CFA – GF38 : Interview de Julien Baudet
Julien, le GF38 s’est imposé ce dimanche en coupe de France contre l’AS du Lac Bleu (0-2), quel est ton regard sur ce match?
Déjà la qualification. Quand on est dans n’importe quelle coupe, le plus important c’est de se qualifier. Ensuite, c’est vrai qu’on aurait bien aimé y ajouter la manière, déjà pour remercier tous les supporters qui sont venus et qui ont mis une superbe ambiance, et puis pour nous, pour continuer à travailler les automatismes mis en place aux entrainements et qui ont bien marché contre le PSG la semaine dernière. Mais on savait de toute façon que ça n’allait pas être un match facile, même si l’essentiel reste la qualification. Maintenant on retourne au championnat et on attend ce week-end avec impatience.
Deuxième victoire consécutive, la saison démarre enfin?
On reste toujours en quête d’être les meilleurs sur le terrain, je pense qu’il reste encore beaucoup de domaines où l’on peut vraiment progresser. Donc de dire maintenant que la saison est lancée, et de se reposer sur ce que l’on vient de faire, ça serait un mauvais constat. On continue de travailler, on a fait un beau match contre Paris, et une victoire contre le Lac Bleu, on retrouve un peu la confiance, le sourire, et on peut ensuite travailler dans une ambiance plus sereine durant la semaine.
Crois-tu encore en la montée en National?
Bien sûr. Tant que mathématiquement ce n’est pas fini, on va tous y croire. Et je pense qu’on serait vraiment idiot après 7 même 10 matchs, de commencer à penser que la montée n’est pas possible. On sait que cela va être dur, on s’en est rendu compte assez rapidement, on a été plongé de suite dans la réalité de la CFA cette année. Maintenant on sait ce qu’on a à faire, et on sait que ça va être compliqué.
Sur le plan personnel, c’était ton tout premier match officiel de la saison, heureux de retrouver le terrain?
Oui c’est sûr, même si c’était un contexte particulier, de jouer contre une plus « petite » équipe, sans leur manquer de respect. Mais pour moi c’est surtout de reprendre le rythme qui est important, il faut que je rattrape le temps perdu, j’avais seulement deux entrainements dans les jambes avant ce match, donc je l’ai trouvé un peu dur sur la fin, physiquement. Mais c’est normal, pour moi c’est une reprise, je vais en avoir pour deux ou trois semaines avant de retrouver tout mon potentiel.
Avec ton parcours impressionnant (Toulouse, Angleterre, USA,…) et ton rôle d’entraineur avec l’AC Seyssinet la saison dernière, que ce soit dans les vestiaires ou sur le terrain, apportes-tu ton expérience au groupe ou restes-tu un peu en retrait?
Quand Olivier (Saragaglia) m’a appelé, c’était vraiment le rôle qu’il voulait que je tienne au GF. Il veut que je continue à former les défenseurs, qui sont pour la plupart des jeunes et très bons défenseurs, leurs donner des conseills, des opinions ou même leur « rentrer dedans » quelques fois quand il faut le faire. Ensuite ce rôle de « grand frère » je pense qu’il y a d’autres joueurs ici qui peuvent le faire, car ils sont au club depuis plus longtemps que moi. Le palmarès, ça ne sert à rien de le regarder, c’est mon investissement journalier qui va leur donner envie de m’écouter. Maintenant c’est sûr que j’arrive avec un parcours plus ou moins étoffé, mais moi ce que je veux c’est continuer à aider les joueurs dans un premier temps, et le club, parce que c’est quand même le club de ma ville, je suis né ici, j’ai joué ici. Donc aujourd’hui j’ai vraiment à cœur que ce club retourne à la place qu’il mérite, pour tous les gens du club, et pour ses supporters qui sont fabuleux.
Tu es le premier français à avoir remporté la coupe MLS, cela reste un beau souvenir?
Ho oui, c’est merveilleux. De toute façon, n’importe quel titre que tu vas remporter, que ce soit en Thaïlande, en Chine, la coupe d’Europe,… c’est toujours un moment important dans la carrière d’un footballeur. Mais oui ça a été un super moment, j’ai passé une superbe année avec ce groupe, on était peut-être pas les plus doués de la MLS, mais tous les jours on sentait qu’il y avait une réelle envie, on se battait les uns pour les autres, et c’est ça le plus important. Et j’espère qu’on va retrouver ça avec le GF38 cette année. Mais en tout cas oui, une merveilleuse expérience.
Malgré toute ton expérience, as-tu eu le droit à ton bizutage?
Mais oui, j’ai dû chanter, ils m’ont fait chanter ces c… (rires) On m’a dit tu chantes ce que tu veux. Alors pour mettre un peu d’ambiance, on a enlevé les t-shirts, on est monté sur les tables, et j’ai chanté l’hymne de Liverpool, « You’ll never walk alone ». J’ai un peu perdu ma voix, mais ça a beaucoup fait rire.