Bernard Casoni : « Que du bonheur »

Le contraste est saisissant entre les deux pensionnaires alpins de Ligue 2. Alors que le promu haut-savoyard vient d’obtenir le titre symbolique de champion d’automne, le GF38, encore en L1 l’an passé, est lanterne rouge à la trêve. Interview de Bernard Casoni, l’entraîneur de l’ETG, qui revient sur quelques éléments qui expliquent la réussite de son équipe.

Bernard, que t’inspire cette première place symbolique occupée par Evian-Thonon-Gaillard ?
« C’est plus que positif. Il ne faut pas oublier que notre objectif principal reste le maintien donc pour l’instant c’est que du bonheur. Maintenant je reste un compétiteur et comme on dit, l’appétit vient en mangeant. On attend plus de nous maintenant. Il ne faut pas non plus se gargariser, on l’a vu avec notre dernier match et notre défaite face à Reims même si c’est vrai qu’on avait quelques circonstances atténuantes… »

Est-ce que la dynamique de la montée constitue un élément explicatif des bons résultats de l’ETG ?
« Il y a effectivement eu une dynamique liée à montée mais elle a duré quatre matches. Derrière, on est redescendu d’un cran et il a fallu un gros travail de tout le staff pour rééquilibrer l’équipe et repartir de l’avance. C’est d’autant plus satisfaisant d’avoir retrouvé la première place après notre petit creux. »

Le recrutement de joueurs expérimentés a-t-il aidé à mieux passer les phases un peu plus difficile ?
« Ça, c’est une certitude. Sorlin, notamment, nous a fait beaucoup de bien dès son arrivée. Lacour est lui très régulier depuis le début de la saison, il a d’ailleurs fait tous les matches. Toute notre colonne vertébrale est expérimenté. Ce n’est pas du luxe compte-tenu que la majorité de mes joueurs découvrent la Ligue 2 cette année. »

Tes attaquants sont inexpérimentés, cela vous empêche pas d’être une des meilleures attaques de ligue 2…
« C’est vrai qu’il n’y a pas énormément d’expérience dans notre attaque mais j’ai de la qualité dans toute la ligne, cela compense. Nous ne dépendons pas que d’un ou deux joueurs pour marquer, il y a une « groupe-dépendance ». Et si on manque un peu d’expérience derrière, la plupart des buts que nous prenons résultent avant tout d’un problème collectif. C’est toute l’équipe qui est incriminée. »

D’un point de vue extra-sportif, la présence de Franck Riboud (président de Danone et président d’honneur de l’ETG) permet-elle de travailler plus sereinement, le club restant loin d’éventuels soucis financiers au contraire par exemple du voisin grenoblois ?
« C’est vrai que sur le plan financier, on n’a pas de soucis. On sait que l’on sera toujours payé. Après, il y a un budget et il faut s’y plier. On ne peut pas faire n’importe quoi sous prétexte qu’il y a Franck Riboud derrière nous. Il n’y aura ainsi pas de folies au mercato. S’il n’y a pas de départ, il n’y aura pas d’arrivée. »

Quelles sont tes espérances pour la seconde partie de saison ?
« On a un groupe homogène mais j’attends de voir comment il va réagir à la pression. On va être attendu de partout désormais. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur un staff très compétitif, qui fait du très bon travail et qui met l’équipe dans les meilleures conditions. Comme je le disais, même si l’objectif reste le maintien, l’ambition peut venir au fur et à mesure et si on peut viser plus haut dès cette saison, on ne se privera pas. »

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