A la découverte de… Jérémy Masson (Short-track)

A la découverte de… Jérémy Masson (Short-track)

jeremy masson 2A quelques jours du coup d’envoi de l’Universiade de Trentino, nous faisons aujourd’hui un peu mieux connaissance avec le patineur de vitesse sur piste courte Jérémy Masson, étudiant depuis le début de l’année à l’École de Management de Grenoble, qui a notamment pris part aux derniers Jeux Olympique d’hiver, qui nous parle de son parcours et de ses objectifs.

Son parcours :
Tant né et ayant grandi dans le bassin de la Tarentaise en Savoie, j’ai débuté le Short-track à l’âge de 8 ans au club de l’Olympique Glace Club Albertville au sein duquel j’ai fait mes premières armes sous les précieux conseils de Joël Untersinger, l’entraineur et président de la section Short-track avec lequel j’apprécie toujours patiner sur le site d’Albertville lorsque mon emploi du temps sportif me le permet.
Après 7 ans de pratique au sein du club et accumulant les titres de champion de France, la Fédération m’a sollicité pour intégrer le Pôle France de Grenoble où le véritable travail débutait, les entrainements étaient alors plus réguliers, la dynamique plus intense du fait du nombre d’athlètes plus important et je m’immisçais dès cette saison à l’international pour y participer à mes premiers championnats du monde Junior.
Trois années passées sur le site de Grenoble et un titre de champion du Monde junior en relais plus tard, je décroche mon baccalauréat et m’engage dans une filière Techniques de Commercialisation de l’IUT2 Grenoble en enseignement à distance. C’est lors de cette même saison que je participe aux Mondiaux Universitaires de Turin, une première approche des Jeux et de l’ambiance « Village Olympique » que l’utilisation des infrastructures Olympiques (Village et Patinoire) renforce encore.
Nageant en eaux troubles au niveau universitaire et souhaitant évoluer sportivement, je décide à la fin de la saison 2006/2007 de rejoindre le pôle sportif de Dijon pour y intégrer une licence Économie gestion que je ne valide pas non plus. Je fais des brèves apparitions sur le circuit sénior avec notamment une 16ème place en Coupe du Monde sur la distance de 1 000 mètres. Je décroche également une 21ème place au classement général des Championnats du Monde Junior, finaliste de l’épreuve de relais ou nous échouerons au pieds du podium.
jeremy massonAprès un bref passage au centre d’entrainement de Dijon, je reviens m’implanter sur la structure nouvellement créée à Albertville et après une saison blanche expliquée par des douleurs de dos chroniques qui m’ont retiré de la glace une grande partie de la saison. Ce ne fut qu’après un passage au Centre de Rééducation de Cap Breton que j’ai pu réintégrer le collectif et entreprendre le travail pour imaginer et profiler la saison Olympique de Vancouver.
N’ayant rien validé de mes deux premières années post bac, j’ai donc décidé de reprendre le DUT Techniques de Commercialisation que j’avais débuté sur Grenoble. Les enseignements dispensés pas cet établissement m’apparaissaient plus en connivence avec mes aspirations professionnelles et le rythme proposé me permettait de poursuivre ma pratique sportive tout en m’accordant un ensemble de connaissances qui me seraient indispensables une fois ancré dans la vie active. La préparation suivant son cours, j’intégrerai le collectif Olympique de Vancouver avec lequel nous atteindrons la finale et 5ème place en relai.
Suite à cette expérience olympique, de nouvelles perspectives se sont ouvertes grâce à la migration du centre de préparation Olympique d’Albertville jusqu’à Font Romeu, dans les Pyrénées ou les conditions d’entrainements, du fait d’une situation privilégiée au sein d’un CREPS, ont été nettement améliorées du fait d’un nombre d’heures de glace bien plus important et un environnement très sain au sein duquel le sport à une place prépondérante.
C’est au cours de cette première saison sur le site de font Romeu que je me qualifiais une nouvelle fois aux Universiades (ERURUM) ou je gagnais, avec mes coéquipiers, une médaille de bronze en relais 5 000 mètres.
Concernant cette dernière saison, ayant échoué lors des étapes qualificatives des Jeux Olympiques de Sochi, les Universiades représentent l’objectif principal de ma saison. J’ai donc à cœur de performer à cette occasion. J’ ai depuis deux saisons du mal à retrouver mon patinage et une certaine aisance en conditions de course, je compte donc retrouver le cap en cette occasion et me porter aux avants postes pour honorer mon pays, ma région, mon école, et le travail des personnes qui m’ont accompagnées dans cette aventure.

Sur le fait de concilier sport de haut niveau et études :
La conciliation des études et de ma discipline sportive est accessible dans le sens où les formations que j’ai choisies ont été dispensées en E-learning(Excepté ma licence STAPS Management du Sport validée sur l’antenne UPVD de Font Romeu), j’ai intégré Grenoble École de Management depuis septembre 2013 et les enseignants et responsables sont véritablement à l’écoute des exigences liées à notre pratique du haut niveau. Les contenus sont donc rythmés en fonction de mes entrainements, des compétitions, des déplacements et tout s’organise au mieux depuis mon intégration pour que les évaluations soient positives.

Ses objectifs pour la suite :
Je pensais clôturer ma carrière sur les Jeux Olympiques de Sochi, devant me résoudre à une retraite anticipée et une fin moins réjouissante, je projette de passer la saison prochaine hors des patinoires pour prendre du recul sur les performances déjà accomplies et les moyens de parvenir à mes fins dans 4 ans si toutefois je m’engage sur une nouvelle Olympiade. Si je choisis de rejoindre une nouvelle fois l’aventure, je ne veux pas m’y rendre pour faire de la figuration mais bien pour y glaner des médailles, aussi bien en individuel que de façon collective.
J’ai donc le regard porté vers ces Universiades qui s’enchaineront  sur les Championnats de France (Vaujany ;13 et 14 décembre) qui détermineront de ma qualification aux Championnats d’Europe du mois de Janvier(Dresden) en fin de semaine J’en attends d’avantage pour la suite des événements, à savoir notamment si le pool d’entraineurs qui s’occupe du collectif actuellement sur Font Romeu, nous ayant apporté leur expertise de Corée du Sud depuis maintenant 4 ans, poursuivra l’aventure pour rejoindre à nos côtés la Corée et Pyeonchang en 2018…