Florent Humbert, garant des valeurs du Saint-Savin Sportif
Saint-Savin, petit village nord-isérois de 3900 habitants. Son château, son église… et son club de rugby. La commune et l’ovalie ont une longue histoire commune, presque centenaire, ponctuée de quelques hauts faits d’armes, parmi lesquels, le titre de champion de France Fédérale 3, acquis en 2009, trône au sommet. Si l’effectif du SSS (Saint-Savin Sportif) a été largement remanié au cours des dernières saisons, quelques « vestiges » du titre obtenu à Figeac (Lot), face à Bagnères (16-12), demeurent. A l’image du talonneur Florent Humbert (32 ans, 1m73, 85 kg), garant des valeurs de formation et de camaraderie véhiculées par le club du président Pierre Marquet.
Après un micro passage à Bourgoin-Jallieu, c’est véritablement à Saint-Savin que Florent nait au rugby.
« J’ai eu un premier petit passage à Bourgoin en moins de 11 ans mais je n’ai pas du tout accroché et l’expérience a été très courte. Mes vrais débuts se sont faits à l’âge de 16 ans, en Cadets 2ème année, à Saint-Savin. Je n’étais pas trop pratique sportive à l’époque mais avec une bande de potes on a décidé de s’inscrire ensemble au club. On a tout de suite pris beaucoup de plaisir et depuis la passion ne m’a jamais quitté. A tel point qu’aujourd’hui il y a un petit « manque » à chaque fois qu’il faut couper. »
Depuis 16ans, c’est donc sous le maillot du SSS qu’Humbert arpente les terrains, la plupart du temps au poste de talonneur. « J’ai également fait un petit passage en F4 où j’alternais talonneur une mi-temps et 3ème ligne l’autre mi-temps mais depuis 3-4 je me suis remis exclusivement au poste de talonneur qui correspond plus à mes qualités. J’aime en plus ce côté affrontement en mêlée. »
A 32 ans, Florent reste à la pointe du combat pour son club et est même un des derniers « survivants » du titre de 2009. « On doit être encore 3 de cette finale en effet et de ma génération je suis un des derniers à être encore au club. » Pour autant, il ne se sent pas spécialement investi d’un rôle d’exemple. « Pour être franc, quand je suis sur le terrain je ne pense pas forcément avoir les mots qu’il faut et je n’aime pas trop parler pendant un match même si je suis désormais un des anciens du groupe. »
Et coacher des plus jeunes, dans un club où la formation fait partie des priorités ? « J’ai déjà coaché il y a quelques saisons, c’est quelque chose qui m’avait énormément plu. Cette saison je m’occupe d’une séance de skills une fois par mois, avec les talonneurs du club, les 14-18 ans, j’aime beaucoup cet aspect transmission, de voir aussi que ça porte ses fruits avec des jeunes qui jouent le jeu, qui s’impliquent énormément et qui progressent. »
Peut-être une reconversion possible en vue pour le talonneur dont l’actualité était, samedi dernier, le traditionnel match délocalisé à Pierre-Rajon, l’habituelle antre du CS Bourgoin-Jallieu, avec à la clé une victoire contre Vinay. « C’est un rendez-vous particulier. On joue dans une enceinte historique, où il y a un énorme « vécu » rugby, une belle pelouse, un public plus nombreux qu’à l’accoutumée. Avec la victoire au bout c’est encore mieux. D’autant que si le début de saison est plutôt satisfaisant, on a quand même déjà laissé quelques points en route à cause de détails pas encore réglés. »
De quoi remettre Saint-Savin sur de bons rails, à la 6ème place de sa poule de Fédérale 2, avec un bilan de 4 victoires pour 3 défaites. « L’objectif reste la qualification pour les phases finales, il faudra faire dans les 4. »
L’équipe nord-iséroise pourra compter sur son talonneur, qui fait partie de l’ADN du club, pour porter au plus haut l’esprit Saint-Savin !
Crédit photos : Kathia Michallon