Benjamin Thiéry (FCG) : « Tout à gagner »

Benjamin Thiéry (FCG) : « Tout à gagner »

phoca_thumb_l_fcg-sfp 20

Le FC Grenoble se déplace ce samedi sur la pelouse du Castres Olympique, champion de France en titre. Un match qui s’annonce compliqué face à une équipe toujours redoutable dans son antre, d’autant que le staff isérois a opéré un large turn-over par rapport à la victoire face au Stade Français. Benjamin Thiéry, qui sera titularisé à l’arrière pour cette rencontre, aborde pour nous ce match et revient sur ses premières semaines dans la capitale des Alpes.

Benjamin, tout d’abord comment se déroule ton intégration depuis ton arrivée à Grenoble ?
Tout se passe super bien. J’ai été très bien accueilli. Je découvre le groupe, les gens. Des manières de fonctionner différentes également. Je mords dans tout ça, je prends vraiment beaucoup de plaisir. J’ai trouvé un logement un peu sur les hauteurs et je dispose vraiment d’un cadre de vie génial ici. L’environnement grenoblois est extraordinaire, on ne s’ennuie pas !

Quel regard portes-tu sur la victoire inaugurale contre le Stade Français ?
Au niveau des sensations collectives on est un peu dans la lignée des matchs amicaux qui ont été en dents de scie, avec du bon et du moins bon. Mais le gros point positif c’est que le résultat a été au bout. Après le constat est un peu le même que pour toutes les équipes en ce début de saison, il reste beaucoup de travail à accomplir, dans la conservation, dans l’utilisation du ballon.

Tu as failli marquer ton premier essai ce samedi. Peux-tu nous raconter l’action ?
Sur un coup de pied transversal de Valentin Courrent, suite à une pénalité, je profite que mon adversaire soit un peu passif mais malheureusement je commets un en-avant. C’est bien dommage, j’aurais aimé marquer pour ma première.

Plus globalement, ces débuts de saison sont rarement généreux en munitions exploitables pour les trois-quarts…
Là aussi c’est un peu pareil pour toutes les équipes en début de championnat alors que les automatismes restent à parfaire. On a essayé de proposer des choses mais quand on voit que l’on n’arrive pas à être efficace, on se resserre autour des fondamentaux, on revient aux bases. D’autant que notre paquet d’avants arrive à marquer régulièrement (tous les essais isérois – préparation + Stade Français) ont été l’œuvre du pack, ndlr). Il faut savoir utiliser sa force.

Défensivement, on a senti une bonne complémentarité, notamment entre toi et Julien Caminati. Tu confirmes ?
Cela faisait quelques années que je n’avais pas joué à l’aile donc j’ai tendance à jeter des petits coups d’œil derrière, ce qui m’a peut-être permis de pouvoir combler plus facilement, sur les replis défensifs par exemple. Après tout le monde a montré une grosse solidarité à ce niveau là contre le Stade Français. Je pense qu’on est déjà bien en place. On travaille beaucoup la défense lors des entraînements.

Puisque tu as évoqué ton poste, tu devrais débuter à l’arrière contre Castres…
Oui je devrais commencer en 15 avec Mathieu Nicolas et Flo Ninard aux ailes. Mais je ne veux pas parler de préférence, ce n’est pas mon rôle. Si on a besoin de moi à une aile, aucun soucis. Si c’est à l’arrière, c’est la même chose. Je suis là pour l’équipe et je veux montrer qu’on peut compter sur moi.

Ce match chez le champion de France s’annonce compliqué…
Surtout qu’ils sont difficilement prenables à Pierre Antoine. Je me demande si je ne faisais pas partie de la dernière équipe à avoir gagné là-bas, avec Montpellier en barrages. Il reste en plus sur une défaite à Perpignan qui a un goût amer, après avoir eu le match bien en main. On peut donc s’attendre à un match très compliqué.

Peut-on parler de match sacrifié côté grenoblois, compte-tenu du turn-over appliqué pour l’occasion ?
On ne va pas se cacher que cela va être difficile mais cela aurait été difficile de toute façon, quelle que soit l’équipe alignée. Je pense que c’est au contraire une situation intéressante pour voir ce que donne certains joueurs remplaçants ou pas dans le groupe contre Paris et certains jeunes à forts potentiels. C’est le genre de matchs que l’on peut jouer sans complexes et qui permet d’impliquer tout le monde au projet sur la saison. On y va en tout cas avec la volonté de mettre notre jeu en place.

Pour employer l’expression consacrée, vous n’avez rien à perdre ?
Je préfère dire qu’on a tout à gagner (rires) ! On ne sait pas de quoi la saison sera faite. Un point de bonus pris ici ou là peut s’avérer capital au final. C’est un peu ce qu’il avait manqué à Grenoble la saison passée. J’aime bien comparer un match à un bras de fer : il ne faut jamais plier, rien lâcher pendant les 80 minutes que dure le match. Avec de la ténacité, pourquoi pas aller chercher quelque chose. Il faut se mettre en condition de pouvoir y croire jusqu’au bout.

 

Crédits photo : fcgrugby.com / Jacques Robert