Mounir Hamzaoui : Le GF38 m’a beaucoup aidé

Il manque un numéro 10 au GF38 ? Un peu de patience, il sera bientôt là. Arrivé en provenance de Cannes cet été, Mounir Hamzaoui est désormais à la disposition d’Olivier Saragaglia. Un ligament croisé et latérale médiale, suivi d’une grosse inflammation, l’avait tenu éloigné des terrains durant une année entière. Rigoureux dans sa réeducation et déterminé à revenir dans les meilleurs conditions possibles, le milieu offensif de 27 ans sera assurément un atout de poids pour atteindre les projets de la fin de saison. Avant de retrouver les pelouses qui lui manquent tant, il se livre, pour Métro-Sports. 

-Mounir, peux-tu nous en dire un peu plus sur ta carrière ? 

C’est une carrière qui a commencé en région parisienne, à Boulogne-Billancourt. À 15 ans j’ai signé à Reims, au centre de formation. J’ai aussi joué avec l’équipe réserve là-bas. Malheureusement je n’ai pas eu la chance de signer en pro. Je vais ensuite jouer à Roye, en Picardie. Je reste là-bas deux ans. Par la suite, je vais signer à Raon-l’Étape. Je fais une première saison où je ne joue pas assez, mais je vais réaliser une très bonne deuxième saison, je mets 11 buts et je fais 14 passes décisives. Collectivement, on va rater la montée sur le dernier match contre Strasbourg. On avait aussi fait un huitième de finale contre Bordeaux. Par la suite il y a eu plusieurs sollicitations. Je me suis finalement engagé avec Cannes à la fin du mercato, le club m’avait présenté un beau projet. Et puis il y a la blessure, en décembre, en championnat. À ce moment-là je sais que ma saison est finie. Je me suis fait opéré à Monaco pour rester près de l’équipe. Fin mai nous avons appris que le club allait déposer le bilan. Donc nous nous sommes tous retrouvés sans club.

-Pouquoi le GF38 alors à ce moment-là ?

À l’époque, il y a eu deux ou trois propositions qui s’offraient à moi. J’ai finalement choisi le GF38 car c’était le meilleur projet qui s’offrait à moi, au niveau du club, au niveau infrastructures, et surtout avec les structures médicales qui m’étaient proposées pour continuer ma réeducation. Le coach me connaissait déjà aussi. C’est vraiment le meilleur club que je pouvais choisir. Mon retour était prévu pour septembre. Je devais donc retrouver les terrains assez rapidement dans la saison. Malheureusement, j’ai eu des complications, donc mon retour a été reprogrammé pour janvier. Avec le coach et tout le staff médical nous avons décidé de continuer la réeducation à Grenoble. Aujourd’hui j’ai repris avec le groupe et tout se passe très bien. 

-Quel est ton véritable poste sur le terrain ? 

Je suis milieu de terrain offensif. Je joue comme un vrai 10. Je suis milieu de terrain axial pour être précis. 

-Quand penses-tu être opérationnel pour être appelé en championnat ? 

Sincèrement, je ne pourrai pas te donner de réponse précise. J’en ai discuté avec le coach. J’ai joué un petit peu avec la réserve il y a une dizaine de jours, ça s’est plutôt bien passé. Ce samedi j’ai encore fait une mi-temps avec la réserve, mais j’ai eu une petite alerte à la cuisse, on a préféré ne pas prendre de risque. L’idée c’est vraiment de reprendre le rythme petit à petit, sans prendre trop de risque. 

-Comment as-tu vécu cette période de blessure ? 

Quand on est éloigné des terrains deux semaines, on dit déjà que c’est long. Alors un an… C’est vraiment très compliqué. Comme toutes les blessures, c’est vraiment très dur. Après on tiens, grace aux amis, à la famille, au mental. C’est une épreuve. Tout ce qui ne tue pas nous rend plus fort. J’ai pris un coup derrière la tête, mais aujourd’hui ça va beaucoup mieux. J’espère qu’on en rigolera à la fin de la saison. 

-Comment vis-tu la saison de tes coéquipiers ?

Nous avons fait un très bon début de saison, avec un très bon stage de préparation. Il y avait beaucoup de nouveaux joueurs, et malgré tout il y a eu une super ambiance. Nous avons fait un bon parcours à domicile. Nous avons également fait un bon parcours en coupe de France, avec la cerise sur le gâteau lors de la qualification contre l’OM au stade des Alpes. Je pense que tout le monde aurait signé en début de saison pour avoir une première partie de saison d’aussi bonne qualité. Maintenant il va falloir continuer sur ce rythme, on sait que ça ne va pas être facile. 

-Avec cette blessure qui te tiens éloigné de la compétition, ton intégration au groupe a-t-elle été facile ?

Mon intégration au groupe fut très facile, oui. Même si j’étais en réeducation, j’étais tous les jours avec les autres joueurs. J’ai eu deux coupures en début de saison, mais sinon j’étais toujours avec eux. Le coach m’avait laissé le choix, moi je voulais rester avec le groupe. Ça s’est toujours super bien passé. Il n’y avait que pendant les matchs que j’étais absent finalement. 

-Justement, comment faisais-tu pour suivre les matchs ? 

À chaque match à domicile, je suis au stade. Je n’en rate pas un. Pour les matchs à l’extérieur, je suivais le score et le déroulement du match sur internet. 

-Tu es bientôt de retour sur les pelouses. As-tu des objectifs ? 

Quand tu vis un an de blessure, le principal objectif c’est déjà de revenir sur les terrains. Je veux déjà reprendre du plaisir, retrouver des sensations. Je vais prendre ce qu’il y a à prendre. Le GF38 m’a beaucoup aidé. Je tiens d’ailleurs a remercier le staff médical et Olivier de la clinique des Cèdres. Il y a aussi Micka Diaferia, avec qui j’ai fait et je continue à faire un gros boulot. Le coach, Oliver Saragaglia, m’a tendu la main à un moment très compliqué pour moi. Je le remercie vraiment pour ça. Je sais que des jours meilleurs sont à venir. Je vais essayer de revenir le plus fort possible. C’est ensuite au coach de faire ses choix. J’aimerais bien apporter ma pierre à l’édifice pour cette fin de saison, avec la montée au bout.  

Yetis Grenoble – Spiders Rouen 5-2 par metro-sports