Semi-marathon Grenoble – Vizille – Jérôme Delorme : « Une épreuve populaire »
Conseil, organisateur, chargé du mesurage de l’épreuve, coureur… Jérôme Delorme est partout ou presque quand il est question du semi-marathon Grenoble – Vizille dont la première édition se tiendra dans un peu plus d’un mois, le dimanche 7 avril prochain. L’occasion était donc belle pour découvrir un peu mieux l’homme, le sportif et le professionnel. Entretien.
Jérôme, peux-tu déjà nous dire quelques mots sur ton parcours en tant que sportif ?
J’ai commencé à « courir », même si c’est un bien grand mot, en 1998, l’année de mes 18 ans, en Normandie. Je faisais plus ça en dilettante. Les choses sérieuses ont commencé à mon arrivée à Grenoble en 2003 et plus précisément au club de l’AL Échirolles, où j’entraîne d’ailleurs aujourd’hui. Je suis plus « routard », avec des 10km et surtout des semis mais je me suis également pris au jeu du cross. J’ai d’ailleurs participé aux championnats de France ce dimanche où j’ai été très satisfait de ma course étant donné le niveau de la compétition.
En quoi consiste plus précisément ton activité d’entraîneur à l’ALE et comptes-tu en profiter pour dispatcher quelques entrainements pour les participants du semi-marathon ?
Pour les entrainements du semi je vais essayer, il faudra juste trouver un peu de temps parmi toutes mes activités (rires) ! Pour l’ALE je m’occupe sur le papier d’une grosse cinquantaine de coureurs, – qui sont plus entre 20 et 25 en moyenne – trois fois par semaine. C’est un public adulte et qui est essentiellement dans une optique compétition. Il a des spécialités larges puisque j’ai du routard, du trailer courte distance, un peu de pistard aussi. C’est ce qui fait la richesse de ce groupe même si d’un point de vue technique ce n’est pas toujours le plus facile à gérer.
Tu fais partie des inscrits pour le dimanche 7 avril. Cela relève-t-il de ton côté compétiteur ?
Il y a de cela effectivement. Je reste un compétiteur. Mais il y a surtout une envie plus précise de vivre la course le jour J en ayant un ressenti d’athlète, de voir ça de l’intérieur pour mieux juger de la qualité ou non de notre travail. On peut dire que cela relève d’une envie de « tester ».
Justement, quelles sont tes attributions dans l’organisation de cette épreuve ?
Je suis référent parcours, j’essaye de mettre en place les choses au niveau de la sécurité. Mais la création et la mise en place de cette première édition est surtout un immense travail d’équipes. Les choses seront certainement plus faciles lors des prochaines éditions même s’il y aura toujours des axes à améliorer.
Le travail de réflexion a commencé bien en amont. On songeait même faire notre première édition l’an dernier mais on s’est rendu compte que c’était mieux de prendre notre temps. La première volonté était de créer une « classique ». En cela, le côté ville à ville fonctionne bien. Pour un coureur c’est plus agréable que de faire une boucle par exemple. Par contre cela veut dire nettement plus de problèmes à régler au niveau logistique, avec des axes de circulation à interdire par exemple. Il a donc fallu réunir beaucoup de monde autour de la table dans un premier temps. Au final, cela fait plus d’un an que l’on travaille dessus. Et pourtant on a des gens très compétents entre Idée Alpe et Éric (Le Pallemec) et l’Entente Athlétique Grenoble. Mais c’est du boulot (rires) ! Et puis c’est mieux de faire les choses calmement.
Avec déjà près de 1000 inscrits, vous semblez en tout cas avoir éveillé l’intérêt des coureurs…
C’est vraiment très bien surtout que dans ce genre d’épreuve la grande majorité des gens s’inscrit lors des dernières semaines. Pour cette première édition, on espère entre 1500 et 2000 coureurs, sachant que l’on bloquera de toute façon à 2000. Je suis assez optimiste pour qu’on puisse atteindre notre objectif (pour les modalités d’inscription cliquez ici).
Quelle est votre volonté sur le plus long terme avec ce semi-marathon Grenoble – Vizille ?
Nous souhaitons pérenniser l’épreuve. On va déjà voir ce que donne cette première édition mais si on atteint le succès escompté, nous n’en resterons pas là. Je pense que c’est possible d’atteindre les 5000 participants d’ici quelques années. Par contre c’est important pour nous que cela reste une épreuve avant tout populaire et pas uniquement « élite ». C’est évidemment toujours un gros plus d’avoir de bons coureurs. Il faudra peut être réfléchir à augmenter les primes pour les gagnants mais par contre on se refuse par exemple à un système de prime au départ.
Plus globalement je pense que ce genre de manifestation est vitale pour un club comme l’Entente Athlétique Grenoble qui ne peut pas compter que sur les subventions des collectivités et qui doit trouver ses propres sources de revenus. Et puis en terme d’image c’est également très important. On fait partie des gros clubs en terme de licenciés et de résultats, on se doit également d’offrir de belles vitrines. Ce semi-marathon peut en être une.