Jean-Louis Garcia (GF38) : « La star, c’est l’équipe »
Deuxième conférence de presse en quatre jours du côté du GF38 ce mardi après-midi, soit autant que lors des 3 dernières saisons. Au menu : la présentation du nouvel entraîneur, Jean-Louis Garcia, qui est notamment revenu sur son arrivée au club, sur ses objectifs, le recrutement ou encore son projet de jeu.
La conférence de presse :
Rapide, une grosse vingtaine de minutes. Seuls le président Stéphane Rosnoblet et Jean-Louis Garcia ont fait face aux questions de la dizaine de journalistes présents. C’est le technicien qui a surtout parlé – la plupart des questions lui étant adressées. Également présent, le manager général Max Marty, qui s’était très longuement exprimé vendredi dernier, s’est volontairement mis en retrait. Le message est clair : la star du jour, c’est Garcia.
Sa venue au GF38 :
Garcia s’est déclaré « très honoré d’avoir été choisi par le président Rosnoblet, Max Marty, Alain Fessler…. […] Il y a ici un superbe challenge, un défi à relever. »
Alors qu’il n’a plus entraîné à ce niveau depuis une dizaine d’années, il a rappelé ses expériences passées et expliqué n’avoir « jamais prétendu plus être un entraîneur de Ligue 2 que de CFA. […] Il n’y a en plus pas d’équivalent à Grenoble à ce niveau ; c’est un club de Ligue 2 qui évolue en CFA. »
Si le technicien a eu d’autres propositions, de l’étranger notamment, il s’est montré « très intéressé dès que j’ai reçu un coup de fil de Grenoble. […] Les conditions n’ont pas été un problème, je crois beaucoup à l’aventure humaine. Il y a ici du potentiel, une histoire, quelque chose à faire et je partage les convictions des gens en place pour mener le projet à bien. »
→ Discours logiquement très conventionnel. On y apprend que le club alpin a noué le premier contact… et que le GF38, malgré une quatrième année de suite en CFA, reste attractif. On imagine par exemple qu’une offre de Montceau-les-Mines aurait sans doute moins intéressée l’ancien gardien de but. Au-delà du niveau où évolue Grenoble, le projet, les infrastructures et sûrement l’aspect financier ont certainement joué pour recruter ce coach dont le pédigrée reste rare en championnat amateur.
Le recrutement
Le nouveau technicien isérois a indiqué travailler « activement depuis hier avec Max (Marty) sur la constitution du groupe. On va essayer de s’appuyer en partie sur l’effectif existant. […] Changer 90% de l’équipe serait une perte de temps par rapport à nos objectifs de début de saison donc je vais surtout essayer d’apporter des petites touches. »
Garcia a également expliqué qu’il ne se précipiterait pas : « la reprise de l’entraînement est fixée au mercredi 8 juillet, ça laisse le temps de faire les choses. »
S’il n’a pas donné de noms il a dressé un profil type des joueurs qu’il souhaitait enrôler. « L’état d’esprit et la mentalité seront des critères de choix plus importants que l’aspect technique. La star c’est l’équipe, d’autant plus en CFA. Je veux des joueurs qui défendent des valeurs collectives fortes. Je cherche des compétiteurs hors-norme. Je hais la défaite, je veux des joueurs qui la haïssent aussi. »
Garcia a par ailleurs expliqué qu’à l’instar de son manager général, il souhaitait un groupe plus qualitatif que quantitatif (Marty avait parlé de 17/18 joueurs, ndlr). Quant au cas Nassim Akrour, il étudie le cas « avec considération et estime » mais doit également tenir compte de certains impératifs.
→ Pas de noms lâchés mais le binôme Marty/Garcia travaillant depuis un jour et demi sur la question, le recrutement devrait vite arriver. Partant du principe qu’il y a encore 7 joueurs sous contrat et que les prolongations devraient a minima couvrir les éventuels départs parmi ces 7, cela fait une petite dizaine de nouveaux éléments à recruter maximum.
Effectif réduit + discussion sur le cas Akrour (qui avait fait part de sa volonté de continuer) + profil des joueur recherchés + ce qu’a dit Max Marty vendredi dernier = volonté de réduire (fortement) la masse salariale ? Il nous semble que c’est la tendance actuelle. Ce qui ne veut pas forcément dire que les joueurs seront de moins bonne qualité ; Farès Hachi avait par exemple un des plus faibles salaires de l’équipe lorsqu’il s’est engagé.
Le staff
Mika Diaferia et Arnaud Genty seront toujours de la partie et il n’y aura pas d’adjoint cette saison. « Il sera temps d’élargir le staff si on monte en National » a glissé Garcia qui estime avoir un staff « déjà très compétitif en CFA ».
→ Plutôt une bonne nouvelle de retrouver Genty et Diaferia sur le banc l’an prochain. Ils assureront une certaine continuité alors que la saison passée fut loin d’être mauvaise sportivement et qu’une superbe ambiance a régné au sein du groupe toute l’année. S’inscrivent-ils également sur le projet à moyen terme du club ? L’avenir le dira. Ils n’ont pas spécialement l’air de faire partie des priorités du moment, même si JLG a exprimé sa « hâte de les rencontrer ».
Le projet de jeu
On ne peut pas citer Jean-Claude Suaudeau, se prévaloir de Reynald Denoueix et être un mauvais bougre ! Garcia, qui traine parfois une réputation de coach défensif, a rappelé qu’il avait passé 7 ans à Nantes auprès de coachs qui laissent forcément des traces.
Il a parlé de mouvement, de jeu sans contrôle, d’équilibre, de prise à son compte du jeu, d’attaques placées, de récupération haute du ballon. Mais il a aussi souhaité que son équipe sache faire preuve parfois d’humilité, « récupérer le ballon plus bas, pour pouvoir se projeter vers l’avant. »
→ La dernière partie nous semble la plus intéressante. Il est évident que Grenoble va devoir produire du jeu dans son Stade des Alpes, où les adversaires viennent rarement pour attaquer à tout va. A l’extérieur, sur des terrains à la qualité plus… aléatoire, c’est une autre histoire. Une certaine adaptabilité tactique pourrait être pertinente pour faire face à la variété des situations. Après faut-il avoir les joueurs pour la mettre en œuvre.
Le mot du président
Pour conclure, Stéphane Rosnoblet a expliqué pourquoi son choix s’était porté sur Jean-Louis Garcia. Avant tout une histoire de « feeling. C’est très subjectif mais c’est une relation d’hommes. J’ai aimé sa personnalité, il a compris la vision que l’on avait du club, de l’équipe. »