Michaël Diaferia (GF38) : « Je vis de ma passion »

Michaël Diaferia (GF38) : « Je vis de ma passion »

michael diaferia headPréparateur physique du Grenoble Foot 38, Michaël Diaferia est l’un des hommes clés de la maison grenobloise. Présent dans le staff de l’équipe première depuis 2011, « Micka » connait les joueurs sur le bout des doigts pour être leur ange gardien des blessures. Très peu présent dans les médias, il a chaleureusement accepté de revenir avec Métro-Sports sur son poste au sein du club, le début de saison et le derby du jour contre Valence. Interview.

Micka, on pose toujours la question aux joueurs, mais comment vas-tu ?
Ça va, bien, tranquillement. Il commence à faire un peu froid donc sur les terrains c’est un peu moins cool mais ça va bien. 

Tu prends toujours autant de plaisir a exercer ton métier avec ce groupe ?
Ha oui bien sur, je vis de ma passion donc c’est vraiment bien pour moi. En plus on a un groupe qui vit plutôt bien, j’ai appris à connaitre des gens, il y a aussi les anciens joueurs du club et le retour de petits jeunes que nous avons formé ici, c’est le côté sentimental ça. 

Il y en a toujours deux ou trois un peu turbulents…
Oui, toujours, il en faut (rires) !  Ça fait vivre un peu le groupe. 

Tu parlais du retour du froid, avec l’hiver qui arrive, es-tu plus stricte avec la préparation physique des joueurs ?
Avec le retour du froid nous sommes un peu plus vigilants sur l’échauffement des joueurs. Avant on laissait les joueurs s’échauffer tranquillement, aujourd’hui on est un peu plus rigoureux. Avec les kinés, nous allons mettre en place un protocole de pré-échauffement si j’ose dire, c’est à dire que le rendez-vous sur le terrain sera avancé de 10 minutes pour pouvoir prévenir tout ce qui est douleur aux adducteurs et au niveau des hanches. On va pré-chauffer les muscles en salle avant d’aller sur le terrain, parce que les terrains sont gras en ce moment. C’est vrai que ce sont vraiment des périodes où il y a beaucoup de traumatismes pour le corps, donc il faut essayer de prévenir un maximum de blessures. 

D’autant que l’infirmerie commence à désenfler…
Je n’aime pas trop parler des blessés à chaque fois j’ai l’impression que ça me porte la poisse. Mais si on fait le point aujourd’hui, on a Biagui qui en a encore pour quelques semaines. C’est dommage parce qu’avec des meilleures images on aurait pu prévenir cette blessure il y a longtemps et en diminuer la gravité. Pour Marius c’est une petite rechute au niveau des adducteurs, en rapport avec ces terrains gras, vu qu’il a une grosse masse musculaire, les changements de saison sont souvent compliqués. Pour le reste ce sont juste des petits soins, mais c’est vrai que durant cette période on conseille vivement aux joueurs de vite aller voir les kinés à la moindre petite alerte. 

Avec le reste du staff tout se passe toujours aussi bien ?
Oui bien sur, on se connait bien de toute façon ! Ce qui est bien du coup c’est qu’on peut se dire les choses. On n’est pas toujours d’accord sur tout, mais on peut se le dire, tout est plus facile vu qu’on se connait vraiment très bien. Donc oui ça se passe vraiment bien.

Venons-en au terrain, comment juges-tu le parcours du GF38 ?
On avait plutôt bien commencé cette saison, avec beaucoup de matchs à l’extérieur. Là en ce moment on a un peu plus de mal et on bloque au nombre de points. On parle beaucoup des nombreux matchs à l’extérieur mais c’est vrai que ça joue énormément sur la fatigue psychologique et même physiologique, c’est vrai que de partir sur 10 heures de bus c’est toujours compliqué ensuite, même si on voyage dans de bonnes conditions. Au final, c’est un peu frustrant, on a un groupe qui a les qualités nécessaires pour aller chercher des points à l’extérieur. On essaye de trouver les clefs, surtout des entames de matchs ratées. Le bilan est plutôt mitigé. On a 3 victoires, 3 nuls, 3 défaites, donc oui c’est moyen. Il faut bien finir 2013. 

Et puis il reste encore beaucoup de points a prendre…
Oui, moi très clairement je ne suis pas inquiet aujourd’hui. Je ne me fais pas de soucis, il n’y a rien d’alarmant. Même si c’est vrai qu’il ne faut pas laisser trop de points en route. On pourrait, comme l’année dernière, le regretter en fin de saison. 

Aujourd’hui c’est jour de derby, un match spécial pour vous ?
Ce sont vraiment les supporters qui nous font ressentir cette ambiance. De notre côté nous avons préparé cette rencontre comme n’importe quelle autre rencontre. On a quand même dit aux joueurs que c’était important pour un grand nombre de personnes dont les supporters qui sont très présents, heureusement pour nous d’ailleurs. Valence, c’est un club où il y a eu une bonne rivalité dans les années Ligue 2. Il y a toujours eu une concurrence au niveau régional. Moi qui suis issu de la formation, je ne l’ai jamais vraiment ressenti. C’est un match comme un autre. Mais qu’il faut gagner ! Surtout au stade des Alpes, on a besoin de points. Gagner le derby, c’est la cerise sur le gâteau.

Comment se comporte Michaël Diaferia sur un banc de touche durant un match ?
Il y a quelques années, en coupe de France contre Valence d’ailleurs, je me suis fait expulsé (rires). On était tombé sur un arbitrage vraiment catastrophique. Donc voilà, j’étais quelqu’un qui vivait vraiment le match. J’essaye de prendre du recul maintenant, autant prendre le stress pour soi et ne pas le transmettre aux joueurs. Il y a déjà le coach qui vit beaucoup le match. Nous il faut qu’on soit calme. Du coup je vis mieux les matchs, en prenant du recul on fait vraiment notre boulot. On peut alors analyser sereinement la rencontre.  

Un petit pronostique pour le match ou ça porte la poisse ?
Ha non ça porte la poisse (rires) ! Il faut le gagner c’est tout !


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