Loin de ses terres, le GF38 galère

Auteur pour le moment d’une belle seconde partie de saison, le GF38 éprouve tout de même quelques difficultés à l’extérieur. Si les 7 derniers matchs à domicile se sont tous soldés par une victoire, les joueurs d’Olivier Saragaglia restent sur deux nuls et deux défaites loin de chez eux. Quelles sont les raisons de ce manque de résultats positifs aux quatre coins de la France ? Tentative d’explication.

Un peu de chiffres.
À domicile, il n’y a pratiquement rien à dire. Grenoble est premier, enregistrant 43 points, 9 victoires, 3 nuls et seulement 1 défaite contre Lyon la Duchère en début de championnat. Loin de chez elle, l’équipe grenobloise enregistre cependant des statistiques bien moins convaincantes. Le GF38 est la 9eme équipe à l’extérieur, totalisant 26 points, 2 victoires, 7 nuls et 4 défaites. Pire, les Grenoblois n’ont pas gagné en déplacement le depuis le 26 janvier et une victoire 2-1 à Yzeure. Insuffisant pour une équipe qui joue la montée.  Autre constat chiffré, l’attaque grenobloise marque beaucoup moins quand elle ne joue pas au stade des Alpes. Seulement 8 buts inscrit en 13 matchs. À domicile ? 38 buts marqués en 13 matchs… La différence est flagrante. Les explications ne manquent pas.

Pourquoi ?
La première explication concerne les repères. À domicile, dans l’antre du stade des Alpes, les joueurs se fixent souvent des repères visuels, s’imprègnent du climat, du placement des supporters. Les attaquants savent souvent où se trouvent la cage par rapport aux gradins, aux différents points choisit sur la ligne de touche ou de but. Loin de ses bases, les joueurs avancent dans l’inconnu. Il faut s’acclimater rapidement.  Il y a aussi le public. Les joueurs le reconnaissent eux-mêmes. « On a quand même le meilleur public de CFA, qu’on le veuille ou non ça aide. Quand on est sur le terrain et que l’on joue devant 2000 ou 3000 personnes, c’est énorme, on le ressent, c’est une vraie communion », avance ainsi Julien Baudet, dernier buteur grenoblois à l’extérieur. Loin des 7000 supporters en moyenne de Strasbourg, les supporters grenoblois restent un avantage certain pour les joueurs. Ce soutien ne se retrouve pas en dehors du stade des Alpes, même si certains courageux font également les déplacements. On a toujours envie de mieux faire devant son public.  Une dernière explication vient de faire son entrée, sur les deux derniers matchs de Grenoble loin de ses terres. C’est le manque de concentration dans les dernières minutes. Tout d’abord face à Paris, où les joueurs, certes réduits à 9, ont encaissé deux buts dans le temps additionnel. Et ensuite à Sochaux, deux buts dans les 10 dernières minutes. À chaque fois, le GF38 menait 1-0… Pour Julien Baudet, c’est « surtout de la discipline. Je pense plus que c’est dans les têtes, on se relâche peut-être trop quand on a le score en notre faveur, et puis on se fait punir ».

Peut encore mieux faire.
Il reste 4 matchs à l’extérieur au GF38 pour améliorer ses statistiques et enregistrer des points précieux au classement. À part le déplacement à Moulins ce samedi qui s’annonce périlleux et déjà comme un tournant du championnat, Grenoble ira à Villefranche (11eme), Chasselay (12eme) et la réserve de l’AJ Auxerre (14eme). Des matchs donc largement à la portée des joueurs isérois. 

Il faudra de toute façon prendre des points, Olivier Saragaglia ne veut plus une seule défaite avant la fin de la saison. Sur les 4 matchs qu’il reste hors stade des Alpes, le coach veut au moins 2 nuls et 2 victoires. C’est en effet un minimum pour accrocher le train qui mène en National. Cet objectif si proche, et si loin…

Crédit photo : Alain Thiriet

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