FCG – Conférence de presse avant la réception de Perpignan
Patrick Pézery, Antonin Berruyer, Julien Hériteau et Hugo Trouilloud se sont présentés face à la presse avant le match d’accession contre Perpignan. Retrouvez leurs propos ci-dessous.
Patrick Pézery (entraineur du FCG) :
« On a beaucoup travaillé sur l’aspect mental tout en permettant aux joueurs de bien récupérer pour enclencher une nouvelle dynamique. Il a fallu évacuer cette très grosse déception et trouver les leviers pour réactiver tout le monde. Le vécu de l’année dernière nous a aussi permis de travailler différemment. C’est quelque chose de long car les joueurs sont très touchés, très déçus mais c’est important de basculer sur autre chose. Malgré la défaite en finale, on ne vas pas enlever les 11 mois de travail réalisés, on ne va pas enlever la qualité de ce groupe. On ne va pas enlever non plus l’énorme soutien du public jusqu’ici. Il n’y pas de raison que ce groupe qui a fait de belles choses ne puisse pas réactiver les leviers nécessaires samedi. Je n’ai pas de certitudes sur cela mais j’ai des convictions par contre ».
« Perpignan est au-dessus de nous dans la hiérarchie du rugby. C’est un club avec une grosse histoire et un gros mental. La priorité de nos joueurs n’est pas de se confronter à cela mais de montrer une autre image de nous-même. Il y a une frustration depuis samedi et une volonté des joueurs de se démener pour le public et toutes les personnes qui les soutiennent fidèlement et honnêtement. Le fait d’être « outsider » peut être un des éléments qui va nous permettre de nous enlever un peu de pression mais ce qui va être déterminant ça sera le niveau de jeu proposé. »
« En ce qui concerne les blessures, Gerswin Mouton ne pourra pas disputer ce match tandis que Sam Davies sera bien là. C’est un joueur qui est touché mentalement et physiquement mais qui connait bien son corps et qui nous a dit être apte pour cette rencontre. Avec Nicolas (Nadau), on souhaite aligner les joueurs les plus performants pour relever le défi qui nous attend demain. On a fait travailler toute l’année un groupe de 49 joueurs donc on a scanné tous ces joueurs pour sélectionner les plus aptes. »
« On a eu les cartouches pour leur faire mal samedi dernier alors je n’ai pas souhaité me réfugier derrière l’arbitrage. J’ai échangé avec les arbitres. J’essaye toujours de comprendre ce qu’ils me disent et même si je n’y parviens pas toujours, je travaille dans ce sens. On fait 4 fautes durant la demi-finale et 4 fautes durant la finale donc je pense qu’on a mis les ingrédients nécessaires pour emmener avec nous le corps arbitral en ce qui concerne la discipline. Si ce n’est pas le cas, on va essayer de descendre à 2 ou 3 fautes par match mais j’ai l’impression quand même qu’on va dans leur sens. J’espère que les arbitres qui officieront samedi ont vu cela et que ça sera un élément qu’ils auront en tête ».
Antonin Berruyer (troisième-ligne et capitaine du FCG) :
« Le match contre Montauban reste un échec pour chacun de nous, pour le club et pour les supporters. On a la chance d’avoir une seconde chance contre Perpignan donc il faudra la saisir. On a basculé sur cette opportunité qui se présente devant nous. On a tous le même objectif : le Top 14. On joue une belle équipe de Top 14 ce weekend donc on va pouvoir se mesurer à ce niveau. On est conscient de la force de notre groupe, on a beaucoup de qualités physiques, techniques et humaines. En milieu de semaine on a réussi à digérer la finale perdue pour se tourner pleinement vers Perpignan. Le public nous a poussé tout au long de l’année donc on va s’appuyer sur le fait de jouer à domicile, c’est un avantage certain. Finir premier pour perdre la finale de Pro D2 puis l’Access Match c’est inutile donc on va essayer d’inverser cette tendance qui nous poursuit depuis 3 ans maintenant. Le groupe est focalisé davantage sur notre jeu et les ingrédients qu’on doit mettre que sur notre statut « d’outsider ». Je suis persuadé que les personnes qui ont la chance d’intégrer le groupe vont apporter une énergie folle et beaucoup d’enthousiasme. Si on gagne demain, ça sera la victoire d’un groupe de 50 joueurs et non celle des 23 présents, ça sera la victoire du staff aussi mais ça sera surtout la victoire d’un territoire de rugby car le FCG est un grand club ! »
Julien Hériteau (trois-quarts centre du FCG)
« Pour ma part, la frustration de samedi dernier est passée et je pense qu’on avait besoin de se projeter rapidement sur le match qui nous attend. On a eu deux jours en rentrant à Grenoble pour se remémorer la finale et nos erreurs. On a pu se retrouver ensuite sur le terrain avec de l’envie et de l’énergie pour reprendre confiance avant samedi. Ce match contre Perpignant c’est un gros défi collectif et individuel car on sait que les joueurs d’en face sont costauds. On aura chacun un « match dans le match » dans nos zones respectives. On va se servir de l’énergie du Stade des Alpes pour accéder à l’échelon supérieur. L’appui du peuple grenoblois et de nos proches va être central. Perpignan a plus à perdre que nous donc on se doit de jouer libérer et de lâcher les chevaux. »
Hugo Trouilloud (arrière du FCG)
« On a pris une bonne tarte derrière la tête avec cette défaite. On a eu un retour très compliqué mentalement puis on a progressivement basculé vers cet Access Match. Forcément c’est un match qu’on a envie de disputer et si quelqu’un dit qu’il n’a pas envie de participer à ce genre de rencontre c’est qu’il doit arrêter le rugby. C’est un match pour accéder au Top 14 qu’on va jouer devant 20 000 personnes dont nos amis et nos familles, forcément c’est galvanisant. Il nous reste une cartouche donc on va tout donner et on fera les comptes à la fin. On a tous eu un temps de jeu similaire en fin de saison donc on est tous prêts pour cette rencontre. Même si je n’ai pas joué à Toulouse, je suis meurtri comme tout le monde. Je suis au club depuis 14 ans et j’ai connu les trois finales donc le dénouement de samedi dernier m’a attristé. Je remplace Gerswin (Mouton) qui est malheureusement blessé après sa fin de saison fantastique. Je vais faire de mon mieux pour lui succéder. Après deux saisons soldées par un échec, on a envie d’inverser la tendance ».
Recueillis par Clément Varesano