CFA2 – Après GF38 – Marseille (2) 1-0 : les coiffeurs vous saluent bien

Même si tout fut loin d’être parfait, les joueurs d’Olivier Saragaglia ont signé ce samedi un succès convainquant et rassurant face aux réservistes de l’Olympique de Marseille. Cerise sur le gâteau, cette victoire leur offre la première place.

Même si tout fut loin d’être parfait, les joueurs d’Olivier Saragaglia ont signé ce samedi un succès convainquant et rassurant face aux réservistes de l’Olympique de Marseille. Cerise sur le gâteau, cette victoire leur offre la première place.

Leadership anecdotique ? Peut-être pas tant que ça vu la joie affichée par les joueurs à l’issue de la rencontre. Maubleu et ses partenaires avaient été prévenus avant le coup d’envoi de la défaite de Fréjus à Furiani. Une source de motivation supplémentaire puisqu’en cas de succès les Isérois pouvaient revenir à hauteur des Varois, les devançant grâce à une meilleure différence de but particulière. Peut-être ce qui a poussé les Grenoblois à se « mettre minable jusqu’au bout » selon les mots employés par le capitaine Manu Perez. Les résultats de la journée ont été dans l’ensemble très favorables au GF38 puisque dans le même temps Toulon et Nice se sont neutralisés. Finalement il faudra peut-être se méfier de Saint-Priest. Les coéquipiers d’Ange Matividi, venus en tant que lanterne rouge au Stade des Alpes fin 2011, n’en finissent plus de remonter au classement et sont aujourd’hui 5èmes (à quand même 15 points de la bande à Saragaglia).

Au-delà du résultat positif, les Alpins ont affiché une belle manière, en tout cas lors des 45 premières minutes au cours desquelles le coach isérois a justement fait remarqué que son équipe aurait pu/dû marquer à deux ou trois reprises. Plus de mouvements, plus de jeu collectif, une utilisation intéressante des côtés – même si pas encore suffisante aux yeux d’Olivier Saragaglia : les attaquants ont montré des signes encourageants d’amélioration par rapport à leurs dernières sorties. Il a finalement juste manqué d’un peu d’efficacité, Mensah, le portier phocéen, sortant par exemple victorieux de deux duels face en fin de première période. L’arbitre aurait également pu siffler un pénalty en faveur des pensionnaires du Stade des Alpes pour une action litigieuse sur Yahia-Bey, mais rien de scandaleux dans sa décision de ne pas siffler non plus.
Le second acte fut beaucoup plus poussif. La faute déjà à des visiteurs évoluant beaucoup plus bas et ne sortant quasiment plus de leur moitié de terrain. Mais les Grenoblois ne leur ont pas vraiment compliqué la tâche non plus en n’arrivant pas à imprimer le rythme suffisant pour les mettre en difficulté. Les lacunes apparues lors des derniers matchs ont alors refait surface avec notamment beaucoup trop de ballon portés et/ou balancés devant.
Dans ces moments là on se dit qu’il manque principalement deux choses au GF38 : la capacité d’accélérer le jeu en quelques mouvements (seuls Yahia-Bey et à un degré moindre Zoubir y sont parvenus face à l’OM) et surtout un profil d’attaquant axial, capable de jouer dos au but, de jouer en remise et d’apporter sa présence dans la surface.

On peut finir sur la nouvelle grosse satisfaction de la journée : la solidité défensive. Si elle passe d’abord par le travail des attaquants et des milieux (gros boulot en récupération de Perez et Marion), on ne peut que souligner la qualité des défenseurs isérois (même plus la peine de revenir sur un Maubleu impeccable sur ces rares interventions, qui n’a toujours pas pris un seul but en championnat cette saison). Martorana a confirmé qu’il faisait un remplaçant très crédible au pourtant excellent Bengriba, rajoutant un peu plus de participation offensive par rapport à ces derniers matchs. Lahaye monte doucement mais sûrement en puissance. Quant à aux axiaux, ils sont impériaux, ils ont été impériaux dans la mesure où l’on peut estimer que les attaquants marseillais sont intrinsèquement supérieurs aux attaquants que l’on a pu voir cette saison au Stade des Alpes, sans manquer de respect à ceux de Gardanne ou encore Propriano. Tissot-Rosset a ainsi parfaitement muselé Gadi, qui revenait certes de blessure mais qui n’a pas vu le jour. Quant à Messaoudi, on le savait solide mais sur un sprint, face au véloce Osei – le plus remuant des Marseillais, il a montré des qualités de vitesse insoupçonnées.

De quoi aborder la fin de saison avec encore davantage de sérénité malgré les nombreuses absences – Aïssa Yahia-Bey sera par exemple suspendu pour le déplacement à Toulon.

Vous pouvez retrouver un compte-rendu détaillé du match ici

Crédit photo : Alain Thiriet

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