Semi-marathon Grenoble-Vizille : du côté de l’EAG avec Pierre Arnaud

Dans 38 jours, le 7 avril 2013, le départ du tout premier semi-marathon Grenoble-Vizille sera donné. Cet évènement qui s’annonce déjà comme un véritable succès est co-organisé par Idée Alpe, dont vous pouvez retrouver l’interview d’Eric Le Pallemec, et l’Entente Athlétique de Grenoble. Nous sommes allés à la rencontre de Pierre Arnaud, le talentueux président grenoblois, pour découvrir l’organisation du côté associatif.

Pierre, pouvez-vous nous parler de l’Entente Athlétique de Grenoble et de votre rôle ?

L’EAG est le premier club de France à nouveau en 2012. Après avoir terminé 2^nd en 2011 et 1^er en 2010. La première place est importante puisqu’il s’agit de l’accumulation de quatre classements, compétition, santé, encadrement et découverte. C’est donc une petite fierté d’être à cette place.

L’EAG est un regroupement de dix sections qui couvrent le territoire du sud Isère avec Fontaine qui vient de nous rejoindre. C’est de l’athlétisme de proximité, pour tout le monde et toute dimension, piste, santé, hors piste… et puis nous savons faire de la compétition puisque nous sommes en Ligue 1 « nous » (rires) et on a terminé 6^ème en championnat de France.

En ce qui concerne mon rôle de président, je suis un coordinateur, un dynamiseur des dix sections qui ont des cultures et des lieux différents. On trace des directions collectivement.

Après l’Ekiden, vous vous impliquez dans le semi-marathon Grenoble-Vizille, cela était prévu depuis longtemps ?

Le Grenoble-Vizille trottait depuis longtemps dans la tête avec certaines demandes de la part des pratiquants. Il y avait déjà le 10km, les 24 heures, et l’Ekiden… le marathon est trop long et n’est plus dans l’air du temps. Le semi est une distance plus appréciable et on voulait l’inscrire dans un territoire et dans un aspect plus culturel. Relier Grenoble à Vizille c’est un peu emblématique et d’ailleurs le slogan est « Soyez Révolutionnaire, Défiez la Route Napoléon ». On garde nos valeurs de l’Ekiden avec l’éco-responsabilité, la solidarité, la participation et en plus on donne une approche historique et territoriale.

La première édition sera vraisemblablement un succès avec déjà plus de 700 inscrits, vous y attendiez-vous ?

Quand on lance un évènement on est toujours inquiet mais là on sent qu’il y a quelque chose qui intéresse. De là à ce que ça se confirme… mais là j’avoue qu’on est agréablement surpris. Pas mal de gens ne croyait pas au Semi-Marathon, un peu comme l’Ekiden il y a 5 ans cela dit, et c’est une bonne nouvelle. L’objectif pour cette année si on peut arriver entre 1000 et 1500 participants ça serait très bien.

Finalement, quelles sont les retombées pour l’EAG ?

Il y en a plusieurs. Tout d’abord montrer qu’on existe aussi sur le plan de l’évènementiel. On monte des évènements avec ce côté participatif. La masse est quelque chose d’important, c’est plus pour monsieur tout le monde que pour le champion. Et puis on est dans un moment où un club de la taille de l’entente, s’il veut vivre, il faut qu’il trouve des ressources et pouvoir les développer.

Un binôme 100% EAG pour le relai féminin composé de Laura Arnould et Claire Bourbonnaud, est-ce qu’il y aura d’autres associations du genre ? Êtes-vous satisfait que les athlètes de l’EAG s’impliquent ?

On a mis le semi-marathon dans un temps faible de la saison, donc la saison de cross sera finie et la saison estivale débutera en mai. Les coureurs pourront le prendre comme une manière de se préparer et en ce qui concerne Claire et Laura, ça ne va pas les fusiller. Ce sont des coureuses de route, ça fait partie de leur quotidien. On n’est pas sur du marathon ou du trail.

Je pense qu’il y aura d’autres binômes mais je n’ai pas d’exemples et comme on dit, ce sont les cordonniers les plus mal chaussés, donc je pense que ça se fera au dernier moment. Le côté course par équipe est vraiment le fond de commerce de l’entente, c’est une philosophie. Des résultats individuels on en a, mais si on regarde bien notre histoire (l’entente a été créée en 2005), on a un nombre de titres par équipe très important, en relai, en cross, en interclub, on a déjà trois titres de champions de France. La compétition par équipe, c’est notre ADN.

Comme nous le disions plus haut, vous co-organisez beaucoup de manifestations, quelle sera la prochaine étape ? Vous avez déjà une idée ?

Pour l’instant non. On va le faire petit mais bien. On n’annonce pas 5000 personnes depuis le début. On veut que se soit une épreuve où les gens se sentent bien et veulent revenir. On va déjà stabiliser ça et puis il y a tout de même 300 bénévoles sur 1500 adhérents donc ça mobilise le banc et l’arrière banc.

Un petit mot sur le semi-marathon pour conclure ?

C’est une course où l’enjeu est de s’éclater, faire une épreuve un peu symbolique et historique. On se prépare avant et on continue après. C’est une invitation à s’installer dans la régularité de la pratique. Comme le disait Albert Rivet « Chacun fera le champion de soi-même ».

D’un point de vue politique, c’est une mise en relation de territoires. Cela permet de montrer qu’il y a des villes qui souhaitent s’associer à l’évènement. Et puis nous aurons une pensée pour le maire de Vizille, Serge Gros qui sera avec nous par la pensée.

Crédit photo : http://eagrenoble.athle.com/