Dans les vestiaires avec… Anthony Di Tommaso (ES Manival)
Anthony Di Tommaso est l’une des figures bien connues du football isérois. Depuis cinq ans, le technicien encadre l’équipe fanion de l’ES Manival (PHR). Mais si vous avez l’habitude de lire ses réactions d’après-match, nous n’avons pas encore eu l’occasion de le présenter. C’est désormais chose faite et sans langue de bois…
Son parcours
« J’ai 45 ans et je n’ai jamais joué au football sauf sur Playstation… C’est d’ailleurs grâce à celle-ci que j’ai beaucoup appris notamment dans la gestion tactique d’un groupe. C’est top ! Vive la technologie.
Ça fait maintenant huit ans que je suis au club de l’ES MANIVAL. J’ai entraîné une année les séniors 3, deux les U19 Ligue et depuis cinq saisons je m’occupe des séniors. »
Son club
« Je me sens bien dans ce club retiré de Grenoble. Aujourd’hui, l’ES Manival n’a plus rien à envier aux grosses cylindrées de la région. Nous avons de belles infrastructures avec un synthétique, un terrain en herbe avec vue sur Chartreuse et Belledonne. On aurait limite de la chance ! Sportivement, le club a vraiment fait un bon sur l’année 2016 avec le retour des seniors 1 en PHR, celui de nos seniors 2 en promotion d’excellence et de nos u17 en ligue. Nous avons donc trois équipes au niveau régional. Il nous manque plus que les u19 et ce serait génial.
Mais la force de l’ES Manival, c’est réellement les bénévoles. Ne les oublions pas car ils sont nombreux à officier pour le bien être de tous. Nous avons aussi la chance d’avoir un président à l’écoute de ses éducateurs. »
Son meilleur souvenir
« C’est peut-être la saison 2015-2016 où nous finissons champion d’excellence synonyme de retour en Ligue et nous atteignons le sixième tour de la coupe de France avec ce fameux match gagné à 9 contre 11 contre l’Etrat lors du 5ème tour. On était allé chercher cette qualification aux tirs au but. Ce sont des grands moments de plaisir pour un entraîneur. »
La génération actuelle
« Je m’aperçois que les joueurs de foot amateur sont meilleurs que moi à la Playstation donc ça devient difficile pour moi d’essayer de leur enseigner une philosophie de jeu ! Plus sérieusement, je trouve que le quotidien d’un éducateur est de plus en plus dur avec les incompris du football. Mais avec du recul, je le conçois. Quand vous avez la chance d’avoir Cristiano Ronaldo, Messi, Zidane, Maradona et Pelé dans votre groupe, c’est difficile de faire comprendre à ses joueurs qu’il faut accepter les choix ! Mais c’est notre nouveau quotidien. En fait, aujourd’hui, pour être un bon coach il ne sert à rien de connaitre le football, il suffit d’être psychologue et avoir un soupçon de gestion humaine. Et là, vous êtes le meilleur car on passe plus de temps à gérer les insatisfaits ou incompris que de parler football. Bref, c’est mon petit constat de ces huit dernières années. »
Le bilan du début de saison
« Il est mitigé. Mon groupe est capable de faire beaucoup mieux car nous avons de la qualité. Mais notre principal adversaire, c’est nous car on est capable du meilleur comme du pire. Peut-être, est-ce dû à un gros manque de maturité. Pour autant, il n’y a pas péril en la demeure car dans cette poule C, c’est très serré. L’objectif est donc de prendre les matchs comme ils arrivent en tâchant de glaner des points pour se mettre rapidement à l’abri. »
Le mot de la fin
« Un petit remerciement à toi Ali pour ton investissement au bord des terrains de notre région. Tu fais partie de ces gars qui sont importants pour notre pauvre football »