CFA GF38 – Olivier Saragaglia : « Je vais parler avec le président de ma démission »

Joueurs et staff isérois sont restés un long moment dans leur vestiaire à l’issue de la défaite face à Lyon Duchère (0-2). A sa sortie, Olivier Saragaglia a exprimé sa volonté de discuter « démission » avec Alain Fessler. Une option qui n’a aucune chance d’être choisie après seulement 4 journées. Mais Grenoble a conscience qu’il lui faut désormais vite réagir.

La réaction d’Olivier Saragaglia :
« Je suis assez plombé. J’ai cru retrouver, par moment, ce qu’on était capable de faire l’an passé mais malheureusement le football est un sport où quand tu as des occasions, tu dois les mettre au fond ; on n’a pas su le faire. Si il y a 3-0 à la mi-temps, je pense qu’il n’y a pas grand chose à dire. On a quelques grosses occasions. On entame bien la seconde période mais on fait une grosse erreur. Julien Deletraz va se livrer et libère son couloir, on prend le but derrière. Le 2ème est anecdotique mais on fait un erreur quand même : le ballon est dans le coin sur le poteau de corner et on doit le dégager. En ce moment rien ne tourne pour nous. Je ne peux pas reprocher l’attitude des joueurs qui ont donné le maximum.
C’est un groupe que j’ai voulu, on m’a donné les moyens d’avoir ce groupe. J’ai proposé de démissionner si ça pouvait aider ce club. Je vais en parler avec le président. Je suis le premier responsable si le groupe n’y arrive pas et j’assume complètement. Si je dois partir je le ferai. Ce club est plus important que moi. Je n’ai pas le droit d’avoir ces résultats. Les joueurs sont contre. Ils veulent qu’on continue à bosser ensemble. Ils sont conscients qu’ils peuvent tous mieux faire. Je n’ai pas dit que je voulais démissionner mais que je voulais en parler au président. Je ne démissionne jamais, je vais me battre jusqu’au bout mais si ça doit être une solution pourquoi pas.
Je n’ai pas fait ça pour créer un électrochoc. On n’en a pas besoin. La Duchère est une équipe appelée à jouer les premiers rôles, qui affiche ses ambitions. Dans le jeu, si on enlève l’erreur qu’on fait sur le but, on a été assez dominateur, ça prouve qu’il y a de la qualité et moyen de faire quelque chose. On ne va pas abandonner mais je suis obligé d’en parler quand même avec mon président.
Il reste 30 matchs, c’est la saison de l’année dernière. Soit on baisse les bras et on va galérer, soit le président décide de mettre quelqu’un d’autre à ma place, soit on se serre les coudes, on bosse à l’entraînement et on essaye d’aller gagner les deux prochains matchs à l’extérieur.
Sur la première mi-temps ce soir c’est le match que j’attendais d’eux. On l’a bien préparé, tout le monde était motivé. Il ne manquait que le but voire les deux buts. En ce moment c’est comme ça, on mange notre pain noir. On espère qu’on va manger un autre pain dès la semaine prochaine parce que ça urge.
Après le but on s’est précipité. Ça nous a un peu assommé. On a fait par moment un peu n’importe quoi même si on se créée encore quelques occasions. On a manqué de lucidité devant le but, pas toujours fait le bon geste par précipitation car on voulait à tout prix revenir.
Je leur ai demandé si on était un groupe pour jouer le maintien ou les 4/5 premières places. Ils sont tous unanime : on est un groupe pour jouer les premières places. Les discours comme ça on les a depuis le début de saison à part Mulhouse. J’aimerais maintenant avoir des actes.
On n’a pas sous estimé l’adversité. C’est que ça ne tient à rien. Si on l’emporte 3-0 à Mulhouse ce n’est plus la même saison derrière. L’an passé à certains moments nous n’étions pas bien et ça penchait en notre faveur, cette année ça ne penche pas. Mais à un moment donné il faut provoquer la chance.
Je suis abattu mais conscient qu’on peut faire des choses.
C’est ma première défaite au Stade des Alpes, j’espère qu’il n’y en aura plus d’autres. Ça fait mal. Les encouragements du public donnent du baume au cœur mais si on continue à ne pas gagner nos matchs ils ne seront logiquement plus derrière nous. Il y a de l’attente, à nous d’y répondre. »