Guillaume de Choudens (Grenoble Tennis) : « Dimanche, elles peuvent réaliser un coup »

Le week-end dernier, l’équipe féminine du Grenoble Tennis s’est pour la première fois de son histoire qualifiée pour la finale nationale des D1 par équipe. Un exploit ? Pas tant que ça si l’on écoute Guillaume de Choudens qui s’exprime avant la finale de dimanche à Lannion face au TC Paris.

Comment votre parcours vous mène-t-il au capitanat de l’équipe de Grenoble ?

Je suis grenoblois de naissance. J’étais un bon joueur de niveau départemental. J’ai donc joué avec l’équipe de Grenoble assez tôt. Nous alternions à l’époque entre le National 1 et 2. Depuis une vingtaine d’années je suis devenu enseignant au club où je m’occupe essentiellement des entraînements pour la compétition. Je suis également le directeur sportif du club depuis une quinzaine d’années. C’est donc assez naturellement que je suis devenu capitaine de l’équipe féminine.

Il y a beaucoup de joueuses d’origine étrangère dans le groupe, comment le recrutement se passe-t-il ?

J’ai entraîné une joueuse professionnelle, Stéphanie Rizzi. Qui était classée aux alentours des 200 premières places mondiales. A travers cette expérience, j’ai pu acquérir une solide connaissance du circuit international. J’en ai retiré pas mal de contacts. Du coup, le recrutement s’effectue via les filles, par les contacts. C’est un avantage pour un club à petit budget comme Grenoble. C’est comme cela que l’on a notamment fait venir Viktoriya Tomova. On est rarement déçu par le recrutement. Les derniers résultats le prouvent.

Comment l’équipe évolue depuis quelques années ?

On a longtemps été en 2ème division. Mais depuis deux, trois ans, on remonte bien. On vise le maintien chaque année, c’est la priorité. En ce moment, on a beaucoup de réussite. Et un noyau dur avec Ana Vrljic qui est là depuis 10 ans, Amra Sadikovic et Andreea Mitu depuis 4 ans ou encore Gaëlle Desperrier depuis 3 ans qui donne une belle dynamique à l’équipe. Elles sont ravies de venir jouer ensemble. Ça rend le projet du club intéressant, elles se prennent bien au jeu.

« Elles ont montré des capacités mentales, physiques et sportives impressionnantes. Dimanche, elles peuvent réaliser un coup »

Franchement, vous y croyez en début de compétition à cette finale ?

Je n’envisageais pas une seconde d’y arriver. Les matches étaient compliqués mais ils ont tourné en notre faveur. La première rencontre contre Denain, on fait la rencontre de notre vie, les filles étaient au top. Après avoir remporté cette rencontre, on voulait aller plus loin. Mais Montpellier avait battu Cormontreuil qui était venu avec l’équipe B, alors le maintien n’était pas assuré, il ne fallait pas déconner ! Puis on gagne Cormontreuil…et Montpellier pour s’offrir la finale.

Pourquoi pouvez-vous battre le TC Paris ce week-end ?

Quand les filles jouent ensemble, elles élèvent leur niveau de jeu de manière spectaculaire. Contre Denain, elles ont battu des filles qui étaient toutes mieux classées qu’elles. Tout au long de la compétition, elles ont montré des capacités mentales, physiques et sportives impressionnantes. Dimanche, elles peuvent réaliser un coup.

Et puis, les filles sont à l’aise sur dur indoor (intérieur). La raison pour laquelle elles sont moins bien classées c’est la régularité sur toutes les surfaces durant une saison. Mais sur cette surface de championnat, tout est possible.

>> Interview de Gaëlle Desperrier

Le fait d’offrir au TC Grenoble la première finale nationale de son histoire, ça ne met pas un peu de pression ?

Aucune pression. De toute façon, on est loin d’être favoris. Après, ce sont des matches de Tennis. Depuis le début, tous les matches que nous avons joués, nous les considérions comme des finales. Puis la philosophie du club, c’est de se faire plaisir sur le court. Que tous les matches soient de belles bagarres. Au club, il n’y a pas forcément d’exigences sportives, on accorde plus d’importance au contenu sportif. Si on perd dimanche, on sera déçu cinq minutes. De toute façon, que le TC Paris soit favoris ou pas, c’est pareil. Sa reste une très belle rencontre à jouer.