Villard de Lans (encore) champion du monde de ballet sur glace
Souvenez-vous, nous avions interrogé Cécile Postiaux et Léa Bedreddine, deux jeunes patineuses du club de Villard de Lans, quelques heures seulement avant leur départ pour les championnats du monde de ballet sur glace. Et bien elles l’ont fait !
Le ballet de Villard de Lans s’est classé premier de cette compétition à l’issue des deux passages, devant les Américains d’Hartland et une autre équipe française, Colombes. Une nouvelle victoire (la troisième consécutive en championnat du monde) qui a ému aux larmes les deux jeunes filles. Réactions.
Cécile Postiaux: « Je suis tellement heureuse que tous ces efforts aient enfin fini par payer. On était tous vraiment épuisés mais on s’est accrochés pour donner tout ce qu’on avait. On s’est tous serrés les coudes en équipe. La compète s’est passée dans la bonne humeur avec l’envie de montrer ce que l’on sait faire. Envie de montrer ces merveilleux programmes. On était tellement tous impatients de rentrer sur la glace et c’était génial ! On n’a jamais aussi bien dansé tous ensemble ! On est vraiment heureux du résultat et fiers de cette médaille ! »
Léa Bedreddine: « Avant le programme court on n’était pas très serein parce que l’entrainement du matin ne s’était pas très bien passé, on était fatigué et pas très réveillé et on savait qu’il y avait des bonnes équipes à ces championnats. On s’est repris et on a passé le programme plus motivé que jamais, il faut dire qu’on l’aime ce programme et qu’on voulait le défendre du mieux que l’on pouvait. Quand on est sorti de glace on savait qu’on avait bien patiné, il y avait une « atmosphère » sur glace, une symbiose entre nous, tout le monde a mis sa pierre à l’édifice en donnant le maximum de ce qu’il pouvait. On a attendu les notes, résultat : 1er avec 10 points d’avance, on a explosé, ça fait tellement du bien d’être récompensé de tous nos efforts, de toutes ces heures d’entrainements à l’aube.
On est premier mais pour nous l’important ce n’est pas la place mais la performance. On a un programme long génial et on veut rendre honneur à notre chorégraphe en l’interprétant du mieux que l’on peut. On rentre sur glace, tout le monde applaudit dans la patinoire. C’est un grand moment, on sait que tout le monde nous attend au tournant, on a des papillons dans le ventre comme on dit. Ensuite c’est le silence complet et la musique démarre. C’est fou de voir à quel point tout le monde nous regarde attentivement. On donne tout ce qu’on a. On finit le programme et là le public se lève et applaudit, on entend nos supporters crier et exalter, c’est indescriptible ce qu’on ressent à ce moment-là. Pour le salut on se regarde tous, on a les larmes aux yeux, trop d’émotions. On est épuisé mais tellement fier de nous. Au moment des résultats c’est le sommet, on l’a fait on est champion du monde troisième édition. On a eu des bas et des hauts mais dans ce sport ce qui est beau c’est de tout vivre ensemble, en équipe. »