GF38 : la stat qui fait mal
Les footballeurs du GF38 ont du mal loin de leurs bases. Depuis l’entame de la saison, Grenoble, en déplacement, c’est : 3 victoires (Chasselay, Monaco et Montpellier, à chaque fois 1-0), 3 nuls et 4 défaites. Au-delà de ces résultats mitigés, c’est l’inefficacité qui inquiète.
Les Isérois n’ont ainsi trouvé le chemin des filets qu’à 6 reprises en 10 matchs à l’extérieur. Si on compte le match de coupe à Boulogne, ils restent même sur 417 minutes sans but. Une eternité.
La dernière réalisation date du 20 décembre, à Montpellier, et encore ce fut un but sur pénalty, signé Nassim Akrour.
Disette temporaire ou mal plus profond ?
– La période hivernale et ses terrains en piteux état sont sans doute moins propice au développement du jeu grenoblois. Au-delà de l’absence de buts, c’est d’ailleurs surtout la rareté des occasions qui est à souligner. A Boulogne, à Hyères ou à Martigues les gardiens locaux n’ont pas eu beaucoup à s’employer face aux attaquants alpins.
– Des absences qui pèsent. Que ce soit captain Bengriba et sa hargne, Farès Hachi et sa capacité à apporter le danger ou Samir Diri et sa qualité de passe, le GF38 a dû faire sans certains éléments clés ces dernières semaines. L’effectif est profond (Giraudon est peut-même le meilleur Grenoblois depuis un mois) mais l’animation offensive s’en ressent.
– Que de déchet sur les coups de pied arrêtés. Terrain difficile et difficulté à produire du jeu : la solution pourrait venir des coups de pied arrêtés. Sauf qu’ils sont extrêmement mal négociés ces dernières semaines. Là aussi le retour d’un Diri pourrait faire du bien.
– Un problème mental ? Un mal plus difficile à définir. Les Grenoblois sont-ils plus inhibés à l’extérieur ou les adversaires plus motivés devant leur public par exemple ? Le GF38 peut en outre compter sur le soutien vocal de ses supporters sur tous les terrains de France. Compliqué donc de trouver des éléments concrets pour expliquer que les Isérois soient souvent dominés dans l’envie.
On peut aussi relever que les trois victoires à l’extérieur sont intervenues chez des réserves pros (x2) et le Chasselay de Giuly et Govou. Soit des équipes plus proches du GF38 dans l’esprit (plus joueuses, moins guerrières pour caricaturer, même si Chasselay a montré au SDA il y a peu un certain « vice »). Ce n’est peut-être pas une simple coincidence…
– Héros ou zéros ? Le supporter grenoblois peut avoir la dent dure et la mémoire courte. En l’espace de quelques semaines, l’équipe d’Olivier Saraglia serait ainsi passée du statut de tombeur de l’OM à celui de formation médiocre incapable de monter en National. La qualification contre Marseille a-t-elle fait du « mal » au GF38 ? C’est une possibilité (retombée d’adrénaline, surmédiatisation peut-être difficile à gérer) mais ça serait oublier que tout n’était pas rose avant (certains demandaient la tête du coach après les deux premières journées) et que tout n’est pas noir depuis (la victoire convaincante face à Nice, par exemple).
Les saisons de toutes équipes sportives sont faites de temps forts et de temps faibles. Grenoble vit assurément des temps difficiles eu égard à ses objectifs. C’est maintenant qu’Akrour et ses coéquipiers ont besoin d’un fort soutien pour repartir sur une meilleur dynamique.
Le GF a grillé des jokers, certes mais il reste quand même en bonne position et maitrise toujours son destin. Par contre, si le staff rappelle à l’envie que la montée se jouera à domicile, vu le rythme actuel des équipes de tête, il faudra certainement aussi songer à ramener quelques points des déplacements pour prétendre au National.
Ca tombe bien le GF38 se déplace à nouveau dès ce mercredi, du côté Rodez. Pour un déclic ?