CFA – GF38 : Selim Bengriba, pari(s) réussi
Repositionné dans l’axe de la défense et porteur du brassard de capitaine depuis désormais deux rencontres, Selim Bengriba s’est parfaitement acquitté de ses deux nouveaux rôles. Portrait d’un joueur qui espère désormais retrouver avec son équipe les sommets.
Dans la victoire comme dans la défaite, Selim Bengriba se plie toujours de bonnes grâces au jeu des réactions d’après-match. Sans langue de bois. Mais avec un recul presque étonnant vu la proximité de la rencontre. Si le joueur « Bengrinta »est intraitable le pré, l’homme semble lui en effet beaucoup plus posé. Y compris lorsqu’il se livre à des séances d’auto-critique ou qu’il pointe les lacunes de son équipe, même après un succès. Selim Bengriba n’est pas du genre à fuir ses responsabilités.
De responsabilité, il en a justement été question autour du brassard de capitaine. Olivier Saragaglia a décidé de le confier à l’ancien chambérien avant le match contre l’UJA Maccabi. Pas une punition contre Manu Perez – excellent dans ce rôle l’an dernier – mais pour « responsabiliser un peu plus les anciens et libérer les jeunes » selon le coach alpin dans le Dauphiné Libéré. Un rôle qu’avait déjà connu Bengriba à Chambéry et la saison passée lorsque Perez sortait ou ne jouait pas.
Option payante. Manu Perez a livré une prestation pleine contre Paris, qui aurait mérité d’être récompensée par un but – et les anciens ont tiré l’équipe vers le haut, Aissa Yahia-Bey, auteur d’un doublé, et Bengriba en tête.
Adaptation réussie
Ce dernier évoluait pourtant, comme la semaine précédente, a une bien inhabituelle position en charnière centrale. Un poste complètement nouveau, selon son propre aveu : « je n’avais joué à cette position qu’une seule fois à Chambéry, et pas avec Fabien (Tissot-Rosset, l’autre homme à tout faire du GF) à mes côtés ». L’adaptation s’est pourtant faite à vitesse grand V, bien aidée par un bloc équipe bien en place, en mode « 2011-2012 ». « Le fait de bien connaître et de m’entendre super bien avec Fabien a également été un plus, complète Bengriba. On se parle beaucoup en match, le coach nous a également bien parlé de notre placement et après je fais avec les moyens du bord ! »
Des moyens plutôt bons quand on se penche sur sa prestation personnelle. Il y a bien sur ce but contre son camp (que vous pouvez revoir dans le résumé vidéo de la rencontre). Sa déception de la soirée, reconnaissait-il après le match mi-contrit, mi-amusé. Mais ce n’est pas vraiment révélateur de son match et de celui de son équipe, le GF38 se retrouvant complètement désorganisé après la spectaculaire blessure de Mehdi Messaoudi.
Avant cela, la meilleure attaque de la poule (14 buts inscrits en 6 journées) s’était cassée les dents face au capitaine grenoblois et ses coéquipiers. Pourtant opposé à un joli bébé d’1m97, Kalifa Coulibaly, Selim Bengriba s’est montré solide et victorieux de la plupart de ses duels. Un peu à l’image de sa saison dernière où il s’était montré le plus régulier des joueurs isérois.
Autre bonne habitude retrouvée, la victoire à domicile a évidemment réjoui le capitaine « heureux d’avoir gagné ce premier match de la saison, devant nos supporters. » qui a toutefois rappelé qu’elle n’était pas une fin en soi. « Une victoire c’est bien mais il faut continuer sur la lancée, ne rien lâcher, la saison est longue. Le plus important va être de confirmer dès le match de Coupe où j’espère que nos attaquants continueront de marquer puis avec Raon juste après. »
Selim Bengriba, qui a fêté ses 32ans ce lundi, s’est offert un beau cadeau avec cette première victoire de la saison. Un succès qui ne devrait pas rester unique vu les qualités et l’état d’esprit affichés face à Paris.
Crédit photo : Alain Thiriet