DH – Cédric Rullier (Chambéry Savoie Football) : « En avance sur notre projet »
Né suite à la disparition du SOC Foot, il y a seulement deux ans, Chambéry Savoie Football reparti en HR est tout proche de retrouvé le niveau national. Rebâti sur de solides fondations, le club savoyard n’a besoin que d’un nul lors des deux derniers matchs pour voir son équipe fanion valider définitivement sa montée. Entretien avec Cédric Rullier, un jeune entraîneur bien entouré et aux méthodes peu communes à ce niveau-là.
Cédric, deux après la disparition du SOC Foot, le CSF est en train de réaliser l’exploit de monter en Nationale 3 (ex-CFA2), comment jugez-vous cette saison ?
« On a déjà atteint quoi qu’il arrive l’objectif du maintien fixé par les présidents. Il ne faut pas se tromper, le CSF est un club de DHR qui évolue en DH avec l’un des plus petits budgets et un groupe dont peu d’éléments ont déjà joué à ce niveau. On s’en sort par notre force collective. Nous avons construit un projet club qui devait nous amener au niveau national sur trois ans. Or, on est seulement dans la deuxième saison et on aurait donc un an d’avance en cas de montée en CFA2. »
Rester en DH ne serait donc pas une déception…
« On ne peut plus dire ça. On ne se cache plus, on est quatrièmes à deux journées de la fin. Mais les joueurs connaissent la difficulté de la tâche qui leur incombe et on va jouer notre carte à fond. On reste sur une série très positives de 11 matchs sans défaites donc 8 matchs nuls. Cette enchaînement nous a permis de ne pas nous laisser distancer dans la course pour la montée. Même si on peut avoir quelques regrets sur certains partages des points car six ont été concédés en fin de match. Il y encore deux finales à jouer. Ce serait quelque chose d’historique. »
« On sait où on va »
Justement, vous recevez, ce samedi soir, la réserve de La Duchère pour peut-être fêter la montée dès ce week-end.
« On veut gagner mais ça ne va pas être simple. C’est une équipe qui a loupé mais qui revient bien. Et c’est aussi une réserve qui possède beaucoup d’individualités. Il faudra être très vigilant et faire du mieux possible pour obtenir au pire un match nul afin d’assure la quatrième place et au mieux de gagner. »
Vous êtes l’entraîneur principal mais vous avez un staff très étoffé pour une équipe de DH. Pouvez-vous nous en parler ?
« Mon adjoint s’appelle Vincent Di Masullo. On se complète à merveille et il m’apporte beaucoup car il a beaucoup de maturité et plus d’expérience. Alex Labbé est chargé de la cohésion et du mental tandis que Thomas Coste vient sur les séances pour nous aider et me permettre de prendre du recul. Les rôles sont parfaitement distribués. »
Parlez-nous de cet aspect mental et de cohésion plutôt inédit à ce niveau…
« Tout a commencé l’année de la coupe de France avec David Guion. Il insistait beaucoup sur cette dimension. Concernant le rôle d’Alex (Labbé, N.D.L.R.), il était mon capitaine en réserve et nous apportait beaucoup de maturité. Lorsqu’il m’a annoncé qu’il arrêtait de jouer, j’ai tout de suis pensé à lui pour cette mission. C’est quelqu’un qui est exceptionnel. On essaie de partager un moment une fois par mois. Le planning est défini en début d’année et on diversifie les activités. On a notamment fait de la boxe. On a également eu à coeur de passer du temps avec Killian, notre mascotte (un enfant du club gravement malade, N.D.L.R). On a organisé plusieurs manifestations pour lui et ça été notre fil rouge cette saison. »
Pour conclure, un mot sur le club. Comment se porte-t-il, deux ans après sa création ?
« On a déjà tout planifier pour la suite en fonction des cas de figure. On sait où on va. On a tout visualisé bien comme il faut. Il faut continuer à construire le financier et l’administratif dans la continuité de ce qui existait déjà Le club va très bien et la fondation est très forte mais pour sublimer la maison il nous manque encore un ou des gros sponsors afin de booster le projet. »
Propos recueillis par Julien BEAUREGARD
Chambéry Savoie Football