[Série #3] Vincent Di Stefano (GFA74) : « Très intéressant pour un footballeur d’être en Haute-Savoie aujourd’hui »

[Série #3] Vincent Di Stefano (GFA74) : « Très intéressant pour un footballeur d’être en Haute-Savoie aujourd’hui »

Nous poursuivons notre série de reportages sur le football haut-savoyard avec une interview de notre journaliste Alexandre Muffon du joueur de Rumilly Vallières Vincent Di Stefano.

Formé à Grenoble et passé par la réserve de Montpellier, Sète (N2) ou encore Sedan (N1), Vincent Di Stefano connaît bien ces divisions nationales. Le latéral termine sa deuxième saison à Rumilly-Vallières, saison couronnée d’une montée en National 2. Titulaire indiscutable, le défenseur s’épanouit en Haute-Savoie entre l’équilibre familial et les ambitions sportives.

L’arrêt du championnat a été brutal à cause du covid, mais le GFA monte en N2, satisfait ?
Très très satisfait. Le scénario est un peu particulier c’est sûr mais on est très très content. Ca récompense une bonne saison. On était sur une bonne dynamique au moment où le championnat s’est arrêté. On aurait eu toutes nos chances si on était allé au bout. C’est dommage pour Hauts-Lyonnais, c’était très serré avec eux, c’est une évidence. A leur place on serait déçu aussi. Mais on n’a rien volé à personne. On a joué toutes les équipes. On a montré qu’on avait une force de caractère. Contre Meaux par exemple on perdait 2-0 on arrive à renverser le match pour gagner 3-2.
On a eu un gros collectif. Pour monter il faut que tout le monde réponse présent. Il y a un très bon état d’esprit. On a deux attaquants aussi qui ont mis plus de 20 buts à eux deux.

Comment allez-vous vous positionner avec cette montée ?
Il n’y a plus de petites équipes en N2. On l’a vu avec nos voisins d’Annecy. Ce sont des matches compliqués, notamment contre des réserves professionnelles. Le championnat est homogène, le niveau est forcément meilleur. Il y a des bons joueurs, des anciens pros… C’est super enrichissant. Il y a plein de joueurs de notre équipe qui vont découvrir cette division, mais je sais qu’ils vont réussir à se mettre au niveau. On va y aller sur la pointe des pieds en visant le maintien. Niveau envie et motivation, on sera à 110%.

Avec du recul, tu es content d’avoir fait le choix de venir au GFA ?

Très clairement,. J’ai eu mon année à Sète en N2 il y a deux ans. Ensuite j’ai voulu mettre entre parenthèse mon ambition sportive pour mettre en priorité ma vie familiale. J’ai eu cette envie de me rapprocher de mon Rhône-Alpes natal. Le GFA s’est manifesté en premier, c’était un bon compromis, un bon projet, avec une équipe qui avait connu trois montées en cinq années. Alors oui j’ai signé pour jouer en N3, je descendais d’un cran mais je pouvais apporter mon expérience. J’ai toujours dit au coach et au président que je n’étais pas venu en préretraite. Le projet sportif était excitant, d’autant plus maintenant qu’on monte en N2. J’ai 27 ans, je vais croquer dedans avec humilité et grand plaisir.

A côté de Rumilly, il y a aussi Annecy, et maintenant Thonon, ça bouge en Haute-Savoie…

Il y a une vraie dynamique c’est super intéressant. Annecy sert de locomotive, Thonon se reconstruit et veut tout déboulonner, on va suivre ça de près. On peut que leur souhaiter le meilleur. A Rumilly on a aussi du monde qui vient au stade. Ca permet d’avoir de bons joueurs partout dans la région. Il y a un moment pas si lointain où c’était le désert dans le coin. Alors que vue la taille du département il devrait y avoir autre chose.

Trois clubs au niveau national et avec des ambitions, ce n’est pas trop ?
C’est un faux problème. Il y a de la place pour tout le monde. Le bassin de population est là, aime le football. Dans d’autres régions de France il y a plusieurs clubs dans un petit rayon…Chaque projet ici à son identité, on a tous envie d’aller jouer des bons derbys en championnat ou en coupe. On joue pour avoir des émotions, du monde au stade. Les amoureux du foot pourront se régaler la saison prochaine entre Annecy le vendredi et nous le samedi… A côté de ça on peut parler de Cluses, Aix-les-Bains, Chambéry… C’est très intéressant d’être en Savoie ou en Haute-Savoie pour un footballeur aujourd’hui.


Rumilly-Vallières est un projet un peu à part, pas aussi pressé que ses deux autres voisins…
Le GFA est un club sain, bien structuré, avec une présidence qui tient la route, beaucoup de licenciés… La fusion entre Rumilly et Vallières marche plutôt bien. On a du monde au stade, on a atteint plusieurs fois les 1000 personnes cette année. On est sur le territoire de l’Albanais, on travaille bien, on ne fait pas de bruit, on ne veut pas se brûler les ailes non plus. C’est un club qui avance peut-être pas à pas mais qui avance !