Jérémy Fernandez, par amour du foot

Jérémy Fernandez, par amour du foot

Si le football est subjectif par essence, Jérémy Fernandez fédère la majorité des avis autour de deux sujets : il est l’un des tous meilleurs footballeurs isérois de sa génération et c’est un super mec en dehors des terrains. Si sa carrière a été riche en émotions et en aventures, la saison 2019-2020 restera spéciale dans son parcours, avec des choix forts, qui sont toutefois restés dictés par ce qui l’accompagne depuis ses débuts : l’amour du football.

Après trois saisons passées sous le maillot du FC Bourgoin-Jallieu, le milieu de terrain a décidé de changer d’air l’été dernier. Direction le Puy-de-Dôme et le National 2, pour sa troisième expérience hors-Isère, après Toulon Le Las et Andrézieux.
Il nous raconte un peu plus en détails son arrivée à Chamalières. « Déjà c’était un club contre qui j’avais pu jouer (le FCBJ et Chamalières étaient dans la même poule de N3, ndlr), donc ils me connaissaient un peu. Ensuite, le contact un peu plus direct s’est fait via la sélection Auvergne Rhône-Alpes donc je faisais partie. Un des entraîneurs de la sélection savait que Chamalières cherchait un milieu relayeur. Il m’en a parlé et a proposé mon nom et l’entraîneur de Chamalières m’a appelé »

Si la première partie de saison est compliquée sportivement pour le promu, l’intégration de Jérémy à son nouvel environnement se passe bien. Il se retrouve dans un club familial, dont il partage les valeurs.
« Sportivement c’est vrai que cela a été difficile. Il y a un vrai fossé entre le N3 et le N2 et peu de joueurs de l’équipe avaient connu ce championnat. Entre R1 et N3 finalement on reste sur le même fonctionnement alors qu’en N2 on ne fait plus que du foot, pour schématiser un peu cette différence. Il a fallu un petit temps d’adaptation mais les résultats se sont progressivement améliorés. Concernant l’intégration je n’ai pas eu de soucis, je suis quelqu’un de sociable et tout le monde m’a bien accueilli. A Chamalières on met l’accent sur le travail à l’entraînement, on nous fait bosser dur. C’est un club qui sait d’où il vient, qui n’a pas énormément de moyens et qui a conservé ces valeurs là qui me correspondent très bien. Il y avait un cadre super sain, honnêtement j’ai adoré les quelques mois que j’y ai passé et je suis très heureux que malgré l’entame de championnat compliquée qu’ils aient réussi à se sauver cette année. »

Et pourtant il quitte le club à la trêve hivernale. Un choix difficile, qu’il regrette un peu aujourd’hui mais qu’il assume pleinement. « J’étais arrivé à un stade de ma carrière où je commençais un peu à gamberger dans ma tête. Faire une ville, une autre ville etc à cause du foot… Je me posais des questions. J’allais avoir 31 ans, j’avais besoin de me stabiliser sur la durée. Et j’ai eu l’opportunité d’un boulot sur la région grenobloise. Ma décision a été un peu précipitée, surtout que je me sentais bien là bas mais j’ai fait un choix de vie. Chamalières ne restera en tout cas pas un échec pour moi. »

A ce moment là de sa vie, Jérémy décide donc d’accorder la priorité à sa vie professionnelle. Mais pas question pour autant de complètement arrêter le foot. « J’aime trop ça ! Je voulais continuer pour que la pilule passe mieux, et ce n’était pas une question de niveau, juste le plaisir de jouer ». Le choix de Seyssinet, qui évolue en Régional 2, s’impose alors rapidement. « Je connaissais bien les entraîneurs et de nombreux joueurs et le projet de jeu me plaisait. On m’avait dit que le contenu des séances était vraiment très intéressant, loin de ce qu’on peut imaginer pour du R2, ce que j’ai pu constater. »

Sous le maillot vert, Fernandez participe à la (probable) montée en Régional 1 et apporte son expérience et ses qualités sûr comme en dehors des terrains, même s’il aurait aimé faire encore un peu plus. « L‘arrêt du championnat c’est toujours frustrant, on aurait aimé pouvoir disputer cette saison jusqu’au bout… Surtout que l’aventure humaine était géniale et que j’aurais aimé participer un peu plus longtemps à ça. Mais si montée en R1 il y a, cela restera le principal et ça sera une juste récompense pour ce groupe. »

Mais là aussi l’aventure avec l’ACS devrait prendre fin après ces quelques mois. « J’ai envie de retrouver le niveau National, tout simplement. Comme je le te disais je regrette de ne pas avoir été au bout avec Chamalières. Je pensais que j’étais prêt à privilégier uniquement la vie professionnelle mais après ces quelques mois je sais que ce n’est pas le cas. Je suis trop amoureux du football, j’ai besoin de retrouver ça quotidiennement. La solution ? Trouver un équilibre entre football et vie pro’, une nouvelle étape dans ma vie. »

Pour l’instant Jérémy étudie encore plusieurs projets. Mais quel que soit son futur maillot, on peut être sûr qu’il le défendra avec passion et détermination.


L’info en + : Pas surpris mais très heureux pour Florian Michel

En discutant avec Jérémy, nous avons bien sûr plus largement parlé football et la question du GF38, où il a joué, et de Florian Michel, avec qui il a évolué plusieurs saisons, est évidemment venu sur le tapis.
Il s’est déclaré « très heureux pour FloMich, qui est un super pote », mais pas spécialement surpris que ce dernier signe son premier contrat pro’. « Ce qui est surprenant c’est qu’il ne signe que maintenant ! Pour moi c’était le même joueur il y a 5 ans. Il a enfin eu son opportunité cette saison, il est allée la chercher en acceptant dans un premier temps de s’engager pour la R1. Franchement bravo à lui. Je savais quand il est retourné à Grenoble que ce n’était qu’une question de temps pour qu’il démontre au staff de la Ligue 2 ses qualités. »