Jonathan Pélissié : « Je suis discret et je compte le rester »
Après un international de football en la personne d’Olivier Giroud (lire : Olivier Giroud : « Rareté fait office de valeur », place à un très probable futur international de rugby pour le second volet de notre série Paroles de Sportifs consacrée à « la médiatisation, l’image et et le rapport à la presse ». Le hasard fait en effet que Jonathan Pélissié pourrait honorer sa première sélection avec le XV de France dès ce samedi 16 novembre, face aux Tonga.
Aussi flamboyant sur le pré que discret dans les médias et sur les réseaux sociaux l’ancien demi-de-mêlée du FC Grenoble a explosé aux yeux de la France du rugby en ce début de saison – ce qui agace d’ailleurs un peu dans les Alpes, où son talent semblait déjà une évidence avant qu’il ne rejoigne le Montpellier Hérault Rugby. Il nous en dit plus dans sur le sujet dans l’interview-ci dessous.
Est-ce que tu te souviens de ta toute première interview ?
Pas du tout. Je ne me rappelle même plus quand c’était. Je pense que j’étais à Brive, encore en jeune. Je ne peux pas dire qu’il y ait vraiment une interview qui m’a marqué. Ce n’est pas le genre de choses auxquelles je prête beaucoup d’attention… Dire que je n’y trouve pas d’intérêt n’est pas vraiment le mot, mais ça ne me fait ni chaud ni froid. Je suis courtois avec les journalistes, ils le sont eux-mêmes avec moi, mais ça s’arrête là. Ce n’est pas vraiment le genre de moment dont je me souviens.
A quelle fréquence es-tu sollicité par les journalistes ?
Tous médias confondus, je dirais qu’en moyenne, c’est au moins une fois par semaine. Le Top 14 est un championnat assez médiatisé et c’est vrai que certaines semaines, le nombre de sollicitations peut-être plus élevé… Je pense que c’est pareil pour tous les joueurs, parfois on n’est pas sollicité du tout, mais en moyenne c’est autour d’une fois par semaine.
As-tu constaté un changement dans la fréquence et la nature des sollicitations depuis que tu es à Montpellier par rapport à Grenoble ou même à Brive ?
Par rapport à Brive, oui, forcément, c’est un gros changement, parce que le championnat mais aussi les médias évoluent en même temps que le rugby, et les journalistes sont de plus en plus présents. Depuis l’année dernière, je ne peux pas dire qu’il y ait eu un changement radical, même si c’est vrai qu’à Montpellier il y a peut-être un peu plus de journalistes et de médias qu’auparavant.
Es-tu plutôt impulsif ou sur la réserve lors des réactions de fin de match ?
Je suis plutôt réservé sur mes paroles. Je n’aime pas trop réagir trop vite, à chaud, surtout dans le cas où le match ne s’est pas bien passé. Je reste sur la réserve.
Tu es allé à Marcoussis avec les Bleus, le comportement des journalistes est-il différent de celui que tu as connu en club ? As-tu reçu plus d’appels après ta convocation pour le stage ?
Oui, bien sûr, après l’annonce de ma convocation, j’ai eu un pic de sollicitations. Mais après, ça n’a pas changé le rapport que j’entretiens avec les journalistes. J’essaie d’être le plus naturel possible, de répondre le mieux possible. Mes relations avec eux n’ont pas changé. Globalement, cela reste le même type de questions, les mêmes approches et sujets que lorsque je suis en club, à part quelques questions qui concernaient ma convocation.
Quelle question ne supportes-tu pas qu’on te pose ?
Il n’y a pas forcément une question en particulier que je ne supporte pas que l’on me pose… Il faut voir sur l’instant, par rapport à ce qu’il s’est passé avant par exemple. Mais je préfère discuter de l’équipe, du groupe, et de la performance collective plutôt que de moi. Je n’aime pas trop que l’on s’éternise sur moi.
Lis-tu ce qui s’écrit sur toi dans la presse ou sur Internet ?
Légèrement. J’essaie de rester assez détaché de tout ça. J’en entends parler, ça m’arrive de lire certains articles sur moi, mais j’essaie vraiment de rester détaché. Je ne regarde pas tellement les notes où les classements de meilleurs joueurs… Ca m’arrive de tomber dessus, mais je ne cherche pas particulièrement ce type d’information.
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