Après MHR-FCG (25-18) : il faudra s’en contenter

La déception se lisait sur les visages des Grenoblois à la sortie du vestiaire. Hier soir, à Yves du Manoir, les Rouge et bleu du FCG ont tout donné, mais pourtant ce n’était pas assez. Déçus, de ne pas avoir été les premiers à s’imposer sur la pelouse de Montpellier, déçus d’en avoir eu l’opportunité et pourtant de l’avoir laissée passer. Sans doute aussi un peu déçus d’eux-mêmes, d’avoir été imprécis, fébriles par moments et d’entrevoir la ligne d’en-but sans jamais pouvoir la passer. Et enfin, déçus d’avoir perdu patience, à l’image d’un Vincent Campo sévèrement sanctionné.

Pourtant, la rencontre avait débuté prudemment. Les deux équipes se jaugeaient, et le jeu était haché et d’une lenteur incroyable. Les consignes grenobloises avaient l’air claires : ne pas se découvrir, sous peine de le payer 5 points. C’est donc à James Hart qu’incombait la charge d’inscrire les premiers points, aidé du long coup de pied de Caminati. Bien que menant, 6-0, les Grenoblois, dont la défense iséroise était mise à mal, semblaient ne jamais pouvoir se dépêtrer des offensives montpelliéraines à répétition. Finalement, c’est Gorgoze qui, en finissant une série de pick ans go inscrivait le premier (et dernier) essai de la rencontre au quart d’heure de jeu. Mais les en-avants de Montpellier, ainsi que les bons début en mêlée du pack isérois permettaient au FCG de limiter les dégâts dans son camp, tandis que Hart continuait son 100%, permettant à son équipe de mener 12-10 (30e). La réaction montpelliéraine, elle, ne se faisait pas attendre, et sur une belle séquence de jeu à l’aile via Nagusa, Tuitakave s’en allait tout seul à l’essai… Mais il était rattrapé dans l’en-but par Thiéry, et dans la foulée lâchait la balle. Dans l’incapacité de franchir le mur Rouge et bleu, les hommes de Galthié revenaient alors quand même au score avant la pause grâce à deux drops de Trinh Duc.

Au retour sur la pelouse, tout semblait encore possible, donc. Mais Paillaugue, remplaçant de Pelissié (touché à l’oeil en première mi-temps par un de ses coéquipiers) conservait l’écart entre les deux formations (22-15, 53e). Le réveil grenoblois avait enfin lieu suite au second carton jaune héraultais (68e) ; le FCG jouait la touche, mais gâchait le ballon une première fois, avant de revenir à l’attaque. Mais alors que les Grenoblois venaient d’obtenir une pénalité en face des perches, Vincent Campo écopait d’un rouge pour une faute hors du jeu ; tentant de retenir Benoît Paillaugue, il lui assénait un coup à la gorge. Désormais en infériorité numérique, puis ensuite menés 25-18 (76e), la victoire semblait s’éloigner. Et pourtant, jusqu’au bout le FCG n’aura rien lâché : campant chez leurs adversaires, trouvant de bonnes touches, tous poussaient à seulement quelques mètres de l’en-but… On en pouvait que regretter que ce réveil ait été un peu tardif. Il faudra donc se contenter de ce petit point de bonus défensif, malgré tout bien mérité, mais maigre récompense face à tout l’engagement mis dans le match. 

Les Tops : le réalisme de Trinh Duc avec ses deux drops quasi-identiques, les trois-quarts montpelliérains toujours bien placés et côté grenoblois, Roodt, indispensable en défense et Caminati, toujours présent.

Les Flops : les fautes de main de Faure, l’agressivité montpelliéraine à répétition sur Stewart.

L’action du match : la deuxième tentative d’essai montpelliéraine (32e), autant pour la belle offensive sur l’aile de Nagusa toute en passes, que pour le retour de Thiéry, du bout du monde, qui sauve son équipe in-extremis.