Marion Mousseaux (Ris-Orangis) : « Conserver notre titre »

Le Centre Sportif Universitaire (situé sur campus Saint-Martin d’Hères) accueille les phases finales de la coupe de France de roller-hockey ce week-end (-> le programme). Sans les Yeti’s, habituels pensionnaires des lieux. Mais avec la « locale » Marion Mousseaux – elle joue aussi avec les garçons à Villard-Bonnot – qui gardera les buts de Ris-Orangis. Interview.

Marion, est-ce que tu peux nous dire quelques mots sur ton parcours et sur comment tu en es venue à occuper ce poste particulier de gardien ?
J’ai commencé par le hockey sur glace, sur Paris, à l’âge de 7 ans. Pendant 3 ans je n’ai fait que ça. Un an comme joueuse puis deux ans dans les cages. Mon frère était gardien et un jour où il était blessé je l’ai remplacé, c’est comme ça que j’en suis venue à occuper ce poste. J’ai des amis qui faisaient du roller-hockey, j’ai essayé, j’ai aimé et je suis restée ! Là cela fait 4 ans que je ne fais que du roller-hockey. J’ai tourné dans beaucoup de club de la région parisienne (Paris XIII, Asnière-sur-Seine, Gennevilliers, Ris-Orangis) et depuis que je suis étudiante sur Grenoble je joue également avec les garçons de Villard-Bonnot (l’équipe des Dauphins évolue en N1, ndlr).

Comment fais-tu pour faire cohabiter études sur Grenoble et vie de club avec Ris-Orangis ?
On s’entraîne très rarement toutes ensemble puisque les joueuses de l’effectif viennent d’un peu partout en France. A mon poste de gardienne c’est moins problématique puisqu’il y a moins d’automatismes à avoir avec le reste de l’équipe. Et puis on peut dire qu’on est habituées, ça se passe un peu pareil pour toutes les équipes féminines en France. On se voit avant tout lors des matchs.

Quelle est l’évolution du roller-hockey féminin en France justement ?
Cela reste une discipline très confidentielle, moins médiatisée que les garçons. Il y a peu d’équipes féminines et on retrouve systématiquement les mêmes équipes. Là Grenoble a arrêté et Rennes est montée mais avec Bordeaux et Anglet nous sommes des habituées. Est-ce que l’évolution est positive ? Je ne sais pas. La mixité n’a pas forcément encore apporté d’effets positifs. Avec l’équipe de France on voit qu’on est obligé d’alterner avec les Juniors pour participer aux championnats du monde.

Les championnats du monde auront lieu à Toulouse l’été prochain, l’occasion d’être un peu plus en lumière ?
Oui j’espère être sélectionnée car c’est vraiment quelque chose que tout le monde attend avec impatience, surtout quand on entend les anecdotes de ceux et celles qui ont connu les championnats du monde à Bercy en 2005 (rires). Des mondiaux à domicile ça reste forcément spécial à vivre. L’équipe de France a plutôt des bons résultats puisque on vise à chaque fois le dernier carré et qu’on a obtenu le bronze en 2011. Donc c’est une belle opportunité de faire plus parler de notre sport.

Venons-en à cette coupe de France. Quel sera l’objectif de Ris-Orangis ?
Conserver notre titre ! Depuis la création de la Coupe de France Féminine, nous avons gagné toutes les éditions (il y en a eu 4, Grenoble a perdu 3 finales, Anglet 1) donc on aimerait bien continuer à être les seules à avoir notre nom sur le trophée (rires) !

Est-ce qu’il y a un adversaire dont tu te méfies particulièrement ?
Anglet, parce que c’est notre adversaire en demie et que l’on prend les matchs les uns après les autres. On ne se projette pas sur ce qui pourrait se passer en finale. On est concentrée sur notre demie où sait qu’on aura un match difficile. La suite, il sera temps d’y songer après.

Un mot pour finir sur l’objectif en championnat ?
On reste sur deux doublés coupe/championnat consécutifs ; on essayera là aussi de réitérer cette performance ce qui passe déjà par la Coupe de France ce week-end.

Pour suivre la compétition ce week-end : http://ffroller.fr/live/live_hockey.html