Après GF38 – Châteauroux (1-1) Yvon Pouliquen : «Il faudrait un psychiatre pour certains »

Un brin fataliste et usé, le coach du GF38 exprime son incompréhension sur le match moyen de son équipe et évoque le clash ayant opposé deux de ses joueurs à la mi-temps. Réaction.

« C’est compliqué de gagner un match en ne jouant qu’une mi-temps. On a pas le droit de faire une première période comme on a fait ce soir (vendredi, ndlr). Il manquait l’envie, la détermination, la motivation, du jeu… J’ai vu des choses qu’on ne devrait pas voir sur le terrain vu notre situation. Je ne l’explique pas.. il faudrait un psychiatre pour l’expliquer pour certains.
Personne n’a gagné devant donc on avait la possibilité de bien recoller. C’est une déconvenue car on savait qu’on devait le gagner. S’il faut à chaque fois pousser une gueulante et les traiter de tous les noms pour que ça réagisse… Heureusement qu’il ne reste plus que 6 matchs. On n’a pas l’excuse de tout ce qu’il se passe autour du club. On est payé rubis sur l’ongle tous les mois depuis le début de saison. Les joueurs jouent leur avenir. Certains sont en fin de contrat, d’autres envisagent d’aller plus haut. Quoi de mieux que de se montrer sur les deux derniers mois de la saison ? L’excuse de la reprise éventuelle n’a pas lieu d’être.
Je n’ai rien à dire sur le cas Cianci, c’est quelqu’un à qui j’ai donné pas mal de chances. Aujourd’hui tout le monde a vu son attitude. Hugo connait mon point de vue, sait ce qu’il doit faire pour atteindre le haut niveau puisque c’est son objectif d’aller en Champion’s League. Il y a les moyens pour parvenir à ses fins et aujourd’hui tout le monde a vu ce qui s’est passé sur le terrain.
La « bagarre » (une altercation aurait opposé Dieuze à Cianci pendant la mi-temps) ? Elle aurait peut être dû intervenir depuis longtemps. Il y a eu un trop plein logique chez certains. Ce sont des choses qui se passent dans un vestiaire et qui restent dans un vestiaire. Il y a pas mal de joueurs, et plus particulièrement parmi les plus jeunes, qui ont tendance à se croire bien meilleurs qu’ils ne le sont réellement. Certains se donnent les moyens de progresser et d’autres pensent que j’ai tort. J’espère pour eux que j’ai tort, mais ce n’est pas sûr. Je ne sais pas si on a atteint un point de retour, peut-être avec le groupe. Il faudra faire bien plus qu’amende honorable pour revenir. »

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Crédit photo : Alain Thiriet