Mohamed Guebli (MMF) : le prodige est de retour
Le tirage au sort des 32e de finale de la Coupe Nationale a bien fait les choses. Mohamed Guebli, qui a longtemps fait les beaux jours d’Échirolles Picasso avant de rejoindre le Montpellier Méditerranée Futsal, retrouvera son Isère natale, théâtre de ses exploits, à l’occasion d’un match contre le Pays Voironnais où évoluent plusieurs éléments dont il est resté proche. Une rencontre particulière pour le joueur, qui reverra pour l’occasion de nombreux proches et amis, qui nous a accordé un entretien.
Momo, cela fait un an et demi que tu portes les couleurs du MMF, comment cela se passe dans l’Hérault ?
Franchement c’est nickel ! Le club m’a mis dans de très bonnes conditions. Le club est très structuré, aujourd’hui je vis du futsal, il y a des entraînements tous les jours, tous les joueurs ou presque sont sous contrat et tout est fait pour que l’on puisse rempli nos objectifs.
La descente en D2 en fin de saison dernière n’a pas porté préjudice à ce côté professionnel ?
Absolument pas. On a gardé une équipe très compétitive et des conditions optimales.
Comment avez-vous justement digéré cette descente ?
Il faut rappeler que les conditions étaient très particulières puisqu’on a démarré la saison avec une pénalité de 12 points. Et pourtant au final c’est rageant et une grosse déception puisqu’on descend pour seulement un point.
Tu n’as pas songé à partir dans un autre club toujours en élite ?
J’ai eu d’autres propositions, reçu des coups de fil, même du foot à 11. Mais par contre c’était inconcevable pour moi de partir. Hamza Aarab, le président, a fait énormément de choses pour moi, y compris en dehors du futsal, m’a mis dans des bonnes conditions. Alors la question ne s’est pas posée et ne se posera pas non plus dans le futur. Je suis complètement inscrit dans le projet du club où j’ai créé des liens forts en particulier avec le président qui est un homme carré, réglo, de paroles, que je respecte énormément.
Un petit mot sur Picasso, qui a vécu une saison dernière compliquée.
Un groupe incroyable, de qualité, c’est vraiment très triste d’avoir vu leur saison. Je me suis permis de partir à l’arrivée du nouveau président, qui avait de grosses ambitions et un beau projet. Je suis très déçu surtout par rapport à tout ce qu’ « on » avait fait pour le club, pour réussir à le garder au plus haut niveau pendant plusieurs saisons, sans énormément de moyens.
Cette rencontre face au Pays Voironnais va te permettre de retrouver plusieurs anciens coéquipiers.
Oui ! Je ne sais pas si il y aura Miki (Gültekin) comme apparemment il jouait moins ces derniers temps. Mais je vais déjà retrouver Rayan Khemiri, qui est comme mon petit frère. Je l’ai entraîné quand il était petit vers 12/13 ans et je l’ai ensuite vu évoluer. Ca sera également l’occasion de voir Mehdi Khemiri, qui est comme un frère pour moi. Il vient me voir toutes les deux semaines à peu près à Montpellier. Il s’est malheureusement fait les croisés donc il ne pourra pas jouer. Mais il me parle de ce match depuis le mois d’août ! Il avait le pressentiment que nos deux équipes s’affronteraient en coupe cette saison, il ne s’est pas trompé.
Ce sera peut-être aussi l’occasion de recroiser d’autres personnes que tu as côtoyé dans le futsal isérois ?
Effectivement mon téléphone n’a pas arrêté de sonner depuis le tirage. Ce match c’est l’occasion de revenir dans la région et je pense que beaucoup de personnes vont venir pour le match, des anciens coéquipiers, des amis…
Quel objectif nourrit Montpellier dans cette compétition ?
On ne cache pas, la coupe est un objectif important du club et l’occasion de montrer qu’il est toujours là, dans le futsal français. Ca peut être aussi l’occasion de se frotter à des équipes de D1 avec le même objectif.
Vous êtes en revanche seulement 3ème pour le moment en championnat, c’est une déception ?
C’est même une grosse déception. Sans prétention, je pense qu’on a l’équipe pour être au-dessus, on s’entraîne tous les jours, parfois avec des doubles séances. Sans se chercher d’excuse on a perdu des matchs où nous avions des absents. Notre effectif est bon mais il n’est pas très large donc cela devient compliqué dès qu’il y a des éléments blessés. A Toulouse, où on perd, nous étions par exemple 3 de moins : nos deux internationaux belge et marocain et moi.
Nous n’avons désormais plus le droit à l’erreur, l’objectif du club est de retrouver tout de suite la D1.
Est-ce une bonne idée dans cette optique de jouer également à fond la coupe ?
Je pense que le club va faire quelques recrues et qu’on aura les moyens de jouer à fond sur les deux tableaux, et puis on est une équipe de compétiteurs.
Un petit message à faire passer pour terminer ?
Rayan : sois prêt ce jour là ! Mehdi, je suis dégoûté que tu ne sois pas présent mais quoi qu’il arrive si tu avais joué je t’aurais fait moi les croisés (rires).
Sinon j’ai hâte de disputer ce match face à une belle équipe du Pays Voironnais dont on se méfie beaucoup. Je m’attends à un bon match, à un bel événement. A titre personnel je reviens un peu chez moi avec cette rencontre et ça va me faire plaisir de revoir du monde. Et dis à Alain (Thiriet, notre photographe, ndlr) d’être présent, ses photos me manquent (rires) !