CFA2 (J2) : GF38 – Nice (2) 3-0

En surclassant un adversaire potentiel et déclaré au CFA, les footballeurs grenoblois ont marqué les esprits.

En surclassant un adversaire potentiel et déclaré au CFA, les footballeurs grenoblois ont marqué les esprits.

A Grenoble, Stade des Alpes, Grenoble bat Nice 3-0 (mi-temps : 1-0). Arbitre : M. Reyes. 2000 spectateurs environ.

Buts : Lebbihi (11′), Chergui (48′), Yahia-Bey (90′ +2).

Avertissements : Michel (39′) Chergui (48′) à Grenoble ; Quartey (53′), Mengual (63′), Bahoken (68′) à Nice.

GF38 : Maubleu, Tissot-Rosset, Villard, Messaoudi, Bengriba, Perez (cap.), Michel (N’Diaye), Lebbihi, Zoubir (Pouliquen), Yahia-Bey, Chergui (Gomez). Entraîneur : Olivier Saragaglia.

Nice : Veronese, Silvestri, Tsiarovama, Quartey, Leblanc, Vanhulst (Ferreri, Gonçalves (Astier), Fae (cap.), Myuiadri, Mengual, Hennion (Bahoken). Entraîneur : Olivier Jannuzzi.

Difficile de ne pas tresser des lauriers à cette équipe du GF38 qui réalise un fantastique début de saison malgré une préparation tronquée. Au-delà du bilan comptable, Perez et ses coéquipiers régalent. Individuellement et collectivement, on pourrait dresser une litanie de compliments mérités , des défenseurs intraitables aux feux-follets offensifs en passant par les milieux qui ont dû se faire greffer un troisième poumon avant le début de la saison vu l’abattage accompli.

On va pourtant plutôt chercher à se focaliser sur les petits points négatifs car cette équipe est encore hautement perfectible, physiquement notamment.
Nice a clairement déçu. Présentée comme une formation jouant la montée cette saison, les Azuréens n’ont quasiment pas vu le jour et Maubleu a passé une soirée tranquille, sortant LA parade nécessaire sur une belle tentative d’Hennion quand son équipe menait 2-0. L’OGCN présentait pourtant une équipe séduisante sur le papier avec quelques jeunes prometteurs (le gardien Veronese fait par exemple parti de l’équipe de France U20) et la présence d’Emerse Fae, de retour de blessure et venu chercher un peu de temps de jeu. Si Olivier Saragaglia a loué « leur qualité technique » après la rencontre, il a aussi reconnu que cela manquait sérieusement de percussion devant. Arrivés en retard au Stade des Alpes (seulement aux alentours des 17 heures), les visiteurs ont peut-être payé leur long trajet en bus. Leur entame de match a en tout cas été très difficile face à des Isérois mettant d’entrée la pression.

D’ailleurs le score aurait dû être bien plus conséquent à la mi-temps. C’est le principal point négatif du match. Même s’il ne voulait pas faire la fine bouche, le coach alpin a reconnu qu’il y aurait dû avoir « 2 ou 3-0 à la mi-temps ». Quasiment dangereux sur chaque accélération de Chergui et Yahia-Bey, le GF38 manque peut-être pour le moment d’un finisseur, cet attaquant capable de mettre le bout de son pied ou de sa tête pour valider les différences créent par ses partenaires. C’est justement le profil recherché par Saragaglia, qui ne se pressera toutefois pas pour recruter. On peut penser qu’un Nadir Bendahmane par exemple aurait pu faire un malheur dans cette équipe. Thernand Bakouboula présente également un profil intéressant, plus que Joseph Mendes par exemple, qui n’est pas un grand finisseur.
Mais comme le dit Saragaglia, rien qu’avec l’effectif actuel « on sait qu’on peut marquer à tous les matchs. On a un gros potentiel offensif et c’est un travail de toute l’équipe. »

Physiquement, le GF38 a une nouvelle fois un peu souffert au retour des vestiaires, même si moins que face à Fréjus, l’équipe jouant déjà beaucoup plus haut que face aux Varois. L’effectif reste léger et les joueurs ne ménagent pas leur peine, même les attaquants abattant un travail défensif considérable. Forcément, vu la chaleur actuelle et la préparation raccourcie, tous ces efforts se payent. L’entraîneur de Grenoble a ainsi un peu regretté le manque de lucidité de ses joueurs en seconde période. « On s’est un peu trop précipité alors qu’il y avait des espaces. J’avais demandé à ce que l’on joue uniquement les coups sûrs mais on a joué trop vite vers l’avant. J’aurais préféré qu’on conserve un peu plus le ballon. »

Des petites imperfections qui n’ôtent rien à la formidable prestation des Isérois. Mais on est quand même en droit de se dire que le meilleur reste encore à venir.

Crédit photos : Alain Thiriet

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