaler le modèle des équipes du haut de tableau. Mais sinon pour cette année, la montée en Division 1 sera notre objectif principal.
Que penses-tu de la reconnaissance de ton sport en France ? Penses-tu qu’il tend à être plus connu et médiatisé chez nous ?
Effectivement avec plus d’une centaine d’équipes en France je pense que le Foot US n’est pas assez mis en avant alors qu’il rassemble quand même pas mal de personnes. Cela est principalement dû à la grande médiatisation du soccer et du rugby, ce qui rend difficile le développement de ce sport qui n’est pas dans la culture française. Mais je pense que petit à petit ce sport fera sa place et intéressera plus de monde. Il faut savoir que tout le monde peut jouer au football, toutes les morphologies sont utiles à l’équipe et trouvent leur place. Pour le développer, il faut que les recrutements et la curiosité soit plus importante.
L’avenir professionnel de ce sport est-il forcément outre-Atlantique ? Est-ce un de tes objectifs la NFL ?
Pas forcément, il y a des clubs de très haut niveau en Europe, à savoir que les équipes ont constamment un regard sur les joueurs européens à la recherche des pépites. Mais les plus grandes franchises sont effectivement américaines et canadiennes.
Bien sûr que la NFL est un rêve, mais difficilement accessible. Je me focalise dans un premier temps à acquérir de l’expérience en équipe de France. Et qui sait, pourquoi pas taper dans l’œil d’une grande équipe européenne et ensuite on verra.