Après Stade Montois – FCG (30-19) : analyse du match

Défaillants dans de nombreux secteurs de jeu, les rugbymen grenoblois n’ont pourtant pas été loin de ramener un petit quelque chose de leur déplacement.

Difficile de retirer beaucoup de points positifs de la défaite des Grenoblois à Mont-de-Marsan. Peut-être que les espoirs nés de la série de 5 victoires consécutives engrangées avant la trêve des confiseurs avait placé la barre trop haut. En tout cas, la supériorité des Montois fut indiscutable ce dimanche.

Le plus rassurant pour le FCG est finalement qu’il a pu croire jusqu’au bout au bonus défensif. C’est une constante depuis le début de la saison : Grenoble grappille ce qu’il peut quand il n’est pas au mieux. Si cette fois-ci il n’a pas manqué grand chose, tout ces petits points récoltés en route compteront probablement lors du décompte final.

Seul autre point réellement encourageant – sans être non plus transcendant -, la performance du pack. Bianchin y est allé de son désormais traditionnel petit essai après une pénaltouche, la mêlée a tenu la route et les « Gros » ont permis à Grenoble de rester dans le match en réalisant une très grosse fin de première période dans le jeu (avec un groupé pénétrant de 40m qui aurait mérité un meilleur sort). Comme la touche est plutôt en progression depuis le début de la saison, le bilan global des avants sur cette partie est satisfaisant.

Dommage que tout le reste fut déficient. Au premier rang des déceptions, la défense. Le premier rideau défensif isérois a souvent été transpercé, notamment par un Matanavou intenable qui a mis au supplice O’Connor et consorts sur chacune de ses accélérations et qui aurait pu inscrire deux essais sans un léger en avant et un crampon en touche. Les coéquipiers de Farley ont par ailleurs « offert » deux essais aux Montois : l’absence de replacement rapide a permis à Lauga de jouer rapidement une pénalité pour filer à l’essai et Pelissé s’est fait crocheté comme un cadet par Duvallet moins de cinq minutes plus tard. 14 points évitables qui faisaient très mal alors que le FCG avait réussi à revenir à seulement 4 longueurs des locaux.

Offensivement, le constat n’est également pas très réjouissant. Beaucoup d’imprécisions et surtout une incapacité à mettre du rythme face à l’excellente défense montoise sont venus ternir les intentions de jeu des visiteurs. La charnière grenobloise est au premier rang des accusés. Senio et Stewart n’ont quasiment pas été alignés ensemble lors de la série de 5 victoires du FCG (si ce n’est sur la première partie du match contre Oyonnax où le FCG était derrière au score). Sûrement tout sauf une coïncidence. Jean-Pierre Elissalde, ancien demi-de-mêlée international, n’a pas manqué de relever à de très nombreuses reprises au micro de Sport + la lenteur d’exécution de Senio. C’est là aussi une constante depuis le début du championnat, la recrue iséroise s’avère incapable de dynamiser le jeu et face à une défense bien en place cela ne pardonne pas. Le constat est moins sévère pour Stewart. Dans l’animation du jeu en tout cas où l’ouvreur alpin tient plutôt bien son rôle. En tant que buteur, en revanche, on est loin du compte. Avec deux pénalités et une transformation manquées en première période – et pourtant nettement dans ses cordes – il n’a pas contribué à mettre Grenoble dans les meilleures dispositions au tableau d’affichage. En en réussissant seulement deux, il aurait ainsi permis au FCG de récolter le bonus défensif. Cette imprécision est d’autant plus préjudiciable qu’en en face l’ouvreur montois a pratiquement réalisé un sans-faute.

Le FCG n’a donc pas entamé de la meilleure des façons son terrible mois de janvier. Une défaite à Mont-de-Marsan n’a rien d’infamant, surtout quand les locaux évoluent à un tel niveau. Sans parler de joker grillé, cela met en revanche désormais une forte pression sur les épaules de Grenoble avant la réception de Tarbes, dimanche prochain.

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Crédit photo : www.stademontoisrugby.fr

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