CFA2 (J2) : GF38 – Fréjus/Saint-Raphaël 2-0
Les footballeurs grenoblois ont confirmé leur victoire à Corte en s’imposant 2-0 face à une bonne équipe varoise. Si la première mi-temps fut réussie, la suite a montré qu’il restait encore du travail à accomplir.
Les footballeurs grenoblois ont confirmé leur victoire à Corte en s’imposant 2-0 face à une bonne équipe varoise. Si la première mi-temps fut réussie, la suite a montré qu’il restait encore du travail à accomplir.
A Grenoble, Stade des Alpes, Grenoble bat Fréjus 2–0 (mi-temps : 2-0). 1700 spectateurs environ.
Buts : Yahia-Bey (39′), Villard (45+3) pour Grenoble.
Avertissements : Pouliquen (48′), Bengriba (66′) à Grenoble ; Picard (90′) à Fréjus.
GF38 : Maubleu, Tissot-Rosset, Villard, Messaoudi, Bengriba, Pouliquen, Michel (Perrin, 88′), Perez (cap.), Lebbihi (Martorana, 81′), Zoubir, Yahia-Bey (Marion, 69′). Entraîneur : Olivier Saragaglia.
Fréjus/Saint-Raphaël : Bulgare, Da Silva, Barrau, Bossy, Picard, Coulibally, Delvigne (Rouabah, 74′), Diri (Ba, 75′), Henaini, Jaziri, Medjkane (Montagnon, 46′). Entraîneur : Charly Paquille.
Première constatation : le public a répondu présent, a énormément encouragé ses troupes, constituant le fameux 12ème homme dont aiment parler les footballeurs et les médias. Les joueurs et le staff ont d’ailleurs tous évoqué le rôle que peut jouer le public en ce début de saison.
Ce n’est pas une surprise compte tenu du nombre d’abonnements vendus dans la semaine (plus de 700) et de la ferveur qui avait accompagné la victoire à Corte. Banderoles, drapeaux, chants : les ultras n’ont pas lésiné sur les moyens pour montrer à l’équipe et au coach qu’ils pouvaient compter sur leur inconditionnel soutien. L’Union Sacrée continue d’être de mise autour du GF38. On ne peut que s’en réjouir mais il faudra quand même scruter d’éventuelles évolutions quand (et si) les résultats deviendront peut être moins positifs.
Olivier Saragaglia avait annoncé que son équipe chercherait à mettre d’entrer du rythme et la pression sur son adversaire. C’est ce qui a été fait. La première occasion d’entrée de jeu de Tissot-Rosset (1′) est anecdotique. La volonté de presser très haut dès les premières minutes l’est moins. Le 4-3-3 utilisé quand l’équipe avait le ballon s’est souvent transformé en 4-1-4-1 quand elle cherchait à le récupérer avec une ligne de milieu (Zoubir, Perez, Michel, Lebbihi) évoluant très haut sur le terrain.
Les visiteurs ne se sont ainsi montrés dangereux pour la première fois du match que vers le quart d’heure de jeu, et encore sur coup de pied arrêté (coup-franc de Diri, tête de Barrau, 13′). Ils n’ont que rarement inquiété Maubleu si ce n’est suite à une erreur de Messaoudi dont aurait pu profiter Fréjus sans une double parade d’un Maubleu vigilant (24′). Même si Grenoble a évolué plus bas au retour des vestiaires, les joueurs de Paquille ont eu à peine plus d’occasions.
Ces dernières ont été plus nombreuses pour les pensionnaires du Stade des Alpes, surtout quand ils ont cherché à jouer dans la profondeur après que le fait de régulièrement jouer sur les côtés ait permis d’étirer la défense varoise. Il a quand même fallu attendre la montée en puissance de Yahia-Bey, très maladroit pendant plus de 20 minutes – son retour de blessure n’y étant sans doute pas étranger – pour que Grenoble se crée de réelles opportunités de marquer. Après quelques escarmouches de Zoubir (21′) et de l’omniprésent Michel (23′, 29′), l’ex-Chambérien a d’abord offert un caviar mal utilisé par Lebbihi avant de se charger lui même de l’ouverture du score, d’une reprise du gauche dans le petit filet opposé, bien servi par Messaoudi. Yahia-Bey fut aussi dans le coup du second but en jouant rapidement un corner avec Zoubir dont le centre trouvait la tête de Villard pour le 2-0.
Comme précédemment évoqué, la seconde période fut nettement moins rythmée avec des Grenoblois qui baissèrent nettement de pied physiquement. L’entame fut même mauvaise, le GF38 jouant trop bas et balançant trop de ballons devant. La suite fut meilleure quand les Isérois cherchèrent à conserver au maximum le ballon. Grenoble aurait même pu rajouter un but sur une frappe de Marion qui terminait sa course sur le poteau.
Difficile de parler des performances individuelles tant la victoire fut avant tout celle d’un collectif dont le bloc ne s’est jamais effrité (même quand le GF a évolué trop bas, c’était « compact »). Quand on pense que le groupe a à peine 20 jours de vie commune, c’est même remarquable. La défense – Maubleu compris – est dors et déjà très solide et extrêmement rassurante. Bengriba, outre sa grinta, a apporté son jeu long (sans surprise il trouve déjà facilement Yahia-Bey). Le jeune milieu joue proprement. Cela manque peut être un peu de percussion à ce niveau là même si Perez a par intermittence cherché à porter un peu plus le ballon (les consignes étant de toute façon plutôt de privilégier le jeu de passe). Michel et à un degré moindre Pouliquen sont deux vraies bonnes surprises de ce début de saison. Devant ça manque un peu d’automatisme et de présence physique mais techniquement c’est très au dessus du niveau CFA2. C’est d’ailleurs la principale constatation que l’on peut tirer de ce match face à une équipe présentée comme étant un des maillons forts de la poule. Presque sans préparation, avec un groupe très réduit (le gardien Perrin a encore dû rentrer dans le champ) le GF38 a fait plus que jeu égal avec son adversaire. On ne peut pas tirer de conclusions définitives après seulement deux journées mais on peut imaginer que quand l’équipe d’Olivier Saragaglia tournera à plein régime (si elle le fait un jour, qu’elle ne compte pas X blessés etc.), elle aura quand même de la marge face à ses opposants.
Crédit photo : Alain Thiriet
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