Derniers rounds pour Nicolas Salsi (Ring Grenoblois)
Le boxeur isérois Nicolas Salsi boxera jeudi au gymnase Malherbe de Grenoble et tentera de remporter la ceinture internationale WBF Asia Europa face au Géorgien Paata Aduashvili pour la 1ère édition du gala Shock Fight dont Métro-Sports est partenaire. Pour Nicolas Salsi, ce sera peut-être le dernier combat d’une carrière bien remplie.
« Peut-être oui, on verra par la suite si on me propose des bonnes choses… Si je perds, c’est sûr que j’arrête. Si je gagne et qu’on me propose un combat pour le titre national, on verra. Il faut vraiment que ce soit un gros truc : je ne retournerai pas sur un ring pour un combat juste comme ça », explique le Pontois. À 36 ans et après douze ans de carrière, Nicolas Salsi s’apprête donc à raccrocher les gants mais pas avant une dernière danse.
« J’ai déjà pris part au tournoi de France… mais là, c’est le combat le plus important de ma carrière. C’est une grosse échéance », confie-t-il. Après plusieurs mois de préparation qui l’ont notamment mené sur la route de champions de France – dont un aussi champion d’Europe – pour s’entraîner, le natif d’Échirolles va affronter un combattant de l’Est : Paata Aduashvili (24 victoires dont 16 sur K.O pour 21 défaites dont 12 sur K.O et 3 nuls). « Il a une grosse expérience », confirme Nicolas Salsi.
C’est la première fois que ce dernier découvrira le gymnase de Malherbe même s’il a déjà boxé à Grenoble à la halle Clémenceau. Un gymnase où sont attendues près de 1100 personnes pour le remplir : « des copains, la famille, ça va faire beaucoup de monde. Il va falloir rester dans sa bulle et ne penser à rien d’autres que le combat ! » À quelques heures du combat, le stress monte. « Mais c’est du bon stress donc ça va, relativise le boxeur. On a beaucoup travaillé, je suis confiant ! Ces dernières semaines étaient plus que chargées, on a fait beaucoup de physique avec du fractionné notamment. On est sur un dix rounds donc il faut que le cardio tienne ».
Ce sera là aussi une nouveauté pour l’Isérois qui combattait sur 6 rounds de trois minutes avant. Là, c’est presque le double et l’entraînement a donc été adapté en conséquence. L’approche mentale et tactique du combat est là aussi complètement différente : « Il faut partir sur un rythme moins élevé, explique Nicolas Salsi. Il va falloir gérer, ne pas s’affoler et prendre le temps de bien faire les choses ». Des détails importants s’il veut que cette ceinture WBF reste à Grenoble. Plus habitué à concourir dans la catégorie des mi-lourds, le Pontois a finalement décidé de boxer chez les lourds-légers. Lui fait 84-85 kilos d’ordinaire : « J’en avais marre de devoir me serrer la ceinture pour aller dans la catégorie des mi-lourds, je l’ai fait plusieurs fois et ça s’est mal passé : j’ai une frappe lourde habituellement et là j’avais l’impression de ne plus avoir de force ». Ce changement lui réussit bien puisqu’il va tenter de décrocher une ceinture internationale ce jeudi.
Mais pour arriver jusque-là, il a fallu faire des efforts : « J’avoue que c’est plus dur qu’à 20 ans, il faut être honnête, mais je pense que je ne m’en sors pas trop mal. Après, à 36 ans, il ne faut pas faire le combat de trop ! » Devant son club du Ring Grenoblois, sa famille, Nicolas Salsi aura donc une chance de mettre un terme à sa carrière en apothéose. À moins qu’il ne veuille relever un dernier challenge avant de passer à autre chose et pourquoi pas se mettre à faire du coaching, lui qui envisage de le faire. S’il se définit comme un guerrier sur le ring, quelqu’un qui ne lâche jamais rien, l’Isérois risque de donner du fil à retordre au Géorgien ce jeudi dans un combat qui s’annonce comme le clou de la soirée de cette 1ère édition du Shock Fight où boxe anglaise, donc, mais aussi kick boxing, seront à l’honneur.