Football GF38 – Laval (1-2) : l’analyse (19/03/2011)

Absents mentalement et techniquement, les footballeurs grenoblois ont laissé filé bien plus qu’un simple match face à Laval. Retour sur une défaite pas si surprenante que ça.

Absents mentalement et techniquement, les footballeurs grenoblois ont laissé filé bien plus qu’un simple match face à Laval. Retour sur une défaite pas si surprenante que ça.
Même si mathématiquement rien n’est encore fait, Yvon Pouliquen reconnaissait lui même après le match qu’il faudrait un miracle désormais pour que son équipe se maintienne. Le coach alpin a été déçu par l’état d’esprit affiché par ses joueurs « sans orgueil ». On ne peut que partager son opinion.
On peut en revanche différer de la sienne sur la qualité technique offerte lors des deux précédentes prestations, à Vannes et surtout face à Nantes. Le technicien breton en semblait satisfait. C’est peut être oublié que sans un Viviani inspiré, le résultat face aux Canaris, pourtant médiocres ce soir là, aurait pu être inversé. Cette fois-ci, le portier du GF38 n’a pas pu être décisif. Le résultat s’en est ressenti.

Pouliquen avait aligné une équipe sensiblement identique à celle des derniers matchs, reproduisant son schéma en 4 2 3 1. Les deux seules modifications concernaient les retours de Marque (Abardonado suspendu) et Johansen (Juan suspendu).
Le premier est à créditer d’une prestation largement correcte, ponctuée d’un but et de plusieurs interventions pleines d’autorité derrière alors qu’il est plutôt axial gauche habituellement (Mendy, également gaucher, occupant cette position face à Laval, plutôt avec réussite d’ailleurs). Il aurait toutefois pu écoper d’un second carton jaune pour son trop plein d’agressivité face à Gimbert. Ayari est en progrès et gagne de l’assurance même si son jeu est encore très perfectible. Turan fut beaucoup plus discret qu’à l’accoutumée.
Le second en revanche est passé au travers. Par rapport à un Juan qui a beaucoup plus un profil de récupérateur, on attendait de l’ancien Strasbourgeois qu’il apporte un certain cachet technique. Sa participation au jeu a pourtant été quasiment nulle et agrémentée d’un pourcentage de déchet très important. Il a en revanche plutôt bien tiré les coups de pied arrêtés mais pas mieux qu’un Matsui finalement, le Japonais l’ayant remplacé dans ce domaine après sa sortie. Le grand bonhomme du match côté grenoblois fut Dieuze, qui a plus participé que Johansen offensivement, qui a effectué un gros pressing, notamment en début de match et qui a souvent imposé son jeu aérien, offensivement et défensivement. Cianci fut le seul à essayer d’apporter un peu de percussion alors que Tinhan a plus cherché à donner de la profondeur au jeu alpin.
Mais, au final, Grenoble a manqué de tout sur le plan offensif : pas assez de construction (que de longs ballons improductifs !), pas assez de percussion, pas assez de profondeur. Les ballons touchés par Mandrichi dans la surface adverse peuvent se compter sur les doigts d’une main. D’ailleurs, le premier a apporté la première grosse occasion grenobloise lorsque le Corse a servi Tinhan dont la frappe écrasée a été détournée du bout des gants par le portier lavalois (Marque a ouvert le score sur le corner suivant). Il en a résulté de nombreuses tentatives lointaines, la plupart hors cadre, gros aveu d’impuissance.
Le seul point positif, et encore il se cantonne à la première demi-heure, fut le pressing haut des milieux isérois. Les rares fois où le cuir fut récupéré haut, le jeu direct mit (légèrement) en danger le bloc visiteur. Déjà pas très emballant, le niveau de jeu global de Grenoble s’est étiolé au fil des minutes et la victoire lavaloise est tout sauf un scandale, les Mayennais dominant assez nettement la seconde période jusqu’à leur deuxième but.
Pourtant les visiteurs ne s’étaient jamais imposés en déplacement cette saison et n’avaient jamais marqué plus d’un but loin de chez eux. Qu’ils le réalisent chez la lanterne rouge est d’une implacable logique. Le GF38 est la plus mauvaise équipe du championnat. Ce n’est que la triste réalité.

Retrouvez le compte-rendu détaillé du match ici

Crédit photo : Alain Thiriet

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