Hugo Allamanno (Centaures Grenoble) : « Ne rien lâcher ! »

Les Centaures de Grenoble reçoivent les Iron Mask de Cannes, ce dimanche, au Stade Raymond Espagnac (coup d’envoi à 14 heures). Une nouvelle victoire des Isérois, qui restent sur 3 succès de rang, scellerait quasi définitivement leur qualification pour les play-offs. C’est en compagnie du receveur Hugo Allamanno que nous abordons cette rencontre.

Hugo, peux-tu déjà nous faire un petit point sur ton histoire avec le football américain ?
C’est ma sixième année chez les Centaures. J’y suis arrivé lors de ma dernière année de junior. J’ai connu ce club par l’intermédiaire d’un collègue d’école qui y évoluait. Je n’avais pas connaissance du club mais à la base j’étais très intéressé par le sport US puisque plus jeune j’avais fait du baseball chez les Grizzlys et du hockey-sur-glace chez les Brûleurs de Loups.

Qu’est ce qui t’a accroché à la discipline finalement ?
Avant tout l’ambiance. Les Centaures sont vraiment une grande famille. On m’a vite intégré. Les performances m’ont ensuite fait rester

.A quel poste évolues-tu ?
J’ai commencé comme quart arrière quand j’étais en junior pour progressivement devenir receveur, poste où j’évolue uniquement désormais.

Quel est ton meilleur souvenir jusque là ?
Si je ne devais en choisir qu’un je dirais la finale élite, disputée dans un stade historique, devant 5000 personnes. Elle venait en plus couronner une saison de malade.

Des blessés, deux défaites pour débuter… La saison n’a pas démarré sous les meilleurs auspices pour les Centaures, as-tu crains une année « galère » ?
C’est vrai qu’on était parti pour avoir une belle formation avec de l’expérience mais les blessures ont changé la donne. Les jeunes et les recrues ont dû rapidement prendre le relais.
On perd notre premier match à Pessac, chez une équipe qui évoluait en D1 l’an passé. C’est une défaite logique. C’était déjà leur troisième match de la saison, on avait fait 10h de bus avant, il n’y a rien à redire sur la défaite. Elle nous a fait du mal au moral, il a fallu retravailler ensemble.
On perd notre deuxième match à Lyon d’un point. Encore une défaite mais qui nous a reboosté. Il n’y a eu presque que du positif sur ce match. La première chose que j’ai dit à mes partenaires à l’issue du match est qu’ils pouvaient être contents d’eux, qu’ils avaient su relever la tête.

Et derrière vous enchaînez sur trois victoires, où tu marques à chaque fois d’ailleurs…
En ce qui me concerne je n’arrive jamais à marquer lors d’une première journée de toute façon (rires). Après mon cas personnel n’est pas important. Il faut que tout le monde marque pour qu’une équipe soit bonne ! Cela a été le cas lors de notre première victoire de l’année, contre Saint-Étienne. On avait beaucoup de solutions, on a pu ajuster notre tactique au fur et à mesure. Notre seconde victoire, lors du match retour contre Lyon, a été plus tendue. J’ai effectivement eu beaucoup plus de ballons à négocier sur ce match là. Enfin à Chambéry j’avais deux joueurs sur moi. Les équipes travaillent les matchs des adversaires à la vidéo et j’étais apparemment pour eux le joueur à surveiller. Mais ça a permis de libérer des espaces pour les autres receveurs de l’équipe : Tristan Le Barrillec a marqué un TD, Benoit Léger 2. Notre 4ème receveur s’est lui vu refuser un TD… Cela devient tout de suite beaucoup plus compliqué pour les défenses adverses quand le danger est partout.

Vous recevez Cannes ce dimanche, qui n’a pas encore gagné un match de la saison…
Méfiance quand même ! On va en plus les jouer en aller-retour en l’espace d’une semaine, ce qui est très rare. Ils ont effectivement du mal depuis le début de la saison, avec un import manqué qui est même rentré au Canada je crois, mais il n’y a pas de match facile.
De notre côté, nous sommes sur une bonne pente. On est surmotivés et on a bien l’intention de ne rien lâcher sur cette fin de saison.

D’autant qu’un succès vous permettrait de vous qualifier pour les play-offs ?
Effectivement je pense qu’une victoire nous assure les play-offs. Pour la première place de la poule cela va être compliqué vu que Lyon a battu Pessac mais derrière on est bien parti même si une défaite contre Cannes remettrait vite tout à plat. Mais nous ne sommes de toute façon pas dans le calcul : on n’a pas envie de perdre un seul match.

Quel(s) objectif(s) nourrissez-vous justement pour la suite de la saison ?
Aller le plus loin possible bien sûr. Mais après notre principal objectif était atteint avant même le début de la saison puisqu’il n’y aura pas de descente cette année. Tout le reste ce n’est que du bonus. On est là pour se faire plaisir. C’est surement pour ça aussi qu’on arrive à avoir de bons résultats. On verra jusqu’où ça nous mènera !

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Crédits photo : Antoine Buche