Escrime Alim Latrèche trois fois médaillés lors des championnats du monde handisport

Le sociétaire du Grenoble Parmentier n’a pas manqué son rendez-vous parisien en remportant trois médailles en autant d’épreuves disputées (argent épée, bronze fleuret équipe et individuel). Rencontre avec un des plus gros palmarès du sport grenoblois.

Le sociétaire du Grenoble Parmentier n’a pas manqué son rendez-vous parisien en remportant trois médailles en autant d’épreuves disputées (argent épée, bronze fleuret équipe et individuel). Rencontre avec un des plus gros palmarès du sport grenoblois.

Alim, quel bilan tires-tu de tes championnats du monde ?
« Avec un peu de recul, je reste globalement satisfait. Mon intention était de revenir avec le maximum de médailles, on peut dire que l’objectif a été atteint. Je suis par contre déçu d’avoir perdu d’une seule touche en finale à l’épée et d’avoir également perdu d’une touche lors de la demi-finale par équipe au fleuret contre les Russes. Le bilan a été bon, mais à peu de choses près il aurait pu être encore meilleur. »

On parlait beaucoup avec ces mondiaux du côté « intouchable » des Chinois, malgré tes deux défaites contre Hu, est-ce que les choses ont évolué de ce point de vue là ?
« On apprend petit à petit à les connaître ! Ils restent très forts mais c’est vrai qu’avant ces championnats ils avaient tendance à faire peur. Ils ont des méthodes d’entraînement bien à eux. Moi, je les compare à des machines dans la mesure où ils répètent méthodiquement les mêmes gestes. Leur palette technique n’est pas très développée, mais ce qu’ils savent faire, ils le font vraiment très bien. En plus, on les voit assez peu sur les compétitions internationales puisqu’ils ne se déplacent que sur les gros championnats où ils raflent tout. Mais aussi bien ma défaite de justesse face à Hu que la victoire des épéistes ont montré qu’ils n’étaient plus intouchables. »

Est-ce que le fait d’évoluer à Paris a conféré un caractère particulier à ces mondiaux ?
« Les championnats du monde handisport n’ont déjà lieu que tous les 4 ans, donc de toute façon on a pas intérêt à se manquer ! A Paris, c’est vrai que c’était particulier. On a eu la chance d’avoir un gros public, toute proportions gardées par rapport à d’autres sports, et l’ambiance était vraiment super. On a en plus été couplé avec les « valides ». Cela avait déjà été le cas à Turin, en 2006, mais c’est la première fois qu’il y a eu autant d’implication au niveau de l’organisation. Par exemple, sur le site officiel, on pouvait trouver tous les résultats. »

Le retour médiatique a-t-il été en adéquation ?
« Il y a eu du mieux, c’est sûr, mais j’attendais beaucoup plus, surtout que tous les médias étaient déjà sur place et qu’il aurait été facile de parler de nous. Un exemple parmi d’autres, après les premiers jours de compétition la presse titrait sur l’absence de médailles des Français alors que nous en avions déjà récoltées de notre côté. »

Quels sont désormais tes objectifs ?
« Il y a une compétition nationale début décembre mais je ne suis pas sûr d’y participer. Puis, en janvier, il y a une étape du circuit de coupe du monde en Allemagne. Mais les deux prochains gros objectifs sont les championnats d’Europe qui auront lieu en Angleterre en 2011 et bien évidemment les jeux paralympiques en 2012. Je vais programmer ma préparation pour ces derniers avec mon entraîneur dans les prochains jours, l’objectif sera d’y arriver au top. »


Alim Latrèche en bref :

Né le 5 décembre 1979 à Grenoble.
Club : Grenoble Parmentier.
Employé à Schneider Electric.
Principales lignes du palmarès : champion paralympique à Athènes (2004), champion d’Europe d’épée (2005, 2007), champion d’Europe de fleuret (2005), vice-champion du monde d’épée (2010)…

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